Synopsis: La Voix Humaine est la voix d'une femme qui voit les heures s’écouler à côté des valises de son ex et d’un chien agité qui ne comprend pas qu'on l’ait abandonné . Deux êtres vivants pleurent maître et amant.
La fiche du film
Le film
Le bonus
- Dvd: 19 mars 2021
- Langue : Anglais
- Sous-titres : Français
Meilleur dvd Mars 2021 ( 3ème)
D’après la pièce éponyme de Jean Cocteau
Les femmes d’Almodovar, toutes les femmes, sur un plateau de cinéma où déambule triste et solitaire, la femme. Elle est comédienne, mais ne joue pas, ou si peu, tant le décor se dérobe à son regard éperdu.
A son âge, les rôles se font rares …
Elle a quitté sa robe de poupée, Balenciaga s’il vous plaît, pour installer cette rupture qu’elle consume au téléphone. Il ne viendra pas, ses valises ? on viendra les chercher. Avec le chien, le sien, tout aussi perdu dans cet artifice de cinéma où tout est vérité.
Le chatoiement des couleurs, le rouge bien évidemment, le vert, mélange de folie et de mélancolie de l’héroïne qui résiste. Nullement soumise, elle esquive la réalité, mais ne cache plus rien de son désespoir.
L’aura de Tilda Swinton, ce qu’elle porte en elle et transmet de manière singulière. Pedro Almodovar est à mes yeux l’un des plus grands réalisateurs au monde. Ils se sont trouvés dans ce monologue fulgurant, déchirant, au fil du désamour consenti. Il la filme au plus près, dans l’abandon, et c’est grand !
Elle est terrible cette pièce, théâtre ou cinéma ? racontée dans une esthétique coutumière au cinéaste espagnol, mais si vraie dans le dénuement du studio . Sans artifice, ni projecteur, où tout est mis en scène. Dont le suicide qu’elle confesse à petite voix – la voix humaine- avant de reposer le combiné.
« Je dois apprendre à raccrocher » dit-elle, sublime et magnifique. Double sens, double vie, Cocteau peut-être ravi.
Littérature : Pedro Almodovar : » Le dernier rêve »
LE SUPPLEMENT
- Tilda Swinton et Pedro Almodovar , rencontre en compagnie de Mark Kermode (45 mn )
C’est par vidéotransmission que la comédienne et le réalisateur évoquent leurs impressions d’une adaptation qui ne peut-être que libre, souligne Pedro Almodovar « sans fidélité absolue ».
On parle alors de l’autonomie morale des femmes d’Almodovar que développe Tilda Swinton autour de la recherche « d’une position digne, c’est le sens de cette pièce ».
C’est la première réalisation en anglais du cinéaste espagnol. Le ressenti de part et d’autre avec une compréhension mutuelle autour de « l’Almodovar », la langue que Tilda Swinton a toujours suivie. « Sa musicalité faisait que je la comprenais ».
Alors rendez-vous est pris pour un prochain film !
Le film
Le bonus
Ça lui trottait depuis longtemps. A l’origine « Femmes au bord de la crise de nerfs » partait sur le principe de l’adaptation de la pièce de Jean Cocteau . Dérivation loufoque, il l’oublie, revient avec « La loi du désir » à son projet qui voit enfin le jour par la grâce d’un confinement inattendu.
C’est une pièce de théâtre et un film tourné en studio pour un monologue magnifiquement rapporté par Tilda Swinton sur l’attente, le désespoir, l’amour.
Le décor est visible, les apparats almodovariens évidents.
Le chatoiement des couleurs, le rouge bien évidemment, le vert, mélange de folie et de mélancolie de l’héroïne qui résiste. Nullement soumise, elle esquive la réalité, mais ne cache plus rien de son désespoir.
Il faut saluer l’aura de Tilda Swinton, ce qu’elle porte en elle et transmet de manière singulière. Pedro Almodovar est à mes yeux l’un des plus grands réalisateurs au monde. Ils se sont trouvés.
AVIS BONUS
Une rencontre par vidéotransmission entre la comédienne et le réalisateur.
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