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« Le Nouveau Monde » de Ronald Baker. ( Alain Corneau )

Synopsis: L’américain de La Membrolle de l'époque ( 1995 ) tient le rôle d’Augustus dans le film d’Alain Corneau. Une grande première pour le trompettiste tourangeau d'alors qui aujourd'hui poursuit sa carrière dans les plus grands festivals (Montreux, Montréal, Marciac), tout en restant fidèle au Caveau de la Huchette à Paris.

La fiche du film

Le film : "Le Nouveau Monde"
De : Alain Corneau
Avec : Nicolas Chatel, Sarah Grappin
Sortie le : 22/02/1995
Distribution : Bac Films
Durée : 125 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage

Janvier 1995 . 

Quand Alain Corneau a vu la photo il s’est dit « si ce gars sait jouer, ce sera lui. » Et Ronald Baker savait jouer.  Depuis qu’il s’est installé en Touraine il y a trois ans, le trompettiste américain écume tous les lieux jazzy. En France, et à l’étranger. La musique c’est son job. Pas le cinéma ! Quand le réalisateur lui  fait appel, il n’y croit pas.

« Le pianiste du quartet After Dark avec qui je joue a envoyé une cassette du groupe ainsi qu’une plaquette. Il pouvait correspondre au personnage du pianiste blanc. Mais je crois qu’il était trop vieux pour le rôle. Par contre Alain Corneau recherchait toujours un instrumentiste noir. Américain si possible. »

En 88 Ronald Baker étudiait le français à Tours. Quatre ans plus tard il s’y installe. « C’est une région tranquille et j’aime le calme. » ( Photo  « Goio Villanueva », « www.fotosdelconcierto.com » )

Originaire de Baltimore l’homme de La Membrolle ( près de Tours) a 26 ans. Il correspond au signalement. Recherché illico presto, il se prête au jeu. « J’ai prévenu tout de suite que je n’étais pas un acteur, et Corneau m’a dit que ça tombait très bien. »

Si Ronald ne comprend pas forcément les règles du 7 ème art, il s’y prête et décroche le personnage d’Augustus, rôle charnière du film.

Il  vit dans la base américaine d’Orléans dans les années 50. Il est musicien, sérieusement allumé et sur sa trompette la France commence à découvrir le jazz.

On l’aperçoit … tout au fond !

Baker lui, découvre le monde du cinéma. Qui lui fait ingurgiter des dizaines de blanc d’œufs pour simuler la bave après une overdose. « Cette scène c’était l’horreur. Je déteste les œufs durs. Et il a fallu la recommencer plusieurs fois entre les répétitions et les prises réelles. »

Le genre d’expérience qui vous donne envie de tout plaquer. Une fois le tournage terminé, Ronald ne veut d’ailleurs plus en entendre parler. « Tout le monde travaillait autour de nous, et nous il nous fallait attendre. Les comédiens professionnels avaient l’habitude, mais en tant que musiciens on voulait jouer. C’était frustrant. »

.Festitval Jazz en Touraine, Montlouis sur Loire . Il n’avait pas encore le droit aux grandes salles …

Avec le recul le discours a changé. Pour un nouveau rôle il ne dit pas non. Mais pas question de laisser tomber les copains. Ronald est partout à la fois avec After Dark à Tours, Julius Band à Nogent-le-Rotrou, Opposum Gang à Châteauroux et Victor Helms Group à Annemasse.

Quelle énergie dans les pistons ! « Attention je suis très calme, contrairement à ce que pourrait laisser penser Augustus. C’est étonnant ce que Corneau a réussi à me faire faire. Il m’a fait hurler, moi qui ne crie jamais. »

Cool man, c’est du cinéma !

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Janvier 1995 .  Quand Alain Corneau a vu la photo il s’est dit « si ce gars sait jouer, ce sera lui. » Et Ronald Baker savait jouer.  Depuis qu’il s’est installé en Touraine il y a trois ans, le trompettiste américain écume tous les lieux jazzy. En France, et à l’étranger. La musique c’est son job. Pas le cinéma ! Quand le réalisateur lui  fait appel, il n’y croit pas. « Le pianiste du quartet After Dark avec qui je joue a envoyé une cassette du groupe ainsi qu’une plaquette. Il pouvait correspondre au personnage du pianiste blanc. Mais je…

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