Synopsis: Dans un village des Alpes le soir de Noël. Comme chaque année, le père Cornusse fabricant de jouets et père d'une jeune fille, Catherine, revêt l'habit du Père Noël. Au cours de la messe de minuit, le trésor du village, un diamant, est volé dans la crèche et le Père Noël est retrouvé mort. Qui a tué le Père Noël ? Le jeune baron, amoureux de Catherine ? Mais le Père Noël est-il bien mort ?
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
- « Quand ils sont inspirés par une bonne intention, dieu permet les mensonges » dit le Père Cornusse
Ce petit village perdu dans la neige n’a pas de nom. Grenoble n’est pas très loin, mais en Hiver, Grenoble n’existe plus. Les routes sont impraticables. Même les gendarmes se perdent dans la nature. C’est un village de rêve confortablement blotti au pied d’une montagne, où les enfants s’égaient au premier jour de vacances.
L’instituteur qui veut avoir l’air sévère n’est pas méchant pour un sou. Il rappelle qu’une orange leur sera distribuée grâce à la ligue départementale de la libre pensée. Un courant laïc qui célèbre sa messe de minuit à sa façon. Mais tout le monde en rigole car dans ce petit village tout le monde est gentil. A commencer par le père Cornusse (Harry Baur), un vieux monsieur qui confectionne des globes terrestres magnifiques.
Il raconte des histoires aux enfants et fait le père Noël, depuis toujours. Il est heureux, et le serait plus encore si sa fille (Renée Faure ) ne rêvait pas à longueur de journées. Catherine attend le prince charmant qui ne ressemble pas du tout à l’instituteur qui se meurt d’amour pour elle.
Une autre histoire dans ce livre d’images que Christian-Jaque illustre de manière tout aussi candide en caressant la neige d’une douce lumière. La bande son illustre des comptines que les enfants reprennent en faisant leurs quatre-cents coups. Il y a même une vraie mère Michelle, qui a perdu son mistou et qui lui court après, jour et nuit.
C’est joyeux, naïf, jusqu’au jour où l’arrivée du baron, absent depuis dix ans, provoque des événements bizarres dans ce petit village jusqu’alors si tranquille. Bien avant l’assassinat du père Noël , l’étoile de Saint-Nicolas, une pierre de 300.000 francs qui orne la modeste crèche de la pauvre église aura disparu.
Ce qui inquiète beaucoup dans la contrée où Christian-Jaque s’est trouvé des talents de gentil conteur. Les situations se succèdent au fil des interventions saccadées du garde champêtre. Elles deviennent interminables. Elles se veulent distrayantes ou drôles, quand on attend impatiemment que le titre nous révèle enfin la teneur criminelle du sujet.
Le meurtre est bien tardif et une fois la chose avérée, on retrouve quasiment un schéma dramatique identique à « Goupi mains rouges », où tout un chacun soupçonne l’autre. L’amusant c’est de se prêter au jeu en tentant de débusquer le coupable. Mais ça ne va pas très loin.
LE SUPPLEMENT
- Autour du film ( 9 mn ). On évoque les difficultés techniques du tournage en raison de la neige très importante dans ce film et la manière de l’éclairer, encore plus difficilement la nuit.Le film a été tourné en territoire occupé, produit par la Continentale, d’obédience allemande.Les responsables exigeaient de travailler avec le fleuron des professionnels français, qui au départ était plus que réticents.
Le cinéma français n’a pas été touché par l’épuration, il avait répondu à l’attentisme des français. Il y a eu une indulgence de leur part.Ce qu’est devenu la Continentale? La reprise du catalogue s’est effectuée sous le nom d’UGC qui a racheté l’ensemble.
- Pathé poursuit la restauration des films du patrimoine. « Dans la peau d’un flic » d’Alain Delon, « Goupi mains rouges » de Jacques Becker, « Les disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque et « Trois hommes à abattre » de Jacques Deray.
Le film
Les bonus
Le titre est un peu trompeur, car si le Père Noël a bien été assassiné, ce n’est que tardivement dans un récit qui se préoccupe avant tout de dessiner les contours d’un village, où les habitants attendent Noël avec impatience. Les enfants chahutent dans la neige, tandis que les grandes personnes vaquent à leurs occupations.
Le retour du baron, après dix ans d’absence, les intrigue beaucoup, surtout qu’à partir de cette nouvelles des événements assez bizarres vont se produire. Alors que le maître d’école sympathique mais « je sais tout » tente d’enquêter sur tous ces chamboulements, le joyau de la crèche disparait. Il valait 300.000 francs.
Une énigme supplémentaire dans ce gentil conte de Noël qui entre candeur et naïveté arrive à colorier toutes les pages. Du remplissage à la longue bien lassant.
Avis bonus
Autour du film, un petit éclairage
3 Commentaires
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