Synopsis: Nohant 1846. Le dernier jour d'une liaison qui dura huit ans entre George Sand et Frédéric Chopin et qui vit naître leurs plus belles œuvres.
La fiche du film
Malgré l’absence d’une biographie spectaculaire , Zulawski s’est pris de passion pour Chopin qui dit-il avait » une réflexion vraie, totale et permanente sur le monde. Il avait un point de vue sur les choses qui me frappe par sa justesse .(…) Moi qui n’ai fait que des films sur des anti-héros, j’avais envie de présenter un personnage positif, un héros « .
Changement d’optique donc pour le réalisateur polonais qui, plutôt que de faire un film » sur » Chopin, raconte les derniers jours entre son héros et George Sand. Autour de cette idylle vieille de huit ans évoluent les célébrités du monde artistique et intellectuelle de l’époque dont l’écrivain aimait à s’entourer. Dans la bonne campagne berrichonne, on croise ainsi le peintre Delacroix ( Féodor Atkine), Alexandre Dumas fils (Redjep Mitrovitsa), Pauline Viardot ( Noemi Nadelmann) une célèbre cantatrice et quelques amis obscurs .
Mais il y a surtout Solange, la fille de G.Sand qui profitant de la brouille entre sa mère et le musicien , se jette dans ses bras.
Sophie Marceau incarne cette jeunesse révoltée et jalouse, qui au fil du temps devient une véritable rivale pour George Sand , interprétée par Marie France Pisier . Deux choix à priori ordinaires ; plus étonnant est celui de Janusz Olejniczak( Chopin ), un pianiste polonais surnommé par la presse allemande : « le grand virtuose de notre temps « .
« Je ne voulais pas d’un acteur qui aurait probablement très bien joué la comédie , jusqu’au moment dramatique où il se serait mis au piano… « Refusant le système du play-back et des plans serrés sur le clavier, le cinéaste bat la campagne pour dénicher un pianiste ayant l’âge du sieur Chopin et qui lui ressemble.
L’oiseau rare existe si l’on en croit le cinéaste . Olejniczak interprète en sons directs les œuvres du musicien , accompagné par L’ensemble Mosaïques, sous la direction de Christophe Coin. Des morceaux cisaillés parfois avec audace. « Lorsqu’une mouche le gênait Chopin, il s’arrêtait de jouer . » se défend Zulawski. » Je ne filme pas un concert de Chopin, mais la lutte d’un créateur avec sa création . J’ai donc essayé de rendre cela à l’écran » . Polémique en perspective ?