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« L’affaire Jessica Fuller » de Michael Winterbottom . Critique dvd

Synopsis: Thomas, un cinéaste en mal d'inspiration, se rend en Italie dans l'espoir de réaliser un documentaire sur un fait divers qui défraye la chronique : l'assassinat d'Elizabeth Pryce, une jeune étudiante. C'est sa colocataire, Jessica Fuller, qui est suspectée du meurtre. Pris dans la frénésie médiatique qui entoure cette affaire, Thomas est assisté de Simone Ford, une journaliste qui a tiré un livre de ses investigations sur le jugement controversé de la jeune étudiante…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Affaire Jessica Fuller"
De : Michael Winterbottom
Avec : Daniel Brühl, Kate Beckinsale, Valerio Mastandrea, Cara Delevingne, Ava Acres
Sortie le : 22/02/2016
Distribution : Seven7 Editions
Durée : 97 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus sont absents

« Comment donner du sens à tout ça » interroge le héros, un réalisateur en mal d’inspiration…

Il y a un an, la justice italienne acquittait définitivement les jeunes gens poursuivis pour le meurtre de leur colocataire Meredith Kercher. Les faits se sont déroulés fin 2008 à Pérouse. Pendant sept années, de nombreux rebondissements ont alimenté un dossier dont s’empare Michael Winterbottom pour en donner une vision bien singulière. Elle prête à confusion.

Le cinéaste s’intéresse en effet autant à la relation judiciaire du procès qu’au sujet de son film, la création. Celle d’un réalisateur américain en mal d’inspiration. Son héros,Thomas envisage de tourner une fiction sur le fait divers transalpin. Sur place, il pense trouver les solutions au dilemme que lui pose son scénario. Mais la réalité se heurte à ses préventions et le voici dans l’impasse, puis dans l’abîme…

Les informations rapportées par les journalistes ne lui paraissent pas crédibles. Les séances au tribunal le déroutent. Il a beau avoir Kate Beckinsale comme confidente professionnelle, le dossier s’englue dans les ruelles sombres de la petite cité ombrienne, où rôde l’intriguant et mystérieux Edoardo .Valerio Mastandrea sait tout de la ville et de ses habitants. Pérouse lui appartient. Il en joue et se joue de l’étranger, et du spectateur de plus en plus décontenancé par les propres mises en abîme de Michael Winterbottom. Comme si le réalisateur nous racontait ses obsessions, et l’insignifiance de son travail au regard de la vérité.

Entre le réalisateur et la journaliste, l'homme à qui Pérouse appartient
Entre le réalisateur et la journaliste, l’homme à qui Pérouse appartient

S’il ne peut la révéler à quoi bon faire du cinéma ? pense-t-il. Loin du thriller classique, que n’est pas son film, il conduit son héros sur les traces de Dante, pour imaginer « La divine comédie », tel un transfert.Un conte moral, façon médiéval.

 Effrayée par une telle perspective, la productrice s’impatiente. Thomas perd pied, son obsession tourne à la folie. Seule l’image webcam de sa petite fille le console du désordre intérieur . Cette image qu’il projette dans la rencontre avec une jeune étudiante dont l’innocence et la beauté rayonnent sur son quotidien. Cara Delevinge ne fait pas son âge, mais comme ce film ne fait pas un film …

Au mieux, une enquête policière sans justice. Au pire, un puzzle sans solution. C’est Daniel Brühl qui le dit. Il a bien du courage.

  • Il n’y a pas de bonus.

"Comment donner du sens à tout ça" interroge le héros, un réalisateur en mal d'inspiration... Il y a un an, la justice italienne acquittait définitivement les jeunes gens poursuivis pour le meurtre de leur colocataire Meredith Kercher. Les faits se sont déroulés fin 2008 à Pérouse. Pendant sept années, de nombreux rebondissements ont alimenté un dossier dont s’empare Michael Winterbottom pour en donner une vision bien singulière. Elle prête à confusion. Le cinéaste s’intéresse en effet autant à la relation judiciaire du procès qu’au sujet de son film, la création. Celle d’un réalisateur américain en mal d’inspiration. Son héros,Thomas envisage de tourner une…
Le film
Les bonus sont absents

Bizarre ce film, pour ne pas dire étrange. Alors que l’histoire nous annonce la relation d’un fait divers qui s’est déroulé en 2008 à Pérouse (le meurtre d’une étudiante par ses colocataires), nous voici plutôt aux prises avec les affres de la création. Un réalisateur américain mal inspiré, n’arrive pas à trouver les ressorts de l’histoire qu’il voudrait filmer. J’imagine assez vite que les atermoiements de Michael Winterbottom se reflètent dans les hésitations de ce personnage qu’interprète avec une conviction louable Daniel Brühl. Il en faut en effet pour tenir une logique peu conventionnelle de la part du cinéaste britannique qui se perd et nous perd dans les ruelles de la ville ombrienne où rôdent semble-t-il bien des fantômes et des mystères. Autour d’un assassinat dont les présumés coupables nient toute implication. Autour d’un homme dont la ville semble lui appartenir. Autour d’un film qui n’arrive pas à voir le jour. Celui de Winterbottom se fait alors  entre repérages, procès, commentaires de l’équipe de tournage et des témoins, sans parler des journalistes …Une imbrication un peu particulière du film dans le film..

Avis bonus Il n'y en a pas

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