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« Le cousin Jules » de Dominique Benicheti. Critique cinéma-bluray

Synopsis: Dans la campagne bourguignonne, vit un couple d’octogénaires. Jules est forgeron et passe ses journées à créer des objets en fer. Sa femme, Félicie, s’occupe du potager, prépare leurs repas et partage avec lui le café du matin dans la forge. La simplicité de leur routine quotidienne nous immisce dans l’intimité d’une relation de toute une vie…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Cousin Jules [Version restaurée 2K]"
De : Dominique Benicheti
Avec :
Sortie le : 21 octobre 2015
Distribution : Carlotta Films
Durée : 92 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2015 (7 ème )

Je ne sais pas ce que ce film peut représenter pour les générations montantes. Personnellement, il me ramène une cinquantaine d’années en arrière, dans un coin de Bretagne, au creux d’un vallon où mon père m’emmenait souvent le dimanche matin. Mon cousin s’appelait Toussaint. Il lapait son bol de café avec délice et bonne humeur, et gardait toujours quelques gouttes dans sa moustache broussailleuse.

Ici, c’est Félicie, la femme de Jules qui prépare le café, dans la forge où l’homme façonne la pièce métallique, la fait plier sous l’incandescence. Tout un cérémonial à nos yeux aujourd’hui ébahis par la vision rudimentaire d’un monde oublié. Point de mélancolie, encore moins de nostalgie dans le regard du cousin cinéaste Dominique Benicheti, qui œuvre pour l’Histoire et la postérité. Le film a été tourné en 1972.

Dans l’esprit de «  Yvette, bon dieu », une tourangelle . C’est un voisin cette fois, cinéaste, qui a eu la bonne idée de la suivre au fil de son quotidien rural. Au cours du tournage, sa maman va partir. Comme la femme de Jules que l’on découvre dans ses tâches ménagères, et en compagnie de son homme de forgeron, lorsqu’elle lui prépare le fameux café. La mise en chauffe du fourneau, le grain qu’il faut moudre, l’eau que l’on va chercher au puits…

Benicheti nous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Il nous laisse un documentaire réalisé comme un témoignage, et mis en scène comme un film. Le cadre se place naturellement dans la campagne environnante, mais surtout à l’intérieur de la forge où la braise et le soufflet respirent tout de la vie qui se consume. On y parle peu, simplement pour dire que le café est bon, et qu’il va faire chaud.

LE-COUSIN-JULES-07

LE-COUSIN-JULES-01

La caméra doit être quelque part, la technique dans un coin de la cuisine, où Jules coupe le pain, et coupe le vin d’un peu d’eau. Nos yeux incrédules découvrent ce monde d’autrefois quand le rasoir électrique n’existait pas et qu’il fallait aiguiser la lame du couteau sur une meule. Incrédule, mais passionné…

LES SUPPLÉMENTS

  • Le temps scellé (20 mn) . Le directeur de la photographie Pierre-William Glenn revient sur le tournage et évoque le travail du réalisateur Dominique Benicheti.C’est parfois technique, mais c’est toujours très intéressant. Benicheti «  était encore à l’école quand il m’a parlé de son projet : filmer la vie. Il fallait avoir du temps, être disponible, ce que je n’avais pas, mais c’était passionnant à faire ». Il voulait aussi tout faire se souvient Glenn «  une vraie boule de nerf  (…) Il cherchait avec des moyens compliqués, à faire des choses simples ».
  • À l’origine d’une restauration (11 mn).Filmé en 2008, Dominique Benicheti explique les caractéristiques techniques de son film et comment s’opère la restauration de l’image et du son afin de préserver leurs spécificités. Il raconte ça comme une belle histoire avec des démonstrations à l’appui, c’est vraiment formidable à suivre.
Le réalisateur sur le tournage
Le réalisateur sur le tournage, et Jules très attentif…
  • Rushes et archives du tournage (11 mn). Filmées entre 1968 et 1972, des images inédites sur le tournage. On retrouve la majorité de l’équipe (Dominique Benicheti et sa sœur Geneviève, Paul Launay, Pierre-William Glenn…) mais aussi Jules et sa femme Félicie. C’est aussi un témoignage direct de l’artisanat au cinéma où les longues plages de préparatifs laissent place à une joyeuse insouciance.

Comme un making of avant la lettre, où le facteur de passage fait un brin de causette avec les techniciens. Et l’on constate effectivement que le réalisateur est partout, c’est lui qui pousse le chariot du travelling. Rare cette technique pour un documentaire, non ?

Meilleur dvd Octobre 2015 (7 ème ) Je ne sais pas ce que ce film peut représenter pour les générations montantes. Personnellement, il me ramène une cinquantaine d’années en arrière, dans un coin de Bretagne, au creux d’un vallon où mon père m’emmenait souvent le dimanche matin. Mon cousin s’appelait Toussaint. Il lapait son bol de café avec délice et bonne humeur, et gardait toujours quelques gouttes dans sa moustache broussailleuse. Ici, c’est Félicie, la femme de Jules qui prépare le café, dans la forge où l’homme façonne la pièce métallique, la fait plier sous l’incandescence. Tout un cérémonial à…

Review Overview

Le film
Les bonus

Benicheti nous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Le film a été réalisé en 1972. Il nous laisse un documentaire réalisé comme un témoignage, et mis en scène comme un film. Le cadre se place naturellement dans la campagne environnante, mais surtout à l’intérieur de la forge où la braise et le soufflet respirent tout de la vie qui se consume. On y parle peu, simplement pour dire que le café est bon, et qu’il va faire chaud. C’est lent, contemplatif, mais personnellement je m’y suis retrouvé, quand j’étais tout gamin au fin fond de ma Bretagne. On est tout à fait dans l’esprit de « Yvette, bon dieu », la tourangelle.

Avis bonus On revient sur les lieux du tournage, avant d'assister à la restauration très détaillée du film, d'excellents suppléments

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2 Commentaires

  1. Bonjour.
    Le Cousin Jules, oui… c’était mon grand oncle, le frère de mon grand-père maternel.
    J’aurais été très heureux de pouvoir acquérir ce DVD qui retrace une bonne partie de ma jeunesse.
    Combien d’heures et de journées ai-je pu y passer dans cette forge que je revois comme si c’était hier…
    Dommage que ce DVD soit sorti au format Zone 1…
    Je devrais donc me contenter des rares « photos » que mon aînée essaie de nous préserver par numérisation.

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