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« Le septième sceau » de Ingmar Bergman.Critique cinéma-dvd

Synopsis: De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d'échecs. Dans le même temps, il rencontre le bateleur Jof et sa famille. Jof a vu la vierge Marie.

La fiche du film

Le film : "Le Septième Sceau"
De : Ingmar Bergman
Avec : Gunnar Björnstrand, Bengt Ekerot
Sortie le : 05/03/2014
Distribution :
Durée : 96 Minutes
Genre : Drame, Fantastique
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2013 ( 3 ème )

Bergman possède une réputation de «  cinéma d’auteur »,  associée à une vision conservatrice, voire hermétique. « Le septième sceau » est une œuvre populaire, par excellence. Une œuvre totalement ouverte au plus large des publics qui ne doit pas s’arrêter à un  thème familier au  courant  artistique : la mort qui vient vous chercher.

Les bretons l’appellent l’ankou («  Cornouaille » de Anne Le Ny). En Afrique, elle est une composante essentielle de … la vie («  Aujourd’hui » de Alain Gomis). Bergman précède tout ce petit monde pour imaginer le retour d’un croisé aux prises avec cette fameuse Camarde. Mais comme tout un chacun l’homme ne veut pas se laisser faire et lui propose un marché. Un répit contre une partie d’échecs.

Chemin faisant , le cavalier croise un condensé d’humanité (une troupe de théâtre, un forgeron en quête de sa femme, un ancien séminariste…) qui fuit la peste. L’Apocalypse personnifiée. Une autre mort certaine dont Bergman semble se moquer , troussant son récit  bien souvent de manière légère ou ironique.

Son écuyer incarne une certaine joie de vivre , et la sagesse aussi .Mais l’expérience du chevalier est patente, dix ans après avoir quitté sa terre natale, il ne croit plus guère en ce Dieu qu’il a défendu.

Ce qui nous procure une scène édifiante : une procession  d’auto flagellations, guidée par un ciel totalement plombé et un orage annonciateur d’un désastre. La rumeur de fin du monde prend le pas sur les certitudes. L’étranger, devient suspect , d’autant plus si c’est un comédien .


Le Septime sceau det Sjunde inseglet 1957 RŽal. : Ingmar Bergman Max Von Sydow

Pourtant Bergman chante et s’égosille aussi  dans des tavernes de mauvaises fréquentations, et au grand air de la liberté que respirent chaque matin la belle Mia (Bibi Andersson) et son comédien de mari (Nils Poppe). Un couple plein d’avenir, et de promesses aux yeux du chevalier que Max Von Sydow, alors très, très jeune, suit avec un détachement amusé.

C’est filmé comme une chanson de geste – la troupe de théâtre s’y prête bien -, mais l’ensemble est conforme à la vision d’un cinéaste préoccupé par les soubresauts du moment. A la fin des années soixante, la guerre froide demeure une préoccupation majeure dans l’esprit de beaucoup de gens.

Pourtant la mise en scène, souvent très dynamique, évite le pathos. En mélangeant les genres, Bergman est le plus souvent très drôle, proche du coquin, même si les femmes en font les frais. «  L’autre peste » dit l’écuyer.

Le septième sceau

  • Rencontre avec le réalisateur ( 90 mn ) -version dvd-Un très long entretien , émaillé de documents d’archives . Sa vie , son oeuvre, ses déboires ( il fut notamment accusé à tort de fraude fiscale …) .Passionnant
Meilleur dvd Octobre 2013 ( 3 ème ) Bergman possède une réputation de «  cinéma d’auteur »,  associée à une vision conservatrice, voire hermétique. « Le septième sceau » est une œuvre populaire, par excellence. Une œuvre totalement ouverte au plus large des publics qui ne doit pas s’arrêter à un  thème familier au  courant  artistique : la mort qui vient vous chercher. Les bretons l’appellent l’ankou («  Cornouaille » de Anne Le Ny). En Afrique, elle est une composante essentielle de … la vie («  Aujourd’hui » de Alain Gomis). Bergman précède tout ce petit monde pour imaginer le retour d’un croisé aux prises avec cette…

Review Overview

Le film
Les bonus

Tout ici semble classique (le thème de la mort dans un Moyen-âge peu à peu anéanti par la peste), et pourtant le regard de Bergman est à l’opposé . Il se veut très léger, souvent drôle et en devient ironique face à l’hystérie collective que la rumeur peut provoquer. Les questions métaphysiques qu’il soulève prennent la forme de saynètes mélangeant les genres artistiques. Il y a beaucoup de plaisir dans sa façon de les filmer. Et Max Von Sydow en chevalier de retour des croisades, alors très très jeune est immanquable, aux côtés de Bibi Anderson, déjà très très belle.

Avis bonus Un très long entretien avec le réalisateur, émaillé de documents d'archives . Passionnant

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