Accueil » A la une » « Le sorgho rouge » de Zhang Yimou. critique dvd

« Le sorgho rouge » de Zhang Yimou. critique dvd

Synopsis: Qingshakou, un village du nord-est de la Chine dans les années trente. Jiu Er, jeune fille de dix-huit ans est promise à un vieux mari lépreux.  Son palanquin est attaqué par des bandits. Jiu Er est sauvée par un des porteurs, Yu Zhanoa. Une idylle s'ensuit. Mais le vieux mari attend… Et l’armée japonaise s’apprête à envahir le pays !

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le sorgho rouge (édition restaurée)"
De : Zhang Yimou
Avec : Gong Li, Jiang Wen, Teng Rujun, Lui Ji, Chen Jianyu
Sortie le : 30 mai 2014
Distribution : Films Sans Frontières
Durée : 110 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Mai 2014 ( 10 ème )

En 1988, les festivaliers berlinois  découvrent un jeune cinéaste chinois, Zhang Yimou, ex chef opérateur (« Terre Jaune ») dont le  premier film est immédiatement couronné par le grand prix, l’Ours d’or.

L’œuvre figure dans les romans de Mo Yan («  La culture du sorgho »,«  Le sorgho rouge ») une page essentielle du cinéma asiatique, sans vraiment le marquer. Hors mis Gong Li  qui  confirme  dans «  Epouses et concubines » du même Yimou, et «  Adieu ma concubine » de Chen Kaige.

Elle interprète Jiu qui par un heureux hasard évite de vivre avec son époux désigné (un vieux lépreux, patron d’une distillerie de vin) pour reprendre en main les destinées de l’usine et se battre contre les coups  du sort. Dans la tradition du cinéma chinois, les symboles et rites initiatiques marquent fortement le tempo d’un récit à l’ouverture flamboyante et lyrique.

Le voyage de la promise se déroule dans un palanquin , au rythme des chants et de la musique des porteurs qui chambrent la futur mariée, avant de lui prédire un destin bien funeste. Mais l’attaque du convoi contrarie un avenir que la jeune épouse va alors prendre en main.

C’est la seconde partie,  beaucoup plus  grand guignolesque, chroniquant le quotidien de ces villageois tout heureux de se retrouver avec une si jeune et jolie patronne. Zhang Yimou n’en finit pas de la contempler sous le feu du soleil couchant, au clair d’une lune apaisante et derrière les champs de sorgho qui s’étalent à perte de vue.

Le film exalte la nature, lui confère une place essentielle avant d’être l’objet de la folie des hommes, au moment de l’invasion japonaise. Les cultures sont détruites et plus encore les hommes, écorchés vifs par les villageois contraints.

La farce de la distillerie tourne au drame universel et la fin que nous assigne le cinéaste est sans espoir. Le rouge prédominant est maintenant sur toutes les lèvres, au cœur de la campagne dévastée, du chemin miné. Il est loin le convoi enchanté qui conduisait une belle vers sa tragique destinée.

Meilleur dvd Mai 2014 ( 10 ème ) En 1988, les festivaliers berlinois  découvrent un jeune cinéaste chinois, Zhang Yimou, ex chef opérateur (« Terre Jaune ») dont le  premier film est immédiatement couronné par le grand prix, l’Ours d’or. L’œuvre figure dans les romans de Mo Yan («  La culture du sorgho »,«  Le sorgho rouge ») une page essentielle du cinéma asiatique, sans vraiment le marquer. Hors mis Gong Li  qui  confirme  dans «  Epouses et concubines » du même Yimou, et «  Adieu ma concubine » de Chen Kaige. Elle interprète Jiu qui par un heureux hasard évite de vivre avec son époux désigné…

Review Overview

Le film

Premier long-métrage de Zhang Yimou, «  Le sorgho rouge » est un film assez bizarre, classique dans sa construction (trois parties, lyrique, fantaisiste, et sanglante), mais déjà marqué par une esthétique tout à fait originale. Ici le rouge, très filtré, renvoie au vert de la nature que le cinéaste exalte quasiment à tout bout de  champ. Le récit tient de la fable et du conte, mais donne aux personnages une vérité assez théâtrale. Gong Li qui elle aussi fait ses débuts est déjà très bien, et porte le film sur ses épaules avec une grâce déconcertante.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Juré N° 2 » de Clint Eastwood. Critique cinéma

... Et Clint Eastwood N° 1

Laisser un commentaire