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« Le roi et l’oiseau » de Paul Grimault. Blu Ray Critique

Synopsis: Dans le Royaume de Takicardie, le roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize décide d'épouser contre son gré une bergère amoureuse d'un ramoneur. Celui-ci parviendra à l'arracher à ses griffes, aidé d'un oiseau.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Roi et l'Oiseau"
De : Paul Grimault
Avec : Jean Martin, Pascal Mazzotti
Sortie le : 15 octobre 2013
Distribution : StudioCanal
Durée : 82 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Octobre 2013 : le meilleur dvd

Ce monument du dessin animé inspire encore de nombreux créateurs. Avec la nette impression désormais qu’il s’adresse autant, sinon plus, aux adultes qu’à leurs progénitures.
Pour la technique d’une mise en images, très élaborée, qui renvoie aux « Temps modernes » de Chaplin et à la graphie de Dali. Par la construction, parfois complexe, des décors futuristes que  Fritz Lang dans « Metropolis » n’aurait pas reniés. La robotisation est déjà bien en place, le film d’anticipation peut trembler. Ou bien encore pour ses références très ciblées au monde des grands (« Le travail c’est la liberté » assène le roi despote).

Ce dispositif accueille une histoire aussi belle qu’une légende, celle d’Andersen « La Bergère et le ramoneur », deux personnages que l’on retrouve sur des tableaux accrochés dans la demeure royale. Comme ils s’ennuient, les voici quittant leur cadre et à la manière de « Une nuit au musée », ils déambulent dans les couloirs de sa majesté, qui bien évidemment sonne l’hallali.

C’est alors une suite d’aventures et de mésaventures plus rocambolesques les unes que les autres, qui veut que le méchant roi s’empare de la belle pour en faire une princesse, pendant qu’il fait table rase de ses opposants. Sa police ce sont les Dupont et Dupond, gonflés à l’hélium.

le roi et l'oiseau
L’histoire n’est pas nouvelle, mais le coup de pinceau du père Grimault demeure alerte et inventif. Il y mêle la sévérité d’un propos toujours d’actualité sur l’omnipotence et la suffisance des grands, à la fantaisie d’une mise en scène surréaliste. La poésie qui s’en dégage nous rappelle qu’un autre grand a écrit dialogues et scénario : Jacques Prévert.

LES SUPPLEMENTS

  • Paul Grimault, image par image (54 mn) . Toute l’histoire du film et de son auteur, racontée par ses proches collaborateurs, et des amis. Ils le situent parfaitement dans son décor parisien, évoquent sa rencontre avec Prévert : documents d’époque, dessins, croquis, photos d’archives à l’appui, avant d’être un documentaire, c’est un reportage très vivant.

On découvre par le détail, la technique utilisée, et la démonstration in situ (une demi-seconde d’animation : 12 celluloses). Et comment l’animateur doit habiter son personnage, c’est vraiment passionnant.

le roi et l'oiseau

  • S’il n’en reste qu’un, nous serons ces deux – là (60 mn). Cette fois on parle surtout de Prévert, mais avec une « mise en scène » qui parfois donne l’impression que les interlocuteurs ne sont pas à l’aise.Il est encore beaucoup question du film, de ses critiques (peu favorables) et de la polémique qui l’entoura, puisque « Le roi et l’oiseau » s’appelait à l’origine « La bergère et le ramoneur » un film dont Grimault fut dessaisi. On le trouvait trop perfectionniste. On voit alors une vidéo d’époque où Grimault et Prévert dialoguent autour de cette affaire. Joli document.

Après quoi, il lui faudra rebondir, et il le fera de très belle manière comme le montre ce supplément.

  • Drôle d’oiseau (21 mn). Une interview de Paul Grimault, qui revient bien évidemment sur le film, ses avatars, et sa réussite. « Je n’avais pas la possibilité de faire un autre film » dit-il pour expliquer son obstination autour du conte d’Andersen.
  • La faim dans le monde (3.30 mn). Un court-métrage animé sur le problème de la nutrition mondiale. Ou la mauvaise répartition des richesses. Je crois qu’il s’agissait d’une commande de l’Unesco.
Octobre 2013 : le meilleur dvd Ce monument du dessin animé inspire encore de nombreux créateurs. Avec la nette impression désormais qu’il s’adresse autant, sinon plus, aux adultes qu’à leurs progénitures. Pour la technique d’une mise en images, très élaborée, qui renvoie aux « Temps modernes » de Chaplin et à la graphie de Dali. Par la construction, parfois complexe, des décors futuristes que  Fritz Lang dans « Metropolis » n’aurait pas reniés. La robotisation est déjà bien en place, le film d’anticipation peut trembler. Ou bien encore pour ses références très ciblées au monde des grands (« Le travail c’est la…

Review Overview

Le film
Les bonus

L’histoire n’est pas nouvelle, mais le coup de pinceau du père Grimault demeure alerte et inventif. Il y mêle la sévérité d’un propos toujours d’actualité sur l’omnipotence et la suffisance des grands, à la fantaisie d’une mise en scène surréaliste. La poésie qui s’en dégage nous rappelle qu’un autre grand a écrit dialogues et scénario : Jacques Prévert.

Avis Bonus : Beaucoup de commentaires, et d'archives de l'époque, une interview de Grimault, une vidéo avec Prévert, bref il y a de quoi prolonger l'émerveillement

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