- 21 février 2024 en salle
- DVD : 16 juillet
- 1h 52min / Drame
- Avec Marc-André Grondin, Yves Jacques, Anne-Elisabeth Bossé
- Studio : Blaq Out
L’histoire : Heureux et accompli, Ellias devient le nouveau directeur artistique d’une célèbre maison de Haute Couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir, Ellias se rend au Québec. Il va découvrir qu’il a hérité de bien pire que du cœur fragile de son père.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Dès le prologue, le monde merveilleux ( face public ) de la haute couture nous envahit. Premier défilé pour le nouveau créateur de la maison, Ellias, qui une fois les dernières retouches assurées en direct, peut savourer son succès.
Il est de courte durée, quand la mort de son père, qu’il n’a pas vu depuis des lustres, le rappelle au Québec. Une crise cardiaque lui dit-on…
Ellias s’inquiète du diagnostic. Côté cœur il se sait fragile et la correspondance familiale lui vient immédiatement à l’esprit. Dans l’attente de ses conclusions médicales, il tourne et retourne dans l’appartement paternel sollicité par Dominique un voisin qui se dit être le meilleur ami de son père.
Ellias le repousse autant qu’il peut jusqu’à l’indicible révélation.
La stupeur, l’effroi, le doute, l’incompréhension, le voisin lui vient d’un grand secours, ignorant malgré tout les raisons de ce retournement de sympathie.
Le spectateur connait maintenant le dilemme d’Ellias, ( et le coeur n’y est pour rien ) quand tout autour du cercueil s’affairent amis et voisinage.
Une cérémonie, organisée par l’incontournable désormais Dominique où défilent des histoires qu’il n’a pas connues, des souvenirs qu’il n’a pas eus, et découvre l’horrible vérité à travers les images projetées. Le vrai visage d’un homme, son père, cet étranger …
Mention spéciale dans ce cadre à Marc-André Grondin, qui tient le film sur ses épaules. Xavier Legrand, lui, ne les a pas toujours assez larges pour assumer un scénario bizarrement bricolé.
LE SUPPLEMENT
- Making of ( 48 mn ) –Tout le monde intervient pendant ce long making of, des techniciens, décorateurs, comédiens et bien sûr réalisateur. De nombreuses scènes de tournage. Tout à fait complet et instructif.
Il fallait d’abord trouver une collection toute neuve, prête à être montrée. De la disponibilité des mannequins, les agences entre en jeu
« Il a très bien su leur parler , comme à des actrices et en retour le courant est passé, elles étaient heureuses de l’expérience ». Elles avaient un autre rôle à jouer
« Plus cliché dans le monde de la mode, plus sophistiqué, on était parti là-dessus pour le rôle d’Ellias, mais c’est un anti-héros, aux antithèses de ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma »
« C’était très clair ce que voulait Marc André, c’était facile à suivre »
Il a fallu s’adapter par rapport au Québec, l’équipe avait ses habitudes, mais on nous disait « nous ici on ferait ça plutôt comme ça. On réajustait, même parfois le parler québécois. (…) Jean-Jacques, un personnage important qui n’est pas dans le film et que l’on a pu interpréter à travers les décors , au travers de sa maison… »
- Vous avez dit « haute couture » : « Phantom thread » de Paul Thomas Anderson – « Dior et moi » de Frédéric Tcheng- « Yves Saint-Laurent » de Jalil Lespert- « Saint-Laurent » de Bertrand Bonello
Le film
Le bonus
Captivant, angoissant, déstabilisant. Un film policier qui dévoile très peu ses ressorts, mais à chaque tentative, l’essai est efficace pour nous conduire un peu plus loin dans les ramifications d’un fait divers dont le héros était bien étranger.
La manière dont on le voit affronter des événements inouïs pour son statut de star de la mode , doit autant à la mise en scène quasi instinctive qu’à l’écriture du scénario que le réalisateur signe également.
Sur la rupture de ton ( entre Paris et Montréal ) une concordance du tempo et du rythme s’affiche donc naturellement pour les protagonistes confrontés à leurs vis-à-vis qu’ils pensent plus ou moins bien connaître, et qui se révèlent totalement différents.
Mention spéciale dans ce cadre à Marc-André Grondin, qui tient le film sur ses épaules.
AVIS BONUS
Tout le monde intervient pendant ce long making of, des techniciens, décorateurs, comédiens et bien sûr réalisateur. De nombreuses scènes de tournage. Tout à fait complet et instructif.