Accueil » Les critiques » « L’amour à la ville » critique cinéma

« L’amour à la ville » critique cinéma

Synopsis: L’AMOUR À LA VILLE ou six histoires presque vraies, réalisées par six grands metteurs en scène italiens sur la misère de l’amour à Rome dans le ton du néoréalisme social..

La fiche du film

Le film : "L'Amour à la ville"
De : Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, Dino Risi, Alberto Lattuada, Carlo Lizzani
Avec : Rita Josa, Donatella Marrosu
Sortie le : 22/06/2020
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 109 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Dans les années cinquante, fleuron du néoréalisme italien, six metteurs en scène de la péninsule parcourent les rues de Rome pour décrypter l’amour dans toutes ses composantes.

Pas «  l’amour reluisant, revu et corrigé » prévient-on, façon  Kirk Douglas ou Marilyn Monroe. Non, l’amour qui fait mal, qui vous abandonne et traîne sa misère dans les nuits romaines.

Le projet parait si audacieux que le travail de Carlo Lizzani est censuré. Des prostituées.s’expriment candidement la nuit, sur le pavé, dans la brume complice.

Elles sont détaillées dans leur façon d’être et leur ressentiment vis-à-vis des gens qui les côtoient . «  Le désir vulgaire qui les sépare de nous » dit le commentateur . A l’approche de minuit, les cinémas libèrent les spectateurs, les filles de la rue s’évanouissent . « Il faut cacher les abjections nocturnes »…

Un style affirmé à l’image de ses confrères arc-boutés sur d’autres aspects, plus légers, ou tragiques.

L’ensemble bien inégal révèle déjà le jeune Fellini au cœur de cette agence matrimoniale dans laquelle débarque la pureté même, à moins qu’il ne s’agisse d’une femme naïve, voire d’une gourde. Une jeune paysanne en quête de la grande union.

Piégé par on audace, le journaliste trouve un subterfuge pour enquêter…

Cette agence se trouve au fin fond d’un couloir minable dans un immeuble tout aussi délabré. Des enfants accompagnent un journaliste en quête d’un mariage pour un ami très riche. C’est l’histoire qui le raconte mais Fellini a déjà travesti la vérité…

Les balbutiements d’une œuvre dans cet univers décalé, si vivant et si réel.

Un peu à l’image de celui qui dans «  Le bal du samedi soir » ( Dino Risi ) accumule les standards du genre, rendant à la légèreté du lieu sa part d’intimité et de secrets conjugués.

La fille accompagnée par sa mère, le  couple qui s’engueule et se rabiboche quand la femme est trop demandée .

La fille qui reste seule, le soldat qui la regarde et n’ose pas …

Ces clichés restituent bien l’époque du néoréalisme social qui allait fortement marquer de son empreinte le cinéma transalpin. Ce film est une relique, un précieux témoignage.

Six films en Un

  • Une agence matrimoniale .Federico Fellini imagine un journaliste qui enquête sur une agence matrimoniale en se faisant passer pour un ami d’un riche excentrique qui souhaite se marier.
  • Les Italiens se retournent . Reportage d’Alberto Lattuada sur les réactions des hommes au passage de jolies femmes.
  • L’Histoire de Catherine . Une enquête reconstituée par Francesco Maselli et Cesare Zavattini sur une femme obligée d’abandonner son enfant et qui fait tout pour le retrouver. 
  • Le Bal du samedi soir . Dino Risi filme avec tendresse et ironie une soirée au  bal.
  •  L’Amour qu’on paie . Un documentaire sur les prostituées romaines filmé par Carlo Lizzani. Le film a été censuré et supprimé dans les versions commerciales.
  • Tentative de suicide . De jeunes femmes qui ont tenté de se suicider par amour se racontent devant la caméra de Michelangelo Antonioni placée devant un drap blanc.
Dans les années cinquante, fleuron du néoréalisme italien, six metteurs en scène de la péninsule parcourent les rues de Rome pour décrypter l’amour dans toutes ses composantes. Pas «  l’amour reluisant, revu et corrigé » prévient-on, façon  Kirk Douglas ou Marilyn Monroe. Non, l’amour qui fait mal, qui vous abandonne et traîne sa misère dans les nuits romaines. Le projet parait si audacieux que le travail de Carlo Lizzani est censuré. Des prostituées.s’expriment candidement la nuit, sur le pavé, dans la brume complice. Elles sont détaillées dans leur façon d’être et leur ressentiment vis-à-vis des gens qui les côtoient .…
Le film

L’AMOUR À LA VILLE ou six histoires presque vraies, réalisées par six grands metteurs en scène italiens sur la misère de l’amour à Rome dans le ton du néoréalisme social..

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire