Synopsis: Ali est heureux. Il vit à Paris avec Eric depuis 2 ans. Un soir, sa sœur l’informe que sa maman a fait un AVC. Il n’hésite pas ; retourne à Besançon. Eric l’accompagne. Ali sait qu’il a fui, il y a 5 ans, sa famille, son quartier, sa ville parce qu’être homosexuel, c’est inimaginable pour les siens.
La fiche du film
Le film
La religion provoque toujours des guerres. Grandes ou petites, elles minent les hommes, les déraisonnent, jusque dans le cœur des familles. Pas de conflit, mais des victimes.
De part et d’autre. Depuis cinq ans, Ali n’a pas revu les siens . Il est homosexuel, grand pêcheur aux yeux de son père musulman pratiquant.
Quand il apprend l’attaque cérébrale de sa mère (Hafida Tahri), le jeune homme n’hésite pourtant pas . Malgré ses craintes d’un accueil tout aussi douloureux que fut son départ, il quitte Paris pour Besançon, en compagnie de son ami Eric, amants depuis deux ans.
Eric espère ainsi rencontrer la famille de son ami qui sans esclandre, avec beaucoup de ménagement, lui ferme la porte. Ali revient chez lui, besoin de se retrouver, de se comprendre.
Un cheminement tranquille sur lequel sa sœur, très aimante (Sofia Chebchoub), son petit frère (« qui a beaucoup grandi » *) et sa mère, sur la voie de la rééducation, lui ouvrent les bras. Ceux du père demeurent figés le long d’un corps toujours meurtri .
Pour une reconquête, un besoin de revivre, Ali va prolonger son séjour.
Il y a peu de mots, mais des tentatives silencieuses, des regards entre les deux hommes pour se rappeler et à nouveau découvrir la vie de ses proches. Pratiquants on l’a dit, mais sans fanatisme. Ce qu’Ali perçoit au-dehors où le voisin bien sympathique et prévenant adopte un prosélytisme rampant.
Un peu à la manière dont le réalisateur Amor Hakkar aborde son histoire, le ton résolument apaisant, pour ne rien fragiliser des rapports espérés.
Un regard porté sur la différence, un appel à la tolérance. Ali est noir , Ali est blanc, partagé , déchiré. Pour une identité, une inclinaison. C’est une histoire d’amour avant tout, et d’intégration. Mais le bout du chemin est bien incertain nous dit encore le réalisateur qui ne laisse rien espérer des choix de son héros.
(*) C’est une réflexion qui revient souvent dans les propos de la famille…
Le film
L’histoire d’un jeune homme qui depuis deux ans vit à Paris avec son ami Eric. Il a quitté Besançon et toute sa famille, il y a cinq ans, en raison du malaise que son homosexualité avait suscité au sein du clan. La maladie de sa mère le rappelle très naturellement auprès des siens dont il redoute l’accueil C’est un retour périlleux qu’il effectue dans sa famille musulmane pratiquante où l’homosexualité est grand péché. Amor Hakkar aborde son histoire, le ton résolument apaisant, pour ne rien fragiliser des rapports espérés. C’est un regard porté sur la différence, un appel à la tolérance. C’est une histoire d’amour , et d’intégration.