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« L’ami, François d’Assise et ses frères » de Renaud Fely, Arnaud Louvet. Critique cinéma

Synopsis: À l’aube du XIIIème siècle en Italie, la vie simple et fraternelle de François d’Assise auprès des plus démunis fascine et dérange la puissante Église. Entouré de ses frères, porté par une foi intense, il lutte pour faire reconnaître sa vision d’un monde de paix et d’égalité.

La fiche du film

Le film : "L'Ami, François d'Assise et ses frères"
De : Renaud Fely, Arnaud Louvet
Avec : Jérémie Renier, Elio Germano
Sortie le : 28/12/2016
Distribution : Haut et Court
Durée : 87 Minutes
Genre : Historique, Drame
Type : Long-métrage
Le film

 Le projet des réalisateurs  :

« Un fils de la bourgeoisie d’une des villes les plus florissantes de son temps décide de tout plaquer pour aller aider les plus pauvres et prêcher le rêve d’une société fraternelle. A contre-pied des pouvoirs dominants, il réinvente une vie libre, dénuée de toute attache matérielle, en remettant le besoin de l’Autre au centre de tout. Son charisme, son talent oratoire et sa sincérité entraînent derrière lui des hommes de partout, des lettrés, des érudits, des Croisés repentis, des clercs comme des laïcs, mais aussi des paysans ou des miséreux. Et tout le monde vit là, ensemble. Le mouvement s’étend, commençant à poser des problèmes au pouvoir en place… Ce mélange de révolte douce, d’humanisme profond et d’utopie collective nous semblait magnifique à raconter. »

  • Ce que j’en pense :

Comme quoi les bons sentiments ne font pas forcément les films les plus intéressants. Il est évident que celui-ci est pavé de bonnes intentions, mais la manière de rapporter ces faits vieux de 800 années demeure d’une étonnante platitude, d’une langueur soporifique, comme si le caractère de ces croyants, leur foi et leur bonté avaient déteint sur l’écriture du scénario ( Julie Peyr)totalement repris par une mise en scène monocorde

Dans leurs choix et leurs rêves, ces fidèles d’un autre temps rejoignent des préoccupations qui demeurent toujours d’actualité. Noble cause à laquelle on aimerait souscrire.

« Ils veulent un chef, le Christ ne leur suffit plus » nous explique-t-on encore face à ces prêcheurs de l’humilité et la paix. Derrière le conflit qui se révèle entre le pape et Rome qui les prennent pour des hérétiques, c’est un film totalement habité par la foi, la grâce mais qui ne la transmet pas. Personnellement ça ne me touche pas, malgré de bons comédiens, dirigés là encore sans excès. On a connu Jérémie Renier, « l’ami » – rédacteur des fameuses règles de Saint-François-  plus inspiré. Et Olivier Gourmet en nonce apostolique, il faut s’accrocher!

Elio Germano est Saint-François d’Assise  … Eric Caravaca, l’un de ses disciples. Décidément, après « Ici-bas », il porte toujours bien la soutane. Reste le cas Thomas Doret, qui tout bébé est adopté par la communauté religieuse. C’était lui « Le gamin au vélo » des frères Dardenne ! 

 Le projet des réalisateurs  : "Un fils de la bourgeoisie d’une des villes les plus florissantes de son temps décide de tout plaquer pour aller aider les plus pauvres et prêcher le rêve d’une société fraternelle. A contre-pied des pouvoirs dominants, il réinvente une vie libre, dénuée de toute attache matérielle, en remettant le besoin de l’Autre au centre de tout. Son charisme, son talent oratoire et sa sincérité entraînent derrière lui des hommes de partout, des lettrés, des érudits, des Croisés repentis, des clercs comme des laïcs, mais aussi des paysans ou des miséreux. Et tout le monde vit…
Le film

Ou comment Saint-François d’Assise va créer sa communauté, en dépit de Rome et de son autorité sans partage. Il n’est pas encore question des petits oiseaux qui viennent manger dans sa main, mais d’une réelle confession des âmes avant l’absolution. Ce qui ne se fera pas là encore sans difficultés, les disciples du saint homme n’ayant pas à l’origine les mêmes inclinaisons pour sa foi et sa piété. On voit tout ce que les deux réalisateurs entendent dire et montrer à travers ce chemin de croix pour le spectateur peu enclin à se laisser approcher de si près par leur foi. Personnellement je ne suis pas convaincu par un tel discours tant il est froid et monocorde, distant et apprêté. Les comédiens n’arrivent pas eux non plus à atteindre des niveaux d’interprétations que de précédents films ont pourtant révélés.

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