Les suppléments ( la suite).
Ils sont à la hauteur des enjeux misés sur ce coffret. De la musique de film décortiquée au bémol près, au style Melville scruté à la loupe par un ami, un réalisateur américain, ou un critique français, tout est passionnant à entendre et à revoir …
- MELVILLE L’INFLUENCEUR par Philippe Rouyer . Le critique français passe en revue une filmographie amie de celle du réalisateur français. Du « Samouraï » à « Drive » de Nicolas Winding Refn, … un type qui vit au volant de sa voiture et qui écoute de la musique
Ou quand John Woo fait « The Killer » comment s’appelle son personnage ? « C’est aussi quasiment la même histoire … ». Le costume, l’écharpe blanche … On passe à Johnnie To, « Vengeance » « un codicille au cinéma de Melville, Delon devait faire le film, un saut dans le temps 40 ans après mais ce sera Hallyday »
Influence peut-être moins évidente, à la sortie du film des jeunes gens s’habillent comme Delon …
- LA RESTAURATION
Tesa Pontaud , directrice adjointe Restauration Pathé . A l’origine, le négatif original, à toucher le moins possible, « c’est le bijou … » .Un peu technique et ardu à suivre, même si l’on voit sur le vidéo tout le processus en cours , démonstration à l’appui…
Carole Fodor responsable du département scanner , … de la pellicule à un support numérique, effacer les défauts les plus superficiels de la pellicule, rayures, moisissure
Raymond Terrentin, étalonnage. « On a essayé d’être fidèle au niveau de la couleur à l’époque en essayant de garder ce qui faisait penser à beaucoup de personnes que le film était en noir et blanc … »
- LE SAMOURAI REVU PAR TAYLOR HACKFORD . « Melville avait la capacité de prendre une star connue dans un autre genre, et de la rendre si indélébile, il l’a fait avec Belmondo dans « Le Doulos » ( …) ça a été un travail incroyable pour Delon, avec très peu de dialogues, l’attitude avant tout »
Il décrypte la personnalité du héros , à travers une réalisation qui fait parler les images avec la caméra, avant les dialogues
- JEAN-PIERRE MELVILLE MON AMI-Philippe Labro, écrivain, journaliste ( 34 mn ). « Les critiques au début n’ont pas compris le film, et surtout que Melville devenait un maître ».
Le romancier énumère toutes les qualités d’un récit où la couleur et l’absence de dialogues façonnent un style à nul autre pareil , avec le décorum adéquat et la panoplie de Delon
« Delon est déjà une star, il vient de faire « Plein soleil », il traverse l’époque au même titre que Melville . A sa manière il représente une page de l’Histoire de France et Melville utilise cet aspect».
Du réalisateur, il en parle comme d’un père « à mon égard, une générosité inimaginable et sur mon travail il me conseillait, et je prenais des notes. (…). Parfois j’allais trop loin dans la vénération de Melville, ses conseils n’étaient pas toujours les meilleurs notamment sur la relation à avoir avec les comédiens … »