- Dvd : 23 mars 2021
- Cinéma : 21 Juin 1991
- Réalisateur : Charles Sturridge
- Acteurs : Helen Mirren, Helena Bonham Carter, Judy Davis, Rupert Graves
- Durée : 111 minutes
- Langue : Anglais
- Sous-titres : Français
- Studio : Condor Entertainment
L’histoire : Depuis la mort de son mari, Lilia s’ennuie en Angleterre : en ce début de XXème siècle, les conventions y sont rigides, et la morale sourcilleuse. Lilia veut s’amuser. Elle part en Toscane avec son amie Miss Abbott. Elle y rencontre Gino, séducteur, qui lui manifeste rapidement sa flamme. Une passion partagée les décide à se marier et à avoir leur premier enfant, contre l’avis des Herriton, sa belle-famille. Mais un destin tragique attend Lilia …
D’après le roman de E.M. Forster
Déjà le titre. Méfiance. Et puis cette Angleterre pudibonde du XX ème siècle balbutiant, qui n’en finit pas de noircir les romans romantiques, roses à l’origine. Lilia sort de ces pages et entend en écrire de plus gaies dans cette vie qui lui retire son époux.
La belle-famille Herriton, rigide comme la tradition, la retient autant qu’elle peut, mais l’oiseau s’envole pour la Toscane où un nid l’attend, douillet et conquérant.
En un clin d’œil Lilia se marie à Gino (Giovanni Guidelli), le parfait séducteur qui passe très vite à autre chose. Mais rattrapé tout aussi vite par une paternité précoce et pesante le jour où le bel italien se retrouve avec le bébé sur les bras. Lui qui autrefois claironnait à tout va le machisme triomphant, la soumission des femmes.
Cette fois Mme Herriton (Barbara Jefford) n’en peut plus . L’enfant de souche anglaise doit réintégrer le cottage et sa rigueur orthodoxe. Elle envoie donc à nouveau son fils (Rupert Graves) et sa fille traiter avec l’affreux Gino. Affreux à ses yeux car si l’intolérante Harriet (July Davis) demeure sur son quant-à-soi, les deux hommes tombent dans les bras l’un de l’autre.
Ils en oublient le sort du pauvre chérubin dont Harriet plus que suffisante se chargera.
Trop de va et vient entre Londres et Rome ont nui aux relations internationales. Avantage à l’Italie cependant que Philip Herriton découvre de plus en plus avec plaisir. Les mangeurs de spaghettis, il les trouve plus tolérants, moins emportés que ses concitoyens …
Le réalisateur Charles Sturridge œuvre ainsi pour la paix des peuples avec tant d’insistance qu’il déclenche de nouvelles hostilités. Tout est appuyé, surligné …
Les clichés sur la botte transalpine heurte la grâce et l’étrangeté des rapports amoureux qui se profilent au gré de quelques belles humeurs scénaristiques, bien furtives.
Malgré la pétillance d’Helen Mirren, guillerette et primesautière et la muette beauté de Helena Bonham Carter, intrigante dans le transport amoureux. Elle échappe à la caricature que le réalisateur taille à vif chez les Herriton. Il ne les aime pas beaucoup. Moi non plus .
Le film
On adapte à nouveau un roman de E.M. Forster, dans cette même Angleterre stricte et conservatrice dont une jeune veuve s’extirpe pour aller vivre libre dans l’Italie des rêves et des clichés. Ce que ne manque pas d’aligner un réalisateur engoncé lui-même dans cette rigidité scénaristique.Elle lui interdit de suivre la pétillance de ses protagonistes, leurs humeurs secrètes, et les sentiments qui s’en dégagent. Il y a quelques séquences plaisantes, mais aussi beaucoup d’archétypes insistants et des lourdeurs récriminatoires. Le final me parait ainsi parfaitement consternant dans la rocambolesque aventure d’un bébé que l’Italie et l’Angleterre se partagent. De l’amour en larmes on passe du coq à l’âne … Malgré la pétillance d’Helen Mirren, guillerette et primesautière et la muette beauté de Helena Bonham Carter, intrigante dans le transport de ses sentiments. Elle échappe à la caricature, elle …