- Date de sortie du DVD : 3 août 2019
- L’histoire : En 1860, à Saint-Pétersbourg, le duel illégal est encore une pratique courante chez les aristocrates. Yakovlev, vétéran de l’armée, et de retour d’exil gagne sa vie en remplaçant des nobles qui ont peur de perdre la vie. Il le fait donc pour l’argent mais aussi pour retrouver l’homme qui a ruiné sa famille …
- Acteurs : Piotr Fiodorov, Vladimir Machkov, Youlia Khlynina, Frantsiska Petri, Pierre Bourel
- Réalisateurs : Alekseï Mizguiriov
- Audio : Russe et Français
- Sous-titres : Français
- Studio : Condor Entertainment
- Durée : 109 minutes
- Film : 3/ 5
Ce film, historiquement, ne repose sur aucun fait précis. Et pourtant, il fourmille de milles références qui se rapportent à l’Histoire des brigands , des Vidocq , des masques vengeurs de retour pour faire le grand ménage…
C’est dans cet esprit, qu’un étrange individu du nom de Yakovlev ( Pyotr Fyodorov), revient à Saint-Pétersbourg en 1860 de son exil en Alaska. Il veut rétablir l’honneur de sa famille, qu’il dit noble et anéantie. Seul survivant, il assure son gagne-pain en remplaçant les nobles qui refusent de se battre en duel.
On l’appelle le duelliste !
A cet exercice, il est imbattable. Intouchable ! Un proche lui fait parvenir sur des cartes le nom des personnes à combattre. On lui indique la forme du duel et le lieu. L’activité est risquée, mais l’homme triomphe à chaque fois de la mort qui lui rapporte beaucoup d’argent et surtout le rapproche un peu plus de son véritable objectif.
Découvrir l’homme qui a ruiné son passé.
Peut-être ce Beklemishev (Vladimir Mashkov) qui parait bien connaître les coulisses et secrets de cette petite noblesse russe qu’il fréquente assidument. Il tient ainsi à l’écart le duelliste, avant de le pousser à la faute. Pense-t-il …
Auprès d’une jeune princesse dont il est amoureux (Yulia Khlynina), et de son frère le Prince Tuchkov ( Pavel Tabakov ) pourtant très méfiant à son égard. Mais Beklemishev parait si sûr de lui et de ses hautes protections qu’il n’envisage pas un instant de rencontrer son implacable ennemi et surtout de le combattre en duel.
C’est pourquoi Yakovlev doit mourir « comme un meurtrier, et non comme un duelliste » dit-il.
Si le jeu de marionnettes auquel ce récit nous engage dès les premières escarmouches ( une mise en scène renouvelée à chaque défi ) dévoile très vite sa mécanique, Aleksei Mizgirev tient malgré tout le suspense à hauteur raisonnable.
La manipulation en guise de leitmotiv et le sens de l’Histoire qui s’accorde à ce récit imaginé à travers cette époque impériale russe. Les orthodoxes y trouveront peut-être à dire, mais au nom du spectacle, quand celui-ci tient la rampe, on salue l’artiste !
Le film
Aleksei Mizgirev n’a pas forcément choisi la facilité en imaginant ce récit faussement historique, mais aux références indéniables, sur une mise en scène qui jamais n’adopte le ton du récit. En pratiquant sommairement le jeu des marionnettes, le cinéaste rompt très vite la monotonie des rencontres par une mécanique plus subtile autour de la manipulation et de la vengeance. Comme l’histoire ne tient qu’à un fil, ce procédé est plus que fragile, mais assez consistant pour tenir le suspense à hauteur raisonnable. Je ne m’en relèverais probablement pas la nuit, mais il me reste de ce film comme un très bon goût de cinéma. Peut-être un parfum estival ...
Un commentaire
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