Synopsis: En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française meurt empoisonné. Martin, témoin de cet assassinat, est soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherche à élucider ce mystère au cours d'un voyage très mouvementé en Europe.
La fiche du film
Le Film
Le bonus
DVD : 02 Mai 2023
Quand il sort « Le grand jeu » pour l’intrigue et le suspense, Nicolas Pariser peine à conclure. Cette fois, son option fantaisiste marquée par un hommage bédéphile sympathique, sauve un brin la mise. Mais pas de quoi s’en relever la nuit …
Malgré tous les efforts talentueux consentis par Vincent Lacoste et ceux plus qu’honorables de Sandrine Kiberlain, à la peine elle aussi.
Elle parait ne pas trop suivre l’évolution des événements, ou s’ennuyer au cœur d’une intrigue qui vise l’intrusion d’un traître au sein de la Comédie Française. Martin, très concerné par le meurtre de son meilleur ami sur la scène, l’apprend à ses dépens.
Les commanditaires de l’assassinat lui font porter le chapeau.
La police le traque, les meurtriers aussi et sans les bras secourables de Claire, dessinatrice BD, le héros ne tiendrait pas un quart-d ’heure. Notre couple ainsi formé sillonne l’Europe en quête du mystère porté par les dernières paroles de la victime.
J’ai envie de dire : et voilà tout ! Le décor est planté, on s’y accroche tant bien que mal en suivant tranquillement les pérégrinations de nos deux protagonistes en mal de références bédéphiles, voire parfois même hitchcockiennes. Et des relents d’ Agatha Christie.
Le gros suspense façon Pariser, c’est de filmer les gens de dos. Puis de faire traîner les choses en disgressions bavardes sur des pochettes surprises chiffonnées dans des poubelles et des énigmes éventées à peine révélées. Ou quand Claire raconte à Martin ce que fut son passé, celui se presse à cuire des nouilles. « Ca ne t’intéresse donc pas ce que je te raconte » lui dit-elle en forme d’aveu boomerang pour le spectateur.
L’ennui nous traque mais le ton badin et quelques réparties amusantes nous sauve de cette histoire de complot international qui à bien y réfléchir, fait frémir. Mais le film ne le dit pas …
LES SUPPLEMENTS
- Entretien avec Nicolas Pariser, Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste ( 6.15 mn ) – « La relecture de l’album de Tintin, et le visionnage de films de Hitchcock que j’avais vus enfant, des films que je n’avais jamais revus, contemporains des premiers Tintin »
« Ca pouvait parler de l’angoisse de l’Europe avant la seconde guerre mondiale. (…) Sur un ton léger, mineur du cinéma, la comédie, j’ai vu là, peut-être une manière de parler juste, de l’Europe d’aujourd’hui ».
Suspense et comédie dans le mélange des genres pour Vincent Lacoste « c’est ce qui m’a plu tout de suite ».
« De Broca, Rappeneau, ça m’a rappelé tout cela , un vrai suspense et des anti-héros ça fait longtemps que je n’avais pas vu cela … » ( Sandrine Kiberlain )
- Le film commenté par Nicolas Pariser
Le Film
Le bonus
Quelle belle histoire, quel beau sujet, quel gâchis ! Ou presque quand tout s’accorde pour vous donner du cinéma bien populaire, un divertissement total au cours duquel on vous rappelle cependant que la chasse au juif, agrément de fachos désœuvrés, est un crime.
Il débute sur la scène de la Comédie Française . Et fait des petits au fur et à mesure que nos inspecteurs improvisés ( un comédien, une dessinatrice) parcourent l’Europe en quête du mystère porté par les dernières paroles de la victime.
Comme la fantaisie est la marque de fabrique cette fois de Nicolas Pariser, accordons lui la légèreté de son propos, et le manque de discernement d’une mise en scène bien aléatoire. Référencée bande dessinée, aux accrocs hitchcockiens sévères. Agatha Christie n'est pas en reste.
Malgré tous les efforts talentueux consentis par Vincent Lacoste et ceux plus qu’honorables de Sandrine Kiberlain on peine à suivre .
Seuls le ton badin et quelques réparties amusantes nous sauvent de l’ennui .
AVIS BONUS Un court entretient avec le réalisateur et les comédiens