Synopsis: Chen Zhen, étudiant à Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d'éduquer une tribu de bergers Mais c'est Chen qui apprend sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes : le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l'apprivoiser. Mais un représentant régional de l'autorité centrale décide de les éliminer
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
- D’après le roman de Jiang Rong
Si la thématique générale n’est pas forcément originale (les rapports toujours emblématiques entre l’homme et l’animal), l’inédit du récit assure un intérêt croissant pour cette aventure peu banale dans la Mongolie de la révolution culturelle où les écrits du père Mao n’ont pas forcément atteint les berges nomades qui depuis des siècles limitent les steppes infinies.
Un univers que découvrent deux jeunes étudiants pékinois, chargés par les autorités suprêmes d’éduquer cette population de bergers. Ce qui peut paraître un peu prévisible le devient devant la fascination qu’exerce ce nouveau monde.
Notamment pour Chen Zen intrigué par les rapports que les hommes entretiennent avec leur ennemi héréditaire, le loup. Un respect à la fois craintif et mystique, autour du dieu Tengrin invoqué pour le moindre nuage.
Dans un paysage magnifique que Jean-Jacques Annaud colorie de fort belle manière, arguant des courbes et des rivières pour filmer une nature d’un autre temps, des espaces vierges de toute compromission.
La musique de James Horner est au diapason. D’autres lois régissent ce parc virginal, celle des bêtes que le cinéaste adopte à son profit pour en souligner la beauté cruelle. La scène des chevaux pris dans la tourmente de la neige et l’encerclement des loups est fabuleuse. Tout aussi impressionnante, l’attaque de la bergerie…
Des individus confrontés à leur inexpérience comme le constate notre héros, qui retire à la meute un louveteau à peine sevré. Plus que la colère animale, il faut craindre alors celle de Tengrin qui envoie ses démons ravager parcs et bergeries.
On ne contrarie pas impunément le cycle de la bête. Les hommes s’emparent des gazelles, les loups se vengent sur les chevaux. Tableau apocalyptique d’une horde figée dans la glace d’un lac.Le piège s’est refermé, Chen Zen a maintenant compris. C’est un joli conte, universel, qu’il reprend à son compte, en retournant vers la grande ville où le cri d’un louveteau en liberté le suit désormais, jour et nuit. Le dernier loup comme l’appelle Jean-Jacques Annaud.
LES SUPPLEMENTS
Il y en a beaucoup, du dressage des loups aux repérages des décors, mais à chaque fois la portion est congrue , et sur une telle aventure on ne nous en apprend pas beaucoup plus . Quand je pense à la richesse des bonus pour » L’amant » du même Jean-Jacques Annaud.
Review Overview
Le film
Les bonus
Si la thématique générale n’est pas forcément originale (les rapports toujours emblématiques entre l’homme et l’animal), l’inédit du récit assure un intérêt croissant pour cette aventure peu banale dans la Mongolie de la révolution culturelle où les écrits du père Mao n’ont pas forcément atteints les berges nomades qui depuis des siècles bordent les steppes infinies.
Dans ce contexte, l’intrusion de deux étudiants venus de Pékin, à la demande des autorités, afin d’éduquer le peuple fait figure d’allégorie historique, panorama somptueusement replacé dans cette Mongolie indomptée, là où le loup et le berger cohabitent en bonne intelligence. Jusqu’au jour où les hommes se chargeront de briser le bel ordonnancement du cycle.
La scène des chevaux pris dans la tourmente de la neige et l’encerclement des loups est fabuleuse. Tout aussi impressionnante, l’attaque de la bergerie…
Avis bonus
Beaucoup d'éclairages, mais des séquences trop courtes, chaque fois
4 Commentaires
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