« Le Dernier Métro » de François Truffaut, les suppléments

Commentaire audio de Jean-Pierre Azéma (historien) avec Serge Toubiana (biographe de François Truffaut) et Gérard Depardieu.

Présentation du film par Serge Toubiana.

Suppléments :

Critique du film , cliquer-ici

Les nouveaux rendez-vous (11 mn) .Réalisation : Rémy Grumbach – 1980 .François Truffaut évoque le monde du spectacle sous l’Occupation. Gérard Depardieu et Catherine Deneuve parlent de leur personnage

Le scénario est nourri de faits bien souvent réels. Ainsi Jean Marais a réellement boxé un critique, homme nocif qui avait le pouvoir de faire fermer les théâtres. Ici c’est le personnage de Depardieu qui s’en charge. « Les problèmes d’un jeune comédien sont agréables à montrer. (… ) Mais je crois que l’époque de la seconde guerre était propice à l’état d’acteur, je suis désolé de dire ça ».

Catherine Deneuve . « On me propose un rôle de femme hyper responsable, avec du pouvoir et des rapports directs. C’est rare au cinéma, un rôle très riche, il n’y a pas besoin d’être motivée ».

Le sujet sur les apparentements avec « La Nuit américaine » est évoqué. « On ne se renouvelle qu’en se copiant » relève Truffaut.

Ciné-regards : le film de la semaine (2 mn) Réalisation : Pierre-Alain Beauchard -1980
Le directeur de la photographie Néstor Almendros revient sur la difficulté de trouver une image en couleur de l’Occupation, souvent associée au noir et blanc dans l’imaginaire collectif.

Le partage du plaisir : souvenirs personnels du « Dernier métro » (67 mn ) Documentaire inédit -Octobre 2008 – réalisé par Robert Fischer. Plusieurs membres de l’équipe évoquent leurs souvenirs du tournage.

Sabine Haudepin . « Vous jouez dans -Le Dernier Métro-, c’était une reconnaissance immédiate » que confirme Florent Bazin, 1^er assistant opérateur. « Mes collègues étaient jaloux, et émerveillés parce que j’avais travaillé avec Truffaut. Ca m’a fait passer un cap ».

Andréa Ferréol conseille à Truffaut Heinz Bennent , pour jouer Mr Steiner. Elle venait de tourner « Le tambour », avec lui, mais Truffaut ne le connaissait pas. « Ils se sont rencontrés et très vite compris »

Alain Tasma, 2^ème assistant réalisateur et joue également Marc ( assistant de Poiret, et garde-chasse ). « Suzanne Schiffman s’est désistée, alors je me suis retrouvé propulsé 2^ème assistant. Quant à mes personnages, il fallait faire des économies, c’était de petits rôles, mais comme j’étais très mauvais Truffaut n’a pas tourné toutes les scènes prévues, sans jamais y faire allusion ».

Parmi ses différentes tâches, la plus fatigante peut-être, aller chercher Depardieu dans l’un des nombreux cafés et restaurants du quartier du Théâtre Saint-Georges où se tournait le film.

Chacun, chacune parlent de son travail avec Truffaut, unanimes sur son humanité. « Il était très patient, et l’atmosphère était très calme » dit Alain Tasma. « Impossible pour quelqu’un qui a travaillé avec Truffaut de ne pas en parler aujourd’hui avec émotion ».

Andréa Ferréol . « Il avait l’amour des comédiens, le respect des techniciens, on travaillait dans une harmonie totale » .

Scène coupée (5 mn) . Il s’agit de l’arrivée au théâtre de Mr Valentin , un sexagénaire qui propose un scénario à Mme Steiner. Toutes les apparitions de ce personnage ont donc été coupées et ne laisse apparaître que la séquence autour de Depardieu qui cherche désespérément une femme pour lui donner la réplique…

Un coffret Ultra Collector est également proposé, avec les suppléments ci-dessus, agrémentés de plusieurs autres chapitres . Dont « L’invité du jeudi : François Truffaut » (56 mn) 1980 et « La Petite Graine » de Tessa Racine (1998 – Couleurs – 19 mn) . Un court métrage réalisé par l’opératrice de François Truffaut à la suite d’une lettre que le réalisateur avait adressée à sa fille qui venait … de naître ! Elle en parle dans « Le partage du plaisir »

Blu-ray + DVD + Livre ( 200 pages et 50 Photos d’archives rares)
« Dans les coulisses du dernier métro » dirigé par Jérôme Wybo. Cet ouvrage inédit est composé de très nombreux documents d’archives et de textes contemporains autour de l’œuvre. Il tente de comprendre ce qui a amené le cinéaste à entreprendre ce projet colossal, aux thématiques très personnelles. Un ouvrage agrémenté de 50 photos d’archives, la plupart inédites, prises par le photographe de plateau Jean-Pierre Fizet.