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« Le Mystère Henri Pick » de Rémi Bezançon. Critique cinéma-dvd

L'enquête les conduit aussi dans un Ephad où un pensionnaire aurait pu vendre la machine à écrire susceptible d'avoir été utilisée pour le fameux manuscrit refusé

Synopsis: Dans une bibliothèque en Bretagne, une jeune éditrice découvre un manuscrit extraordinaire qu'elle publie. Le roman devient un best-seller. Mais son auteur, Henri Pick, un pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt, ne l'aurait selon sa veuve jamais écrit . Persuadé qu'il s'agit d'une imposture, un célèbre critique littéraire mène l'enquête, avec la fille de l'énigmatique Henri Pick.

La fiche du film

Le film : "Le Mystère Henri Pick"
De : Rémi Bezançon
Avec : Fabrice Luchini, Camille Cottin
Sortie le : 06/03/2019
Distribution : Gaumont Distribution
Durée : 100 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film
  • DVD : 10 juillet 2019

L’adaptation des œuvres de David Foenkinos ne me laisse pas de grands souvenirs. Et ce nouvel essai, littéraire à plus d’un titre, ne change rien à la donne. Malgré Luchini, la Bretagne, l’un et l’autre indiscutables, Camille Cottin plus convaincante que jamais ( un joli couple )  auprès de Bastien Bouillon, excellent, dans un rôle enfin consistant.

La palette est bien jolie, l’histoire aussi, qui dans l’imposture littéraire nous mène d’une maison d’édition parisienne à une pizzeria devenue crêperie quelque part dans la presqu’île de Crozon.

Le saut parait incongru mais la manière dont Rémi Bezançon engage son héros est plutôt convaincante.

Le critique et la fille de l’écrivain font maintenant cause commune. Leur rencontre avec une artiste russe est savoureuse. ( Hanna Schygulla)

Un critique littéraire fleure l’arnaque autour d’un premier roman, découvert par le plus grand hasard dans une bibliothèque bretonne, par une jeune éditrice en quête de reconnaissance ( Alice Isaaz, pas très à l’aise ).

Il ne cesse de la harceler, ignorant à ses côtés son petit copain, lui-même auteur d’un premier roman qui a fait un flop. Il ne l’a jamais lu mais s’était pourtant promis d’en parler à la TV. Sans suite…

Frédéric a beau insister ( Bastien Bouillon ) revenir plusieurs fois auprès du professionnel, l’homme est déjà ailleurs .

Auprès de ses collègues et de la famille de l’écrivain inconnu. Jean-Michel mène ses investigations. Avant de se retrouver à la rue. Plus de foyer, plus d’émissions TV, mais de plus en plus convaincu du bien-fondé de sa démarche.

Celle que l’on suit tout aussi patiemment pendant plusieurs étapes, avec l’envie soudaine de l’abandonner dans une quête qui tourne en jus de boudin.

Bezançon a beau nous gratifier de quelques bons mots au passage, on se désintéresse assez vite de l’origine réel de l’auteur ( c’est lui, c’est pas lui, peut-être sa fille… ) et tout aussi vite des résultats de l’enquête littéraire.

Je ne sais pas ce que penseront les maisons d’édition de la manière dont le réalisateur les malmène gentiment, et si Luchini est plausible en présentateur TV inopérant. Car à la promo habituelle, l’homme préfère dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Le film commence ainsi, un ton qui me plaisait beaucoup mais qui n’ira pas vraiment plus loin dans l’irrévérence. Ça tourne à la fantaisie agréable, bien jouée, bien menée, bien convenue.

LE SUPPLEMENT

Making of ( 13 mn )

DVD : 10 juillet 2019 L’adaptation des œuvres de David Foenkinos ne me laisse pas de grands souvenirs. Et ce nouvel essai, littéraire à plus d’un titre, ne change rien à la donne. Malgré Luchini, la Bretagne, l’un et l’autre indiscutables, Camille Cottin plus convaincante que jamais ( un joli couple )  auprès de Bastien Bouillon, excellent, dans un rôle enfin consistant. La palette est bien jolie, l’histoire aussi, qui dans l’imposture littéraire nous mène d’une maison d’édition parisienne à une pizzeria devenue crêperie quelque part dans la presqu’île de Crozon. Le saut parait incongru mais la manière dont Rémi Bezançon engage son…
Le film

Imposture littéraire ou pas ?  Sur une adaptation d’un roman de David Foenkinos, Bezançon reprend l’enquête d’un critique parisien au sujet d’un premier roman dont l’auteur, mort et inconnu, serait un ancien pizzaiolo breton. Inconvenant, l’un comme l’autre, mais sujet à méditation pour Luchini qui dans une Bretagne éternelle se tire très bien de ce faux pas cinématographique aux côtés de Camille Cottin plus convaincante que jamais avec Bastien Bouillon, excellent, dans un rôle enfin consistant. L’idée d’une bibliothèque ne renfermant que des manuscrits refusés attise l’intérêt du spectateur, redoublé par l’impertinence de l’animateur TV d’une émission littéraire qui délaisse vite la promo pour redevenir le critique d’autrefois. Il met les pieds dans le plat ,et les retire très vite pour se conformer aux exigences d’un scénario et d’une mise en scène tranquilles, mais sans réel intérêt . Ça tourne à la fantaisie agréable, bien jouée, bien menée, bien convenue.

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2 Commentaires

  1. Patrice de Sarran

    Je suis bien d’accord. On ne peut pas construire un film en pariant presque uniquement sur la présence de Luchini. Le genre de produit dont j’aime à dire que « l’on peut attendre qu’il passe à la télé pour le voir ». Gentillet, donc.

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