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« La métamorphose des cloportes » de Pierre Granier-Deferre.Critique DVD

Synopsis: Edmond, Arthur et Rouquemoute sont sur un « coup ». Pour monter leur casse, ils ont besoin d'argent. Edmond convainc son ami Alphonse d'avancer les fonds. Mais l'affaire échoue et Alphonse est le seul à se retrouver en prison. Pendant cinq ans, il rumine sa vengeance

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Métamorphose des cloportes"
De : Pierre Granier-Deferre
Avec : Lino Ventura, Charles Aznavour, Irina Demick, Maurice Biraud, Georges Géret
Sortie le : 27 mars 2018
Distribution : BQHL Éditions
Durée : 98 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Meilleur dvd Mars 2018 ( 7 ème )

« Pas un mot, pas un colis, pas un mandat, rien ! C’est drôle quand vous êtes en forme : ils sont toujours là. Ça s’appelle des amis … »

J’hésite encore entre polar ou parodie pour ce bon classique qui n’a pas le petit goût de reviens-y. Pierre Granier-Deferre balbutie à l’époque ses premières mises en scène.

Mais le casting (Lino Ventura, Pierre Brasseur, Charles Aznavour, Françoise Rosay, Maurice Biraud …), doublé par l’écriture d’Audiard et d’Alphonse Boudard, c’est toute une page du film noir, avec des gueules de cinéma comme on n’en fait plus.

Celle de Ventura, par exemple, pas content du tout. Après avoir payé pour tous les copain, cinq ans de prison,  il en ressort sans jamais avoir eu de leurs nouvelles. Il va donc maintenant en prendre, à sa façon et sans fioriture. Surtout que « les cloportes » se sont rangés des voitures …

Le schéma est classique et c’est tout aussi pépère que Granier-Deferre entame les pourparlers. Sa construction (le montage ?) me paraît assez bizarre avec deux parties bien distinctes : celle du casse, au classicisme éprouvé, puis la descente aux enfers des anciens complices.

Aujourd’hui la mise en perspective rend ce film quasi anecdotique sur le plan formel, excepté les deux génériques qui se renvoient la balle de manière pertinente.

La caméra est bien figée et dans des situations tragi-comiques (le film n’en manque pas) elle ne suit pas le mouvement. Heureusement, collectionneur d’art, véreux, Pierre Brasseur en rajoute dans la grandiloquence théâtrale, face au Ventura gros bras et dindon de la farce. Il sait ce que l’on attend de lui. Un numéro d’acteur.

LE SUPPLEMENT

  • Livret de 24 pages.  Présenté comme pour une collection de « Fleuve noir », l’opuscule renferme une mine de renseignements et de détails, sur les coulisses du film. Comment Audiard qui ne veut plus dépendre du « bon vouloir d’une star ombrageuse » jette son dévolu sur le bouquin d’Alphonse Boudard ? La manière d’écrire le scénario et de se répartir les tâches : Albert Simonin se concentre sur le script proprement dit, Audiard patiente avant d’épicer le tout de ses dialogues dont il a le secret.

Charles Aznavour y va aussi de son couplet, Georges Géret également qui avoue préférer réciter du Musset que du Michel Audiard : « il écrit les textes les plus difficiles à dire, c’est une mécanique très précise dont il faut donner l’impression que ça coule tout seul. Il faut l’apprendre et je peux vous dire que ce n’est pas toujours coton. »

Rien qu’un aperçu de cette belle lecture accompagnée par une quinzaine de photos en noir et blanc d’une époque qui savait glorifier cette technique. Un portrait de Pierre Brasseur en Tonton le brocanteur, en couleur ne me parait pas ainsi plus révélateur que ça, mais sa grimace est à voir …

Il existe une première édition ( Novembre 2010 ) de ce film avec des bonus bien différents.

Meilleur dvd Mars 2018 ( 7 ème ) « Pas un mot, pas un colis, pas un mandat, rien ! C’est drôle quand vous êtes en forme : ils sont toujours là. Ça s’appelle des amis ..." J'hésite encore entre polar ou parodie pour ce bon classique qui n'a pas le petit goût de reviens-y. Pierre Granier-Deferre balbutie à l’époque ses premières mises en scène. Mais le casting (Lino Ventura, Pierre Brasseur, Charles Aznavour, Françoise Rosay, Maurice Biraud …), doublé par l’écriture d’Audiard et d’Alphonse Boudard, c’est toute une page du film noir, avec des gueules de cinéma comme on…
Le film
Le bonus

On hésite encore entre polar ou parodie pour ce qui avec le temps est devenu un bon classique mais sans le petit goût de reviens-y Ventura se plaît à mâchonner les dialogues d’Audiard et Boudard, dans une mise en scène qui peine à trouver ses marques. C’est surtout cette caméra statique au possible qui me surprend. Il faudra attendre Jean Gabin dans « La Horse » et retrouver Lino Ventura dix ans plus tard (« Adieu Poulet ») pour totalement célébrer le réalisateur. AVIS BONUS Dans un livret de 24 pages on se promène agréablement dans les coulisses du film et de son histoire

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