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« La peau douce  » de François Truffaut. Critique cinéma

 La rétrospective 5 héroïnes de François Truffaut

Partie 1 – 7 août
« Deux anglaises et le continent » – « La Femme d’à côté » – « Vivement dimanche ! »

Partie 2 – 4 septembre
« La Peau douce »

  • 20 avril 1964 en salle
  • Reprise 4 septembre 2024 
  • 2h 00 mn
  •  Drame, Romance
  • Avec Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti
L’histoire : Marié à Franca, épouse aussi aimante que séduisante, Pierre Lachenay est un écrivain très en vogue . Mais lorsqu’il se rend à Lisbonne pour donner une conférence, il sympathise avec une hôtesse de l’air, Nicole. Séduit, il entame avec elle une liaison. Et Pierre annonce brutalement à Franca qu’il souhaite divorcer. Bouleversée, l’épouse malmenée tente alors de sauver son couple à tout prix. 

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  • Le Film : 

Hyper classique, le récit de ce couple adultérin porte l’estampille Truffaut, et dès lors tout s’éclaire, ou presque. Par l’élégance d’une mise en scène qui heurte la froideur bourgeoise de cet intellectuel toujours trop pressé.

Pierre Lachenay esquive, fuit, ne veut pas voir, confiné dans son petit bonheur tranquille que l’amour d’une hôtesse de l’air perturbe sérieusement. Il prend les devants, elle le rattrape.

C’est toujours filmé dans le paradoxe et la contradiction d’événements imprévisibles, comme cet  ascenseur qui monte très lentement, propice aux rencontres inattendues , à la manière d’un va-et vient hitchcockien .

Truffaut en a-t-il pris de la graine et de l’expérience ?  Un peu plus que l’illusion du cinéma et sa technique en filigrane.

Elle  nous conduit aussi vers Chabrol qui bien plus tard allait astiquer la petite société provinciale  venue accueillir le conférencier, mais ne pensant qu’au dîner organisé à son attention.

Cette belle séquence condense toutes les attentes du film, son suspense latent ( «  une jeune fille vous demande à l’entrée » ) et ses incertitudes fâcheuses. L’homme était venu pour un Week end tranquille avec sa maîtresse sous prétexte d’une conférence rapide .

Le voici prisonnier du carcan des notables, imbuvables. Daniel Ceccaldi est impayable!

Ce  contretemps joliment orchestré  par le cinéaste dérègle le bel ordonnancement du couple, poursuivi par la malchance, le remord, la honte ?

Truffaut observe, commente à peine. Le profil de Jean Desailly laisse un brin perplexe dans sa retenue presque pincée, ses maladresses amoureuses et son allure de grand monarque.

Il séduit, imprévisible comme le comprend maintenant sa maîtresse qui sous les traits de Françoise Dorléac interroge ce monde presque superficiel – aussi étroit que celui des notables de province – qu’elle découvre au bras du romancier.

Escapade à Lisbonne, comme des amoureux

Ce n’est pas la vie dont elle rêvait . L’arracher à sa famille lui parait alors être «  une grosse bêtise » comme elle dit quand sa femme se morfond d’un tel déchirement.  Une femme dévastée, pitoyable devant la fatalité du destin qui ne pourra rabibocher le couple . Nelly Benedetti est inoubliable.

Un ticket de pressing oublié dans une veste, une cabine téléphonique occupée, un appel qui ne parviendra jamais, il y a des signes ( hitchcockiens, parfois … )  qui ne trompent pas.  A ces petits détails, Truffaut fait un grand film…

Une version DVD avec de nombreux suppléments est disponible

 La rétrospective 5 héroïnes de François Truffaut Partie 1 – 7 août « Deux anglaises et le continent » – « La Femme d’à côté » – « Vivement dimanche ! » Partie 2 – 4 septembre « La Peau douce » 20 avril 1964 en salle Reprise 4 septembre 2024  2h 00 mn  Drame, Romance Avec Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti L'histoire : Marié à Franca, épouse aussi aimante que séduisante, Pierre Lachenay est un écrivain très en vogue . Mais lorsqu'il se rend à Lisbonne pour donner une conférence, il sympathise avec une hôtesse de l'air, Nicole. Séduit, il entame avec elle une liaison. Et Pierre annonce brutalement à Franca qu'il…
Le film

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