Synopsis: Organisés en go fast, sept hommes, répartis dans quatre voitures, convoient une tonne trois cent de résine de cannabis au départ de Malaga au sud de l’Espagne. Direction Creil en banlieue parisienne. Mais ce qui aurait dû être un convoi ordinaire va devenir un convoi fatal. Sept hommes et une jeune touriste française qui remonte d’un voyage au Maroc, embarquée malgré elle dans l’aventure parce qu’elle était au mauvais endroit au mauvais moment.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Il faudrait s’amuser à compter le nombre de téléphones portables jetés par les fenêtres dans ce film. Ou par les vitres des voitures… Dès qu’un coup de fil est passé, l’objet du délit est quasiment condamné à disparaître. Un autre refait surface et ainsi va l’ébonite moderne. Sous tension permanente.
Ils le sont tous dans ce go fast qui raconte en une nuit les faits et méfaits d’un trafic organisé pour se dérouler sans encombre. Sauf que cette fois les choses ne tourneront pas comme le scénario l’envisageait.
Celui du réalisateur Frédéric Schoendoerffer affiche un principe assez clair dans son dispositif scénique : raconter de l’intérieur et principalement ceux des voitures des gangsters la manière dont ils procèdent.
Si le début est plutôt tranquille, il est très rapidement fastidieux dans le sur-jeu des protagonistes qui d’une voiture à l’autre (téléphone portable donc) n’arrêtent pas de gueuler. Avec cette sempiternelle lumière jaune orangée qui ne nous lâche quasiment jamais durant tout le périple.
Si le spectateur réussit à passer le premier barrage de police, le plus dur est quasiment fait et il assistera alors à un film de gangsters avec un minimum d’actions vitales, dont une fusillade très nourrie sur une aire de repos, la mal nommée. Et la présence d’un otage malgré elle, bien évidemment dont Schoendoerffer ne sait visiblement pas trop quoi faire. Coutumière des comédies et productions légères Reem Kherici ne s’en tire pas si mal, malgré un minimum de résolutions scéniques.
Le montage, du même acabit, ne s’embarrasse pas de fioritures pour donner à l’ensemble un effet assez brut de brut, ce qui correspond bien à la nature des débats. Benoît Magimel joue les gros méchants comme il faut autour d’une bande de jeunes délinquants de plus en plus paumés au fur et à mesure que les affaires se gâtent.
Teufik Jallab fait partie de la bande. Je le préférais dans la peau de ce jeune homme qui à l’époque découvrait son pays. « Né quelque part » disait-il…
Le film
On ne va pas trop se formaliser sur ce énième film de gangsters qui par la voie du go-fast ne renouvelle pas le genre, mais lui confère quelques attributs supplémentaires. Le début m’a paru fastidieux, mais une fois le principe admis de vivre de l’intérieur un tel trafic, le réalisateur réussit à nous embarquer jusqu’au bout.
Un commentaire
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