Synopsis: Le “Rital”, un mercenaire est engagé par l’avocat Calvez, éminence grise d’une bande de conjurés. Il s’agit d’abattre le Président d’une république d’Amérique du Sud, pour faire un héros national du petit-fils de l’ancien Président. Il partagera l’aventure aux côtés du tueur à gages pour justifier sa renommée.
La fiche du film
Le film
les bonus
- Dvd: 10 septembre 2021
- Acteurs : Lino Ventura, Xavier Marc, Rosa Furman, Aurora Clavel, Augusto Benedico
- Studio : Coin de Mire Cinéma
D’après le roman de John Carrick
Ce générique ! Hommage ou pastiche du film western ? On peut se questionner un brin, même si « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone sort la même année. Charles Bronson affublé de son célèbre chapeau texan doublé d’une séquence mythique, la similitude du prologue demeure troublante.
Mais la posture de Ventura est plus conventionnelle et la comparaison s’arrête quasiment là. Malgré une musique elle aussi totalement identifiable. François de Roubaix explore le filon cow boy autour d’un thème principal qui ne vous lâche plus.
Interprété par Los Incas, ce morceau est devenu intemporel à la différence du film recalé dans nos souvenirs. Un western atypique mexicain pour un personnage qui l’est tout autant.
Tueur à la solde du meilleur payeur, le rital a plus l’allure d’un baroudeur de grand chemin, « Guide du routard » en poche. Un taiseux, profil indéfini que Lino Ventura tarde à mettre en place . La mise en scène très statique ne lui facilite pas la tâche.
Dans le huis-clos d’un appartement, il attend sa proie, le président de la République en visite chez sa maîtresse. Le tueur est secondé par un gamin, logiquement appelé à prendre la place du leader déchu.
Les rapports entre les deux hommes ne sont pas de la première tendresse, mais le réalisateur-scénariste ne va pas au-delà de cette esquisse aux contours flous d’une relation père-fiston.
Les dialogues s’en ressentent et le fil de l’histoire aussi, sans grande intensité malgré les fusils qui résonnent. Lino fait ce qu’il peut, limité par le profil de son personnage en porte-à-faux. Quand l’action prend le dessus, c’est une histoire que l’on a déjà vue.
- Dans le digibook , le livret (24 pages), reproduction des archives sur le film, reproduction de 10 photos d’exploitations cinéma sur papier glacé et l’affiche originale (215 x 290 mm) .
DVD et BLU RAY :
– Les actualités d’époques. Spéciale Jeunesse- Toujours aussi intéressant à redécouvrir, avec cette fois la tension sociale en Allemagne autour de Rudi Dutschke dit « Rudi le rouge ». –Un reportage sur les étudiants de Nanterre qui se « sentent en marge ». L’Université récente attend l’urbanisation des lieux « de quoi ne pas mourir d’ennui ». Le sociologue Alain Touraine expose son point de vue.
-Comment devenir call-girl ?
-Une exposition de jeunes artistes à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence sur laquelle le commentateur prévient qu’il ne portera aucun jugement … César est déjà de la fête.
- Les réclames publicitaires d’époque.- Elles aussi méritent le détour et Miko la glace est toujours de la partie avec l’essai de la Renault Gordini sans ceinture, nous sommes en 1968.
Arthur Martin parodie le film policier pour se faire livrer un lave-vaisselle et camoufler la recette d’un
Un film annonce : « Les jeunes loups » de Marcel Carné. Ça parait bien dépassé.
LES SUPPLEMENTS
- « Il était une fois au Mexique » par Julien Comelli. (11.40 mn ) – Je n’avais pas prêté attention à l’intitulé de ce supplément qui renvoie peut-être lui aussi à l’idée d’un apparentement avec le film de Sergio Leone. Julien Comelli évoque effectivement sa couleur western mais penche plutôt du côté de Sam Peckinpah, et une anticipation possible de « La Horde sauvage ».
Il revient sur la genèse du film ( Melville refuse le projet ) sans trop le commenter.
Interview exclusive de Zazie Giovanni (uniquement sur le blu-ray). C’est la même que dans « Dernier domicile connu » .
Le film
les bonus
Dans l’exotisme d’une ville d’Amérique du Sud sous tension, José Giovanni ne parvient pas à retranscrire ces quelques jours qui précèdent l’assassinat de son président.
Un mercenaire étranger doit se charger de l’affaire et Lino Ventura endosse le costume sans forcément y croire vraiment.
La mise en scène très statique ne lui facilite pas la tâche.
Les dialogues s’en ressentent et le fil de l’histoire aussi, sans grande intensité malgré les fusils qui résonnent. On quitte alors le huis-clos de l’appartement où le tueur patientait ( le spectateur aussi) pour des scènes d’action que l’on a déjà vues.
Quand elles prennent le dessus , c’est une histoire que l’on a déjà vue.
A noter une partition qui demeure toujours très présente ( François de Roubaix) et qui ne vous lâche plus dans sa rengaine expressive.
AVIS BONUS
On retrouve l'avant séance habituelle ( pubs et actualités d'époque ) et une présentation du film. L'interview de l'épouse du réalisateur est très intéressante, et déjà proposée dans " Dernier domicile connu"