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Le jury vient de se retirer, pas le public !…

Les spectateurs sont appelés à voter pour chaque film

Synopsis: Ce soir le palmarès de la 27 ème édition du festival britannique de Dinard sera dévoilé par le président du jury, Claude Lelouch. Je verrais bien « The beautiful fantastic » s’emparer du Hitchcock d’Or devant « Sing street » pour le prix du public. Les prix d’interprétation ? Plus difficiles à cerner entre le jeu parfaitement collectif des comédiens de « The beautiful fantastic », celui de Timothy Spall dans « Away » ou l’inattendue Alice Lowe, assez remarquable en serial killer enceinte. « Prevenge » qu’elle a également réalisé pourrait d’ailleurs jouer les troubles fête, c’est du moins mon avis …

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Il n’est pas annoncé comme une grosse comédie pour soirée balnéaire. Il y a bien longtemps pourtant que je n’ai pas vu et entendu une salle rire aux éclats. A de nombreuses reprises, quasiment pendant toute la durée du film. Avec des applaudissements nourris sur plusieurs scènes mémorables. Incroyable. Dans quelle mesure le jury peut-il rester indifférent à de telles manifestations ?

Le prix du public, au minima, ne devrait donc pas échapper à «Sing street », le public ayant aussi son mot à dire à ce rendez-vous cinématographique qu’il honore de fort belle manière. Par sa présence de plus en plus impressionnante. Des files d’attente bien souvent se forment plus d’une heure avant l’ouverture des salles. Les dinardais ont pris leur festival en main, ils en sont fiers, malgré les difficultés parfois à se frayer un chemin dans le dédale de la programmation. La rançon du succès qui vous fait parfois poireauter dehors sous un ciel menaçant, pour ne voir rien venir au bout d’une patience désespérée.

Les dinardais ne sont pas uniques. Beaucoup de spectateurs hors département (Ille et Vilaine) ont fait le déplacement. Des brestois par exemple, uniquement dans le but de voir ce fameux « Sing street » dont ils ont entendu le plus grand bien après son passage au festival de Deauville.

Reparti bredouille, le film de John Carney est un concentré de bonne humeur et de mise en scène pétillante, sur fond d’amours adolescentes que l’amour seul peut conduire vers de tels ébats. Conor est amoureux d’une jeune fille plus âgée que lui. Elle rêve d’être mannequin. Aussi lui propose-t-il de jouer dans son prochain clip, bien qu’il n’ait aucune idée du clip à réaliser.

C’est toute l’embrouille d’une telle histoire que le réalisateur ficelle joliment autour de son propre scénario, tout aussi bien ordonné. Il est question de régler les problèmes d’une famille au bord de l’explosion, et de dynamiter les codes de mauvaises conduites de l’école des Frères Catholiques. Quand je vous en parlerai plus en détail (sortie le 26 octobre) vous n’en croirez pas vos yeux, ni vos oreilles. Quoiqu’ il arrive ce soir à la remise des prix, c’est un film à voir absolument.

Même absolu pour l’autre coup de cœur de ma sélection personnelle « This Beautiful Fantastic » de Simon Aboud. Il pourrait rafler un grand prix et celui d’une interprétation collective.Le trio formé par Jessica Brown Findlay, Tom Wilkinson et  Andrew Scott, donne à lui seul le ton de la bonhomie qui se dégage de ce film parfaitement orchestré par un cinéaste,  également auteur du scénario.

Il nous raconte, tel un conte de fée, l’histoire un peu triste d’une belle et jeune demoiselle qui déteste la faune et la flore. Bella risque alors l’expulsion si elle ne s’occupe pas de son jardin devenu une véritable jungle. Son voisin à qui elle vient de piquer « malencontreusement » son cuisinier-femme de ménage, ne lui facilite pas la tâche. De la même manière, la directrice de la bibliothèque lui reproche ses retards à répétition et l’assiduité qu’elle porte à un lecteur très fidèle.

Bella croit dépérir à la manière doucereuse d’une Amélie Poulain, mais le ton général est plus tonique, plus britannique. Les dialogues, d’une subtilité amusée empruntent parfois à la littérature horticole. L’humour y est finement posé, l’humeur aussi, genre  « Tamara drew » de Stephen Frears. Belle référence, il me semble.

  • Petit rappel : Avec ces deux films que j’imagine voir au palmarès, je n’oublie pas le surprenant « Prevenge » d’Alice Lowe. Un prix pour la mise en scène ou le scénario, ou l’interprétation de la même Alice Lowe en serial killer enceinte… Timothy Spall dans «  Away » est aussi un fameux outsider. Réponse ce soir …
  • Résumés précédents :

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