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« La peur » de Roberto Rossellini, critique dvd

Synopsis: Irène, qui administre avec compétence l'usine de recherches où son mari le professeur Wagner se livre à des expériences médicales, vient de quitter son amant musicien et rentre au domicile conjugal. Une femme l'attend, elle se prétend la maîtresse délaissée du musicien et menace Irène de tout révéler à son mari. Le chantage commence.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La peur - La Paura"
De : Roberto Rossellini
Avec : Ingrid Bergman, Mathias Wiemann, Renate Mannhardt, Kurt Kreuger, Elise Aulinger
Sortie le : 30 mai 2014
Distribution : Films Sans Frontières
Durée : 75 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

La trame est assez classique: une maîtresse abandonnée se venge sur la nouvelle conquête de son amant. Un chantage dans la bonne tradition qui n’en finit pas de miner le quotidien d’Irène, bonne mère, mais épouse infidèle qui un peu tard veut se reprendre . La machine en marche, petit à petit va la broyer …

A cette époque, le couple Rossellini-Bergman bat de l’aile, les réminiscences vengeresses y ont peut-être à voir. Le décor sombre et abandonné est froid jusqu’à l’ennui :  une conséquence du désamour du cinéaste qui ne se prive pas d’appuyer sur la moralité des conduites déviantes ?

Une scène édifiante étaie son propos de manière assez spectaculaire quand les époux se confrontent à une bagatelle entre leurs deux enfants. Ce que raconte le papa à sa petite fille est assez explicite quant à la conduite à tenir, même pour les grandes personnes …

PEUR--2-

Le propos s’applique donc  à l’adultère, mais on ignore ce que l’homme en devine exact. Les éléments qui s’enchaînent, l’attitude de sa femme, la présence de cette autre jeune femme, il s’interroge, puis doute et suspecte quelque chose.

Une autre scène pose un parallèle avec la situation du couple, tout aussi évident : au sein de l’entreprise, une nouvelle molécule afin «  d’alléger les douleurs du monde » est en cours d’élaboration. Les chercheurs préviennent qu’à la moindre erreur, le médicament devient poison.

Chez Rossellini,  ce genre de remarque, plus que  les situations, marque les points de la tension, plus proche de Simenon que d’Hitchcock. L’un et l’autre font pourtant la paire au cœur d’une intrigue de plus en plus déroutante. Il était temps qu’elle prenne la tangente d’un récit alors trop bien formaté.

Un rebondissement, vraiment inattendu, où les aveux déculpabilisent la machination bien huilée jusqu’alors. La fin s’en ressent, elle est gâchée. Une fin alternative, proposée en bonus, n’offre pas de meilleurs recours à un drame dont on oubliera alors qu’il a existé.

  • Trois scènes alternatives

Intéressant de voir ces trois scènes alternatives, avec le rajout de voix off plutôt que des dialogues, pour  les deux premières qui ainsi fonctionnent bien.

-La gouvernante

-La lettre

-La fin, un peu plus logique que celle retenue pour le film, mais tout aussi décevante. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes.

La trame est assez classique: une maîtresse abandonnée se venge sur la nouvelle conquête de son amant. Un chantage dans la bonne tradition qui n’en finit pas de miner le quotidien d'Irène, bonne mère, mais épouse infidèle qui un peu tard veut se reprendre . La machine en marche, petit à petit va la broyer … A cette époque, le couple Rossellini-Bergman bat de l’aile, les réminiscences vengeresses y ont peut-être à voir. Le décor sombre et abandonné est froid jusqu’à l’ennui :  une conséquence du désamour du cinéaste qui ne se prive pas d’appuyer sur la moralité des conduites déviantes ? Une…

Review Overview

Le film
Le bonus

Il est agréable de revoir ce film qui marquera à la fois la fin de la collaboration entre Rossellini et Ingrid Bergman, ainsi que leur relation amoureuse. A travers ce prisme, on peut comprendre le récit mené entre ce couple adultère et cette femme culpabilisée par son attitude. C’est assez sagement mené, jusqu’à la révélation d’un fait plutôt inattendu à mes yeux, et qui relance alors une mécanique qui jusque-là ronronnait gentiment. Après quoi le drame prend la tangente pour un final bien décevant, au regard du film noir. Mais « La peur » n’en ait pas un, il est vrai.

Avis bonus Intéressant de voir ses trois scènes alternatives, avec le rajout de voix off plutôt que des dialogues, pour les deux premières qui ainsi fonctionnent bien.

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