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« La mule » de et avec Clint Eastwood. Critique cinéma-dvd

Synopsis: À plus de 80 ans, Earl Stone, aux abois, accepte un boulot qui ne lui demande que de faire le chauffeur. Sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain. Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".

La fiche du film

Le film : "La Mule"
De : Clint Eastwood
Avec : Clint Eastwood, Bradley Cooper
Sortie le : 23/01/2019
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 116 Minutes
Genre : Drame, Biopic
Type : Long-métrage
Le film
  • DVD : 5 juin 2019

Les américains vont l’aimer ce bon vieux Clint Eastwood.  Brave Earl Stone si typique dans sa tête de cabochard octogénaire qui a fait la guerre et qui à on ne le fait pas. Sa fille (Alison Eastwood) a beau se marier, il ne se déplacera pas comme il ne s’est jamais déplacé pour une cérémonie familiale.

Son travail avant tout claironne-t-il encore aujourd’hui en contemplant ses champs de fleurs qu’il crée et cultive avec soin. Parce qu’elles en ont besoin dit-il à son ex, Mary (Dianne Wiest) dépitée par tant d’indifférence.

Earl Stone lui ressemble, on dit que c’est sa vie. Original, excentrique, tête de mule.  Internet lui fait horreur. La vente en ligne aura pourtant sa peau, sa maison et toute une histoire qui risque de finir dans la rue. Sans cette rencontre de hasard qui lui propose de reprendre la route dans son pickup comme il l’a toujours fait pendant des années.

Pas un PV, pas un accident, une aubaine de trafiquant.

Le voici mule à part entière. C’est à peine s’il sait ce qu’il fait, et ne s’inquiète pas vraiment de ce qu’il transporte, mais l’argent tombe à flot et le niveau de vie remonte illico.

Les frictions avec les dealers ne manquent pas. Son indiscipline, sa morgue ridée, ses improvisations, les belles femmes… Earl a gardé la même tête et celle d’Eastwood va très bien au personnage. Devant ou derrière la caméra, il sait où il va, et c’est ce qui plait au chef du cartel (Andy Garcia) qui lui laisse la bride sur le cou.

Libre de ses mouvements, de ses humeurs et de tout itinéraire improvisé.

 » Vous avez besoin d’aide, monsieur ? « 

Une nouvelle mule est en route, mais les flics ne comprennent qui elle est, comment elle fonctionne. Une balance a beau les renseigner, le fameux pickup noir repéré depuis des plombes passe toujours à travers les mailles du filet.

 Eastwood ajoute ce petit piment policier, via Bradley Cooper et Michael Pena plutôt classiques dans le genre, mais sans effets notoires sur les événements. C’est Earl qui nous intéresse encore plus, un copain désormais qui transporte …  la mort et délaisse sa famille.

Celle qui va le mettre au pied du mur quand il lui faudra choisir entre le cœur et la raison. Un nouveau parrain a pris les rênes, les règles sont  strictes, Earl ne doit plus dévier d’un centimètre. Il lui faudra pourtant faire une nouvelle entorse à son contrat et celle-ci est de taille…

Eastwood, le réalisateur dirige Andy Garcia, chef de la mafia

Un cas de force majeur

Le suspense n’est pas insurmontable et Eastwood ne cherche pas la démesure. Il continue simplement son chemin, avec un peu moins de légèreté qu’auparavant et des réparties moins cinglantes. Mais l’histoire retient ce genre de personnage que le cinéma aime bien cadrer pour de futures légendes. Earl Stone va bientôt y entrer…

  • Les cartels dans ce blog :

« Sicario, la guerre des cartels » de Stefano Sollima- « The Preppie Connection » de Joseph Castello – « Infiltrator«  de Brad Furman-« Sicario » de Deni Villeneuve-« Savages » d’Oliver Stones – « Les oiseaux de passage » de Ciro Guerra et Cristina Gallego. – « Easy Money » de Daniel Espinosa

DVD : 5 juin 2019 Les américains vont l’aimer ce bon vieux Clint Eastwood.  Brave Earl Stone si typique dans sa tête de cabochard octogénaire qui a fait la guerre et qui à on ne le fait pas. Sa fille (Alison Eastwood) a beau se marier, il ne se déplacera pas comme il ne s’est jamais déplacé pour une cérémonie familiale. Son travail avant tout claironne-t-il encore aujourd’hui en contemplant ses champs de fleurs qu’il crée et cultive avec soin. Parce qu’elles en ont besoin dit-il à son ex, Mary (Dianne Wiest) dépitée par tant d’indifférence. Earl Stone lui ressemble, on dit…
Le film

Comme c’est un vieux monsieur qui tourne un film sur un vieux monsieur et qu’il s’agit du même homme, on va s’imaginer un chant du crépuscule, une œuvre testamentaire… Je n’ai pas vu de dernier tour de piste (bien que ce le soit peut-être) dans ce film où Clint Eastwood, joue un vieil air nostalgique - le sien, d'accord- sur un registre assez commun (le cartel de la drogue) . Son œil aussi suspicieux que malicieux mêle des éclairs de légèreté pour laisser le héros gambader tranquillement dans un de ses derniers rêves. Son portrait est magnifique et cette fois il ressemble peut-être un peu à cet octogénaire cabochard qui un peu à l’insu de lui-même devient trafiquant de drogue. Une mule que l’on ne peut pas soupçonner et surtout pas la police qui ne comprend rien au mic- mac. Mais l’investigation n’est pas la priorité de ce film aux accents légers ( de jolis dialogues, des réparties cinglantes ) et résolument tournés vers l’humain. Le héros s’apprête à entrer dans la cour des personnages de légende du septième art .

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3 Commentaires

  1. Le besoin urgentissime d’argent pousse Clint Eastwood alias Earl à accepter de faire la mule . Qu’il ne se doute pas ,dans un premier temps, de la nature de sa cargaison passe encore vu sa vie passée le nez dans les fleurs, mais dès la deuxième course vu la rémunération touchée, c’est certainement un début de sénilité qui le pousse à continuer!

    L’humour grinçant toujours présent, le lot d’expressions toutes faites sur les situations de la vie au quotidien que ce soit dans le rapport avec la famille qu’avec les différences de couleur entre humains, et les allusions à la politique du pays, c’est ainsi qu’on l’aime notre bon vieux Clint!

    Que Dieu ou son remplaçant lui prête vie encore un peu…

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