Un secret de famille si bien gardé
La fiche du film
Le film
Les bonus
- Dvd – Vod : 13 janvier 2021
- Acteurs : Geoffrey Rush, Ewen Leslie, Paul Schneider, Miranda Otto, Anna Torv
- Langue : Anglais
- Sous-titres : Français
- Studio : Condor Entertainment
D’après « Le Canard sauvage » de Henrik Ibsen.
Le secret des Finch c’est celui d’une famille, comme le monde en tait depuis des millénaires. Le cinéma les colporte dans son tourbillon de vérité qui fait mal et souvent détruit.
« Festen » de Thomas Vinterberg demeure l’un des exemples les plus édifiants.
Plus nuancé, mais tout aussi tenace dans sa résolution, Simon Stone adopte l’esprit pour dépoussiérer le terrain sur lequel un industriel confortable, Henry Nielsen ( Geoffrey Rush ) a causé bien des torts à son entourage.
Certains les connaissent, d’autres les ignorent ou préfèrent les oublier. Surtout le jour de son remariage avec Charlotte, la gouvernante (Miranda Otto) pour lequel son fils Christian met fin à une longue absence.
On se retrouve donc en famille ( pas toujours facile de s’y retrouver ), et même au-delà. Christian revoit Oliver, un vieil ami d’enfance, heureux dans son couple avec Charlotte et sa fille Edwige (Odessa Young ). Une vision du bonheur que le fils Nielsen ne partage peut-être pas au sein de son foyer.
Son épouse se fait attendre et par vidéo le met en garde sur ses penchants alcooliques. Christian jure ses grands dieux et la fête peut commencer. Une cérémonie propice à tous les déboires, et à tous les épanchements rancuniers d’un homme d’une totale toxicité .
Avec ses révélations, Christian va détruire tout ce qui s’était construit plus ou moins raisonnablement autour des Nielsen et des Finch. Un équilibre précaire, certes, mais que le bel ordonnancement du quotidien paraissait maintenir, coûte que coûte.
Sur une mise en scène posée, mais très réactive, Simon Stone nous avait prévenu que tout égarement pouvait être fatal. Il tourne maintenant au drame, et à la tragédie d’un écueil fatal . Les hommes et les femmes se découvrent, se révèlent à eux-mêmes et à leurs proches jusqu’à les renier parfois.
Quand un père dit à sa fille « je ne peux plus te regarder » …
La scène marque de son empreinte des figures emblématiques de ce cinéma sous tension : Geoffrey Rush ( Henry Nielsen ) presque bonhomme sous ses airs de condottiere et Sam Neil (Mr Finch ) balloté par une histoire qui ne semble pas lui appartenir.
La condition humaine aux niveaux des bas instincts que Christian consume jusqu’à l’ultime. C’est noir et sans espoir nous dit le cinéaste qui après avoir mis un peu d’ordre dans sa mise en scène ne s’attarde ni sur la morale, ni sur ses implications. Quoiqu’il arrive, le mal est fait .
LES SUPPLEMENTS
- Rencontre avec l’équipe du film. Tous les comédiens passent en revue leur personnage . Et puis commentent à leur façon leur vision du film.
Paul Schneider : « C’était une petite production en cercle restreint. (…) Sur un tel film avec un sujet si délicat, il faut mieux laisser son égo à la porte du plateau ».
Odessa Young. Elle explique surtout comment elle aborde son rôle en fonction de sa propre personnalité. « Je m’autocensure beaucoup ». Elle dit toute sa joie et son étonnement à 16 ans de se retrouver sur un tel film avec tous ces comédiens chevronnés. »
Ewen Leslie avait déjà joué dans la pièce dont s’inspire le film . Le réalisateur dit s’être beaucoup appuyé sur lui au moment de tourner. En parlant de son film il le raconte assez dans le détail même s’il précise que « ce n’est pas important si le public n’a pas tous les détails de l’histoire ».
Sur le casting, Simon Stone évoque la difficulté de trouver le personnage d’Hedvig. « Logiquement pour les ados on cherche des jeunes correspondants à l’âge. Avec Odessa, je n’étais pas certain au départ et puis elle n’a rien changé, mais c’est elle qui a changé pour le personnage ».
Autres chapitres : Les lieux de tournage ( Nouvelle-Galle du Sud, friches industrielles en déshérence …) . Les thématiques …
Le film
Les bonus
Sans reprendre la violence totale qui en résultait , ce film est tout à fait dans l’esprit du « Festen » de Thomas Vinterberg.
Un tourbillon de vérité qui fait mal et souvent détruit.
Plus nuancé, mais tout aussi tenace dans sa résolution, Simon Stone adopte l’esprit pour dépoussiérer le terrain sur lequel un notable, bonhomme d’apparence a causé bien du tort à son entourage.
A l’occasion de son remariage, son fils, éloigné depuis longtemps du domicile conjugal, pour des raisons très personnelles, revient sur son passé.
Par sa mise en scène, posée, mais très réactive, Simon Stone nous prévient assez vite que tout égarement sera fatal. Il tourne au drame, et à la tragédie d’un écueil fatal .
La condition humaine aux niveaux de ses bas instincts que Christian (Paul Schneider) consume jusqu’à l’ultime. C’est noir et sans espoir nous dit le cinéaste qui après avoir mis un peu d’ordre dans sa mise en scène ne s’attarde ni sur la morale, ni sur ses implications. Quoiqu’il arrive, le mal est fait
AVIS BONUS
AVIS BONUS
Beaucoup de commentaires, très courts chaque fois, par les membres de l’équipe. Il est dommage que certains ne s’accompagnent pas de vidéo, comme pour les lieux de tournage quand ils sont évoqués.