Synopsis: Le gang des Tractions d'Avant commence à opérer tout juste après la Libération de la France en 1944. A sa tête, Robert dit "le Dingue" organise de nombreux casses qui ont la particularité de ne jamais faire de victime. Les cinq amis mènent la belle vie avec les sommes amassées et le Dingue entame une idylle avec la belle Marinette sans craindre la riposte des forces de l'ordre complètement dépassées.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Deray-Delon, plus qu’une liaison, une vie de cinéma. Sept films ensemble, dont « Borsalino and co » suivi trois ans plus tard par « Le gang ». Entre les deux, comme un semblant d’identité, mais à la force génératrice du premier, le second apparaît comme une agréable promenade.
Un polar d’agrément, presque de seconde zone tant l’action est plus dans le divertissement qu’il procure à ses auteurs que dans la mise en forme des casses.
L’histoire s’inspire pourtant de faits réels qui durent être autrement plus énergiques que ce que rapporte Jacques Deray secondé par les dialogues du duo Boudard-Carrière au cœur roman de Borniche. C’est l’immédiat après-guerre finement rappelée à plusieurs reprises avec ses rancœurs tenaces et son épuration sous-jacente.
Alain Delon, en maître absolu des lieux (il est le producteur) se présente avec une improbable perruque en bouclettes dont il semble s’amuser . Ca n’arrange pas vraiment les affaires de son personnage dandy bienveillant et gangster attentionné, qui aurait pu faire naître un Mesrine en goguette.
Le genre plaît à Marinette dont la plastique relevée par Nicole Caplan n’échappe pas à l’œil du réalisateur. Il la cadre sous tous les plans avec cette attention apportée à une mise en scène léchée comme on n’en fait plus.
Ce qui permet d’installer chaque acteur avec quasiment une égale importance même si le rôle est de second zone .J’ai ainsi beaucoup apprécié celui de Raymond Bussières en patron d’auberge et Giampiero Albertini ancien caïd devenu infirme : des gueules de cinéma comme on n’en voit peut-être plus aujourd’hui Le reste de la distribution est à l’avenant.
SUPPLEMENT
- « Le gang, variation sur un même thème » (19 mn)
Anciens membres de l’équipe du film ou amis, tous racontent une aventure qui ne pouvait tourner qu’autour d’Alain Delon qui s’exprime lors d’une interview avec des journalistes. « On ne voit pas Delon » dit-il « on voit Delon dans des interprétations, quand je joue Mr Klein, je suis Mr Klein, pas Alain Delon. »
Mme Deray évoque l’épisode de la perruque à laquelle le comédien tenait beaucoup, malgré les réticences de son entourage.
Review Overview
Le film
Ce n’est pas le polar du siècle et il ne revendique d’ailleurs pas ce genre d’appellation puisqu’il se veut avant tout braqué sur le quotidien des gangsters qui l’animent plutôt que sur leurs casses. Delon en maître des lieux est imparable, malgré une perruque ridicule avec autour de lui un casting grand luxe pour l’époque couronné par la belle et talentueuse Nicole caplan On passe un excellent moment et puis l’on revient aux fondamentaux du genre…
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