Synopsis: Mona, libanaise, est soupçonnée par le Hezbollah d’être une informatrice des services secrets israéliens. Le Mossad l’exfiltre vers l’Allemagne et lui fait changer de visage. Le temps de se remettre de son opération, ils la cachent dans un appartement à Hambourg. Naomi, agent du Mossad, la protège. Mais le Hezbollah est à sa recherche...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
- Le film :
Adapté d’une nouvelle, « The Link – Le Lien » écrite par un ancien agent du Mossad, Tal Yaari, « Le Dossier Mona Lina » est lui-même une manipulation. Tal Yaari n’a jamais existé, la romancière Shulamith Hareven ayant pris un nom d’emprunt.
Le réalisateur Eran Riklis qui dit avoir retrouvé par hasard le roman dans sa bibliothèque explique que les deux héroïnes du film, bien différentes « oscillent en permanence entre confiance et défiance, honnêteté et duperie, loyauté et trahison. […] Comme dans mes autres films, je me suis efforcé de représenter, de comprendre, d’examiner et de me confronter aux complexités du Moyen-Orient, sous un angle nouveau. J’ai voulu faire un film de suspense, un thriller avec une intrigue intimiste « .
- Ce que j’en pense :
A partir de cet environnement politique (le Moyen-Orient et ses ramifications terroristes) et une intrigue à-priori intéressante (la traque d’une femme qui aurait trahi le Hezbollah) Eran Riklis reprend les codes du film policier sans grande originalité.
L’ensemble est convenu et la réalisation sans véritable effet sur les ressorts d’un suspense qui n’apparaît qu’en filigrane. Pour une fois, Golshifteh Farahani ne parait pas comprendre ce que l’on attend de cette espionne démasquée, mise à l’abri, pendant quelques jours, en Allemagne.
Neta Riskin, tout aussi peu convaincante en agent du Mossad et nounou de l’espionne, réussit de temps en temps à échapper à la langueur ambiante. Elle relance le mouvement et confére à l’histoire un sens véritable. Mais c’est trop peu pour adhérer au récit.
A mon avis, il ne prend corps que dans la dernière partie du film, au moment où les véritables intentions des deux camps surgissent inopinément, avec en marge, les identités affichées des protagonistes .
Ce qui pouvait se laisser comprendre au fil d’une narration bien pépère nous est alors révélé en deux ou trois séquences vives et proprettes . Je m’étonne de la platitude de la mise en scène de la part d’un cinéaste très inventif dans « Le voyage du directeur des ressources humaines » et joliment intuitif avec « Mon fils ». Je ne classerais donc pas « Le dossier Mona Lina » dans le meilleur de sa filmographie, vous l’aviez compris.
LES SUPPLEMENTS
- Making-of (22 mn). Sur quelques images de tournage, le réalisateur parle de son film, alors que les deux actrices reviennent sur leur personnage.
« Il s’agit pour moi d’un voyage intérieur pour ces deux femmes recluses pendant quinze jours dans le même appartement. (.. ) Un étau se resserrant autour d’elles, facteur de tensions qui finissent par exploser ».
Il évoque aussi la dimension vengeresse que prend le film, dans un univers masculin et manipulatoire, pour ces deux femmes.
Le film
Le bonus
Après un début qui pose les propositions (intéressantes) du scénario (le Moyen-Orient et ses ramifications terroristes et la traque d’une femme qui aurait trahi le Hezbollah) Eran Riklis reprend les codes du film policier sans y mettre son grain de sel. Les deux actrices ne font pas non plus beaucoup d’efforts pour dynamiter (c’est le cas) une action rendue nonchalante par une mise en scène sans relief. AVIS BONUS Un making of tranquille qui peut à la limite nous éclairer sur certains détails imprécis de la réalisation.
Un commentaire
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