Synopsis: L’AMOUR À LA VILLE ou six histoires presque vraies, réalisées par six grands metteurs en scène italiens sur la misère de l’amour à Rome dans le ton du néoréalisme social..
La fiche du film
Le film
Dans les années cinquante, fleuron du néoréalisme italien, six metteurs en scène de la péninsule parcourent les rues de Rome pour décrypter l’amour dans toutes ses composantes.
Pas « l’amour reluisant, revu et corrigé » prévient-on, façon Kirk Douglas ou Marilyn Monroe. Non, l’amour qui fait mal, qui vous abandonne et traîne sa misère dans les nuits romaines.
Le projet parait si audacieux que le travail de Carlo Lizzani est censuré. Des prostituées.s’expriment candidement la nuit, sur le pavé, dans la brume complice.
Elles sont détaillées dans leur façon d’être et leur ressentiment vis-à-vis des gens qui les côtoient . « Le désir vulgaire qui les sépare de nous » dit le commentateur . A l’approche de minuit, les cinémas libèrent les spectateurs, les filles de la rue s’évanouissent . « Il faut cacher les abjections nocturnes »…
Un style affirmé à l’image de ses confrères arc-boutés sur d’autres aspects, plus légers, ou tragiques.
L’ensemble bien inégal révèle déjà le jeune Fellini au cœur de cette agence matrimoniale dans laquelle débarque la pureté même, à moins qu’il ne s’agisse d’une femme naïve, voire d’une gourde. Une jeune paysanne en quête de la grande union.
Cette agence se trouve au fin fond d’un couloir minable dans un immeuble tout aussi délabré. Des enfants accompagnent un journaliste en quête d’un mariage pour un ami très riche. C’est l’histoire qui le raconte mais Fellini a déjà travesti la vérité…
Les balbutiements d’une œuvre dans cet univers décalé, si vivant et si réel.
Un peu à l’image de celui qui dans « Le bal du samedi soir » ( Dino Risi ) accumule les standards du genre, rendant à la légèreté du lieu sa part d’intimité et de secrets conjugués.
La fille accompagnée par sa mère, le couple qui s’engueule et se rabiboche quand la femme est trop demandée .
La fille qui reste seule, le soldat qui la regarde et n’ose pas …
Ces clichés restituent bien l’époque du néoréalisme social qui allait fortement marquer de son empreinte le cinéma transalpin. Ce film est une relique, un précieux témoignage.
Six films en Un
- Une agence matrimoniale .Federico Fellini imagine un journaliste qui enquête sur une agence matrimoniale en se faisant passer pour un ami d’un riche excentrique qui souhaite se marier.
- Les Italiens se retournent . Reportage d’Alberto Lattuada sur les réactions des hommes au passage de jolies femmes.
- L’Histoire de Catherine . Une enquête reconstituée par Francesco Maselli et Cesare Zavattini sur une femme obligée d’abandonner son enfant et qui fait tout pour le retrouver.
- Le Bal du samedi soir . Dino Risi filme avec tendresse et ironie une soirée au bal.
- L’Amour qu’on paie . Un documentaire sur les prostituées romaines filmé par Carlo Lizzani. Le film a été censuré et supprimé dans les versions commerciales.
- Tentative de suicide . De jeunes femmes qui ont tenté de se suicider par amour se racontent devant la caméra de Michelangelo Antonioni placée devant un drap blanc.
Le film
L’AMOUR À LA VILLE ou six histoires presque vraies, réalisées par six grands metteurs en scène italiens sur la misère de l’amour à Rome dans le ton du néoréalisme social..