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« Latin Lover » de Cristina Comencini. Critique cinéma

Un seul homme au milieu de toutes ses femmes...

Synopsis: À San Vito on va célébrer le grand comédien Saverio Crispo, disparu dix ans auparavant. Grand séducteur, il a eu cinq filles de cinq femmes de nationalités différentes. Elles arrivent chez Rita, la première épouse qui accueille la seconde femme, espagnole. Malgré leurs relations tendues toutes ses femmes veulent que tout se passe bien. Mais au fil des conversations les rancœurs affleurent. L’image de Saverio se recompose...

La fiche du film

Le film : "Latin Lover"
De : Cristina Comencini
Avec : Virna Lisi, Marisa Paredes
Sortie le : 02/03/2017
Distribution :
Durée : 104 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
  • Festival du film italien de Tours

Le cinéma à l’italienne ! La comédie du même nom ! Dirigée de cette manière, interprétée avec un brio égal par des comédiennes exceptionnelles ! Toutes se souviennent du beau Sevario, (Francesco Scianna ) qui fut leur père, leur mari, leur amant et que l’on célèbre aujourd’hui pour le dixième anniversaire de sa mort.

D’Espagne, de France, d’Italie, de Suède et d’Amérique  elles sont venues . Joie, embrassades et souvenirs. Toute la truculence de la vie transalpine mise en scène par Cristina Comencini qui sait de qui tenir. Son papa n’était peut-être pas « Latin lover », mais un grand cinéaste qui a laissé son empreinte. Et père de quatre filles…

On imagine alors un peu d’elles-mêmes dans cette réunion de famille présidée par les deux mamans officielles. L’une espagnole et sa progéniture, Segunda, l’autre italienne à qui Sevario donnera une fille .

Stéphanie la française, Solveil la suédoise et Shelley l’américaine complètent cette famille intercontinentale comme Rita le clame en souriant désormais. Virna Lisi, éblouissante dans l’un de ses derniers rôles.

Ramona, la conjointe hispanique se pâme, elle, comme le fait très bien Marisa Paredes qui tient encore un grand rôle.

Le ton est enjoué, douloureux et vachard quand les premiers règlements de compte dérèglent le bel ordonnancement familial. Les querelles entre Rita et Ramona allument des passions venimeuses, entretenues par les filles avec une verve tout aussi drôle et dévastatrice. Découvrant leurs histoires parallèles autour d’un père qu’elles imaginaient unique !

Stéphanie , la fille française du beau séducteur en est elle aussi à son troisième mari …

Sevario ne l’était pas, Pedro, le perturbateur de la cérémonie, le confirmera avec l’élégance de Lluis Homar dans une histoire de plus en plus inattendue . Elle nous porte aux éclats de rire sur le dos d’un défunt couronné de vérités impossibles que le cinéma de Cristina Comencini rend crédible.

C’est un bel hommage que la fille de Luigi déballe sur la place publique pour rejouer une scène de western hilarante (chasse au paparazzi) et consacrer la carrière de Sevario à travers un étonnant documentaire.

Comme ce personnage de fiction prend vie et forme à la manière de Mastroianni rayonnant ! On applaudit comme s’il avait toujours existé.

Stéphanie fait la gueule car la vedette du jour c’est sa petite sœur suédoise Solveig dont toute la famille vante les qualités de comédienne. Stéphanie aussi est actrice…

Le tour de passe-passe de la réalisatrice est énorme. Il y en a beaucoup d’autres dans cette comédie pleine d’humour et d’amour posés sur les plaies d’une histoire de femmes qui, lors d’une soirée mémorable, bien arrosée (scène d’anthologie) porteront leurs souvenirs au plus haut point de leur respectabilité. Candela Peña, Angela Finocchiaro, Valéria Bruni-Tedeschi, Pihla Viitala …

Le seul homme de la famille en fera les frais. Mais lui non plus n’était pas aussi recommandable qu’il le laissait paraître. On plaint Jordi Molla, mais il le fait très bien, lui aussi.

  • Egalement programmé au festival italien de Tours  :   » La machination » de David Grieco .  » Un baiser » de Ivan Cotroneo
Festival du film italien de Tours Le cinéma à l'italienne ! La comédie du même nom ! Dirigée de cette manière, interprétée avec un brio égal par des comédiennes exceptionnelles ! Toutes se souviennent du beau Sevario, (Francesco Scianna ) qui fut leur père, leur mari, leur amant et que l'on célèbre aujourd'hui pour le dixième anniversaire de sa mort. D'Espagne, de France, d'Italie, de Suède et d'Amérique  elles sont venues . Joie, embrassades et souvenirs. Toute la truculence de la vie transalpine mise en scène par Cristina Comencini qui sait de qui tenir. Son papa n’était peut-être pas « Latin lover »,…
Le film

Au rythme de l’évocation d’un mari volage, mort depuis dix ans, l’une de ses femmes avoue qu’il faudra peut-être ouvrir un collège pour jeunes filles, tant le bel acteur a essaimé à travers le monde entier. C’est le ton de la comédie du film deCristina Comencini qui fait honneur à son papa Luigi. Elle fait feu de tout bois et d’une imagination débordante pour assumer le retour de la famille au cœur de la fantaisie italienne qu’elle illustre de manière joyeuse et intelligente. La douleur n’est jamais très loin au fil des souvenirs qui s’égrènent malgré tout dans la bonne humeur et les plaisanteries. Pourtant le ton de plus en plus mordant des sœurettes les révèlent sous un jour aussi différent que celui qu’affiche la légende de leur père. Une comédie à l'italienne interprétée avec un brio égal par des comédiennes exceptionnelles dont Virna Lisi, dans l’un de ses derniers rôles, et Marisa Paredes. Et la suite n’est pas mal non plus : Candela Peña, Angela Finocchiaro, Valéria Bruni-Tedeschi, Pihla Viitala …

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