Accueil » A la une » « Last flag flying » de Richard Linklater. Critique dvd

« Last flag flying » de Richard Linklater. Critique dvd

Une image assez classique du cinéma américain. Son histoire l'est beaucoup moins

Synopsis: En 2003, Larry « Doc » Sheperd, un ancien médecin de la Navy, retrouve Sal Nealon, un gérant de bar et le révérend Richard Mueller. Tous les trois ont combattu ensemble au Vietnam mais ils ne s’étaient pas revus depuis trente ans. Larry est venu leur demander de l’accompagner aux funérailles de son fils, mort au combat en Irak et dont le corps vient d’être rapatrié aux Etats-Unis. Sur la route, l’émotion se mêle aux fous-rires

La fiche du film

Le film : "Last Flag Flying"
De : Richard Linklater
Avec : Bryan Cranston, Laurence Fishburne
Sortie le : 17/01/2018
Durée : 124 Minutes
Genre : Drame, Comédie
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus
  • Sortie DVD 08 février 2019. –

Une autre manière d’aborder le traumatisme de la guerre du Vietnam. Trente ans après la fin des hostilités, trois anciens copains qui servaient chez les Marine se retrouvent pour aider Larry à enterrer son fils, mort en Irak.

Entre conflits et générations la passerelle est habilement jetée par un réalisateur qui sait manier le récit historique à celui des homme. Dans un pays qui paraît exister, ils n’ont de cesse d’affirmer leurs racines.

J’ai l’impression que cette démarche n’appartient qu’aux américains comme Richard Linklater le démontre encore très bien dans ces retrouvailles sympathiques de vétérans qui pourtant n’ont plus rien à voir entre eux.

Sal tient un bar et à sa réputation de bon vivant, Richard est devenu pasteur ( alcoolique notoire, autrefois… c’est Laurence Fishburne, très bien )  tandis que la vie de Larry vient de s’arrêter à l’annonce de la mort de son fils.

Partagé entre l’ange et le diable, l’ancien toubib de la Navy  (Steve Carell )est malgré tout ravi que ses deux compagnons puissent l’accompagner dans son périple au cours duquel la vérité officielle sur la mort du jeune homme va vite être écornée. Le bistortier bouscule sans ménagement hiérarchie et proches. Le défunt ne serait pas mort dans les conditions indiquées par le communiqué.

L’occasion de redonner au trio quelques repères pour un examen de conscience bien classique formellement en phase avec tous les questionnements du film. Sur l’engagement militaire, cela va de soi et la camaraderie inhérente à ce genre de situations.

Au-delà des images et d’une narration allusive, Richard Linklater demeure très circonspect vis-à-vis des Etats-Unis que Sal (Bryan Cranston sans forcer ) incarne vigoureusement de la tête et des épaules. Il est toujours là-bas, du côté des bérets verts quand son copain le pasteur prône la sagesse. «  On ne revient jamais en arrière » lui dit-il « mais on en tire des leçons, c’est tout ».

Ce que le réalisateur oublie alors de faire à ce niveau de l’horloge qui égrène des moments répétitifs, sans intérêt. Une bonne demi-heure superflue avant de tirer une salve d’honneur méritoire sur le cercueil du pauvre garçon, enfin de retour dans sa terre natale.

Washington ( J. Quinton Johnson) était le plus proche ami du défunt et il sait les conditions dans lesquelles il est mort

LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées. Il y en a une sur l’externalisation des pompes funèbres, sombre tableau sur l’avenir des USA, là encore…
  • Prises en +. Entre le bêtisier et des scènes de tournage,  ces séquences sont intéressantes
  • Making of. A la manière des américains. Tout le monde explique les tenants et aboutissants de ce film. On apprend beaucoup de choses à travers les commentaires et quelques scènes de tournage

« Un tel casting ça peut vous submerger, mais j’avais l’histoire , et elle était assez forte pour supporter tout ça , et c’étaient les meilleurs collaborateurs que je pouvais avoir » dit le réalisateur.

Sortie DVD 08 février 2019. - Une autre manière d’aborder le traumatisme de la guerre du Vietnam. Trente ans après la fin des hostilités, trois anciens copains qui servaient chez les Marine se retrouvent pour aider Larry à enterrer son fils, mort en Irak. Entre conflits et générations la passerelle est habilement jetée par un réalisateur qui sait manier le récit historique à celui des homme. Dans un pays qui paraît exister, ils n’ont de cesse d’affirmer leurs racines. J’ai l’impression que cette démarche n’appartient qu’aux américains comme Richard Linklater le démontre encore très bien dans ces retrouvailles sympathiques de…
Le film
Les bonus

C’est encore le traumatisme de la guerre du Vietnam qui ressurgit mais cette fois en liaison avec le conflit en Irak que les USA viennent de déclencher. Une passerelle habilement jetée par un réalisateur qui après avoir bien assuré les retrouvailles des vétérans de la Navy se complait dans leurs souvenirs et leurs états d’âmes. C’est un peu répétitif et l’enterrement du jeune homme tué en Irak tarde à concilier des générations d’américains en quête de certitude. Ce que rappelle très bien le cinéaste, avant de s’enliser lui aussi dans un récit qui n’en finit pas

AVIS BONUS Des scènes coupées, un bêtisier, un making of commenté

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire