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« L’Avventura » de Michelango Antonioni . Critique DVD

Synopsis: Un groupe de riches Italiens partent en yacht et débarquent sur une île déserte volcanique en Méditerranée. Lorsqu'ils veulent quitter l'île, Anna n'est plus avec eux. Suite à sa disparition, Sandro part à la recherche de sa fiancée, aidé de Claudia, dont il finira par s'éprendre...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Avventura"
De : Michelangelo Antonioni
Avec : Monica Vitti, Gabrielle Ferzetti, Lea Massari
Sortie le :
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 143 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Prix du Jury à Cannes

Dès ses premières apparitions au cinéma, Monica Vitti est une femme très belle, sensuelle, qui peut atteindre l’énigmatique regard d’une froideur désarmante. Insuffisant cependant pour donner à ses personnages la profondeur qu’accompagne plus qu’il ne le provoque le maniérisme d’Antonioni.

Son style ne facilite pas l’expression, mais d’autres ont su trouver sous sa coupe, une posture théâtrale plus adéquate. Monica Vitti n’en fait pas partie. Une scène lacrymale achève de me convaincre

Comme pour L’éclipse, je la retrouve dans la même indolence, une langueur existentielle qui ne libère guère de sentiments, elle qui ici en réclame pour  Sandro ( Gabriele Ferzetti ), et en donne à sa meilleure amie. On imagine qu’elle fut sa maîtresse mais la disparition d’Anna  l’attriste profondément. Contrairement à la petite communauté qui gravite autour de ce fait divers, elle est vraiment la seule à se préoccuper du sort de la jeune femme.

La disparition d’Anna ( Lea Massari , bien à l’aise )  demeure un épiphénomène, elle, la facétieuse, en rupture de sentiments. Pourquoi perdre son temps alors que des fêtes nous attendent ? On contemple la beauté de l’île, à la recherche de quelques antiquités, des vestiges, en attendant le retour de la belle.

Et aussi autre chose semble-t-il ; le temps est en suspens dans ce film conceptuel, où l’abstraction prend le pas autour du sentiment amoureux.

Claudia est de passage, un témoin, une passerelle au milieu d’un chemin qu’elle dessine à contrecœur. Elle retrouve Sandro  dans le tourment dramatique des passions interdites. Car la vie a bien repris ses droits pour Antonioni  qui se plie au protocole des rites du quotidien.

LAvventura-2

Mais la manière de filmer un défilé de miss en quête de conquête n’échappe pas à sa faconde. On est là dans un autre ailleurs, et la disparue devient chimère.

C’est un peu le sens que je trouve à ce film, radicalement posé sur des bases antinomiques au cinéma classique. Mais à force de filmer l’inconséquence, le vide et l’absence, Antonioni nous évite le vertige de la chute libre. Mais la chute, tout simplement.

Prix du Jury à Cannes Dès ses premières apparitions au cinéma, Monica Vitti est une femme très belle, sensuelle, qui peut atteindre l’énigmatique regard d’une froideur désarmante. Insuffisant cependant pour donner à ses personnages la profondeur qu’accompagne plus qu’il ne le provoque le maniérisme d’Antonioni. Son style ne facilite pas l’expression, mais d’autres ont su trouver sous sa coupe, une posture théâtrale plus adéquate. Monica Vitti n’en fait pas partie. Une scène lacrymale achève de me convaincre Comme pour L’éclipse, je la retrouve dans la même indolence, une langueur existentielle qui ne libère guère de sentiments, elle qui ici en…

Review Overview

Le film

Il veut peut-être nous parler du poids de la culpabilité, ou bien du mépris généralisé, de l’égoïsme si naturel chez l’homme. La disparition inexpliquée d’une femme près d’une île en Méditerranée n’affole pas plus que ça son entourage. Seule, sa meilleure amie, qui au passage va lui chiper son amant, se soucie de sa disparition. En filmant sur des bases antinomiques au cinéma classique, Antonioni arrive à imposer le maniérisme comme une composante de la figuration. Ce qui paralyse considérablement la mise en scène dans laquelle le cinéaste explore plusieurs pistes, avant de revenir de manière beaucoup plus formelle aux tourments amoureux. Monica Vitti ne me parait guère convaincue par la démarche (et elle joue mal) alors que le pauvre Gabriele Ferzetti est tout aussi empêtré dans son costume d’amant de circonstance.

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