Synopsis: Stracci, figurant dans une production basée sur la vie du Christ, incarne le troisième larron dans la scène de la crucifixion. En dehors des moments de tournage, il est obsédé par la nourriture. Il est devenu la risée de l’équipe. Stracci profite alors d’une pause pour partir s’acheter une grosse part de ricotta...
La fiche du film
Le film
« Accattone » (1961 – N&B – 117 mn ) – « Mamma Roma » (1962 – N&B – 107 mn ) • « La Ricotta » (1963 – Couleurs et N&B – 35 mn)-« L’évangile selon Saint Matthieu » (1964 – N&B – 138 mn )-« Des oiseaux petits et gros » (1966 – N&B – 89 mn)-« Enquête sur la sexualité » (1964 – N&B – 92 mn )-« Œdipe Roi » (1967 – Couleurs – 104 mn )-« Carnet de notes pour une Orestie africaine » (1970 – N&B – 74 mn)- « Médée » (1969 – Couleurs – 111 mn)
- Sketch du film collectif « RoGoPaG » ( 1963.Godard, Rossellini…)
- Ce moyen-métrage est proposé comme supplément de « Mamma Roma »
Pierre Paolo Pasolini n’a pas encore écrit « L’évangile selon Saint Matthieu » , mais la passion du Christ est déjà dans l’air avec ce moyen-métrage : le tournage d’un film sur l’ultime chemin de croix de Jésus.
Le réalisateur, paisible tyrannique, est joué par Orson Welles, dont l’excentricité va à ravir sur un plateau où toute le monde délire gentiment.
A commencer par le bon larron qui avant de se faire crucifier n’en finit pas de réclamer à manger. Ce qui provoque des scènes absurdes et rigolotes, révélatrices d’un comportement animal que Pasolini filme de manière spontanée.
Le réalisateur interviewé sur le terrain fustige « le peuple le plus analphabète, et la bourgeoisie la plus ignorante d’Europe » avant d’expliquer le sens de la vie en lisant un passage de « Mamma Roma ».
Mais le film est en suspens et la star s’impatiente . Pasolini aux aguets, d’un cinéma qui prend tournure .Sa foi est encore intacte …
Le film
Comme si le cinéma n’existait pas , qu’il fallait l’inventer en tâtonnant sur des mises en scène approximatives et des dialogues sans reliefs. Ce court-métrage drôle et symbolique illustre la foi que Pasolini met entièrement dans le septième art qu’il cultive avec patience. Il dit d’où l’on vient, et vers quoi ce dirige cette institution des images à peine apprivoisées. Orson Welles en réalisateur paisible mais tyrannique en établit devant le journaliste les bases, avant de se laisser emporter par la folie du plateau. Essayez de filmer un retable humain, il faut avoir la foi, c’est certain.