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« Le retour » de Andrei Zviagintsev . Critique dvd

Synopsis: La vie de deux frères est soudain bouleversée par la réapparition de leur père, dont ils ne se souvenaient qu'à travers une photographie vieille de douze ans. Est-il vraiment leur père ? Pourquoi est-il revenu après tant d'années ? Les enfants chercheront des réponses à leurs questions sur une île déserte et désolée, après un voyage avec cet homme dont ils ne savent rien.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Coffret Andreï Zviaguintsev : Elena + Le retour + Le bannissement + Leviathan"
De : Andreï Zvyagintsev
Avec : Nadezhda Markina, Andrey Smirnov, Vladimir Garine, Konstantin Lavronenko, Vladimir Vdovichenkov
Sortie le : 01 decemb 2015
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 503 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 4
Le film
Le bonus
  • Lion d’Or et prix de la meilleure première œuvre. Venise. 2003

Un premier film qui décroche la récompense suprême de la Mostra ne doit pas être chose courante. Ce que fera donc Andreï Zviaguintsev avec « Le retour », glanant par la suite une ou plusieurs distinctions à chacune de ses réalisations.

Quatre films à ce jour réunis dans un coffret. Si ma préférence va à des titres plus récents comme « Elena » ou « Leviathan » (prix du scénario à Cannes, et meilleur film étranger aux Golden Globes), ce premier essai demeure une pièce maîtresse dans l’œuvre du cinéaste russe.

Deux frères vivent depuis une douzaine d’années avec leur mère, quand un beau jour le père revient sans explication. C’est un retour d’on ne sait où, la maman ne fournissant pas plus de raisons d’être. Une photo leur fait comprendre qu’il s’agit bien de leur géniteur, mais en sont-ils si sûrs ?

Le comportement du papa demeure bien énigmatique. Au cours d’un voyage à trois, il les laisse assez libres de leurs mouvements, leur donne parfois des responsabilités minimes, mais étonnantes. Le fait de régler le restaurant, par exemple.

On saisit très vite que l’initiation vaut ici tous les discours rhétoriques. Andreï Zviaguintsev leur substitue cet apprentissage de la vie au contact d’une nature belle et sauvage. Où bizarrement les gens se sont retirés… Des rues vides, des campagnes désertes…

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Cette éducation très particulière (le père s’oppose rarement aux récriminations)  révèle l’antagonisme entre les deux frères. Le trouillard des débuts est le véritable rebelle face à l’autorité paternelle qu’il conteste parce que sans légitimité à ses yeux.

Ivan est une sorte de P’tit Quinquin, à qui il ressemble d’ailleurs. Il pose les vraies questions sur les origines de son père, son histoire, son passé, son abandon familial. Andrei l’aîné tente de s’en faire un vrai père.

C’est aussi un voyage en quête de paternité, même si l’auteur demeure bien discret sur les tenants et les aboutissants de son processus  initiatique. Les symboles et allégories fleurissent alors autour de ce récit autant politique que mystique .Le jeune Ivan Dobronravov (Ivan) l’accompagne de manière prodigieuse. Il a aujourd’hui 26 ans, mais ne semble guère avoir bénéficié de ce rôle hors du commun.

 Ivan Dobronravov et Vladimir Garin ( ce dernier va se noyer peu de temps après la fin du tournage)
Ivan Dobronravov et Vladimir Garin ( ce dernier va se noyer peu de temps après la fin du tournage)
  • L’analyse de Pierre Murat (13 mn). Le journaliste de Télérama ne révèle rien de passionnant sur le film dans lequel il voit une allégorie politique .Le père c’est le pouvoir, l’Etat qui revient. Il émet aussi l’hypothèse du Dieu

« Le père a trahi, sa patrie, ses enfants, il n’a donc aucune utilité… ». Le décryptage des photos publiées en générique de fin est plus passionnant à mon avis.

Lion d’Or et prix de la meilleure première œuvre. Venise. 2003 Un premier film qui décroche la récompense suprême de la Mostra ne doit pas être chose courante. Ce que fera donc Andreï Zviaguintsev avec « Le retour », glanant par la suite une ou plusieurs distinctions à chacune de ses réalisations. Quatre films à ce jour réunis dans un coffret. Si ma préférence va à des titres plus récents comme « Elena » ou « Leviathan » (prix du scénario à Cannes, et meilleur film étranger aux Golden Globes), ce premier essai demeure une pièce maîtresse dans l’œuvre du cinéaste russe. https://www.youtube.com/watch?v=ZAXISBanHis Deux…
Le film
Le bonus

Autour du retour du père, douze ans après, sans heurt ni raison, le réalisateur russe imagine un voyage initiatique dans un pays qui semble abandonné. Très peu de gens, des rues et des campagnes désertes. La Russie ? Une première interrogation dans ce film qui ne fournit d’ailleurs que très peu de réponses, sinon celles engagées par la réception du spectateur face à l’incroyable attitude d’un homme, toujours assez stoïque. Il est prévenant, attentionné, avec ses enfants, il les soumet mine de rien à plusieurs épreuves, comme pour les tester,  évaluer leur résistance, leur personnalité… C’est un voyage en quête de paternité, même si l’auteur demeure bien discret sur les tenants et les aboutissants de sa mise en scène. Les symboles et allégories fleurissent alors autour d’un récit qui devient autant politique que mystique. Lion d’Or et prix de la meilleure première œuvre à Venise

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