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« La Marque des anges-Miserere » de Sylvain White. DVD.Critique

Synopsis: A Paris, Kasdan, commissaire à la retraite, enquête sur le meurtre d’un chef de chœur, retrouvé les tympans détruits. Frank Salek, un agent d’Interpol, traque la piste d’une organisation spécialisée dans le kidnapping d’enfants. Les deux hommes vont plonger dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre Mondiale…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Marque des anges - Miserere"
De : Sylvain White
Avec : Gérard Depardieu, JoeyStarr, Héléna Noguerra, Marthe Keller, Thierry Lhermitte
Sortie le : 05 février 2014
Distribution : Pathé
Durée : 0 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Février 2014 ( 6 ème )

Je n’ai jamais trop aimé les romans de Jean-Christophe Grangé. Le cinéma ne m’y aide pas vraiment. Dernier exemple avec ce « Miserere » qui pour le grand écran s’honore de « La Marque des anges ».

Un titre plutôt bienvenu pour ce trafic d’enfants qui remonte aux derniers jours de la seconde guerre mondiale, et qui se perpétue désormais à travers le monde. Parallèlement à une enquête internationale, les policiers français sont confrontés à une seconde énigme : le meurtre de personnes éminemment connues. On les retrouve les tympans déchirés.

 Quand Sylvain White suit à la lettre les mots de l’écrivain, il donne le meilleur d’une histoire policière, classiquement tramée.

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Mais avec une caméra, on en demande  un peu plus et là le bât blesse. Au regard de situations haletantes, c’est d’une platitude déconcertante. Point de suspense,ni d’émotion forte.

 J’ai rarement adhéré aux prouesses des protagonistes, qui lors d’une course-poursuite donnent l’impression de jouer sur Nintendo. Une traque, pistolet au poing, ressemble à une visite d’un marché de Provence.

La mise en scène se cherche, et hoquette . Elle privilégie l’excellent duo Depardieu, (impérial), Joeystarr, (plutôt pas mal). Quelques passes d’armes bienvenues entre le jeune et l’ancien activent la moulinette sur un mode enfin personnel. Mais c’est quand même trop peu pour frissonner. Miserere, effectivement.

LES SUPPLEMENTS

  • La Colonia Dignidad (52 mn)Un document extraordinaire sur le vrai Paul Schäfer(ou Schaefer), ancien nazi et brancardier de la Waffen-SS, condamné pour abus sexuels contre des mineurs, et dont le roman et le film s’inspirent largement. On assiste à son arrestation en directe…

Des victimes, des membres d’associations humanitaires, des politiciens témoignent à travers des images d’archives, et celles tournées à l’occasion de ce documentaire.Le reportage au Chili évoque  la situation sociale de l’époque, on pensait alors à une œuvre de bienfaisance, cette ferme collective, un hôpital gratuit, une école.

En réalité, il s’agit d’« un véritable système esclavagiste », les couples ne se mariaient pas sans son accord, les enfants étaient séparés de leurs parents. Alors que le lien se fait presque automatiquement avec le régime de Pinochet, un ancien pensionnaire revient dans la ferme : « j’aimerais reconnaître l’endroit où j’ai été torturé par Schaefer, on nous amenait les yeux bandés, avec des cotons mouillés dans les oreilles, 3 jours sans manger, ni boire ».

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Ils parlent tous de l’électricité et des chiens…

Le chef de la police secrète de Pinochet est aussi interviewé et sans état d’âme, il explique pourquoi les gens considérés comme des terroristes disparaissaient «  nous avons été sélectifs ».

  • Making of (20 mn). Tout le monde participe à ce making of qui donne autant de commentaires que des informations sur le tournage, et les coulisses, c’est très intéressant.« On ne voulait pas de réalisateur français, ou ils ne sont pas comme il faut pour ce genre de film ou ils sont inhibés, traumatisés  par Grangé » dit un producteur qui rétrospectivement a dû revoir sa copie …

Le réalisateur, à son tour, parle de tout son petit monde dont Joey Starr, qui pouvait le préoccuper.  « Si j’arrivais à bien le diriger, à trouver le sens du personnage… » Un réalisateur qui a l’air d’être sûr de lui, d’autant plus étonnant quand on voit le résultat.

Il évoque la rencontre entre ce qu’il appelle « le mentor et l’apprenti » qui s’est très bien passée, assure-t-il. Joey Starr qui ne connaissait pas Depardieu le trouve « très juste, même quand il dit des conneries, et dieu sait qu’il en dit beaucoup. Il a été d’un paternalisme très sain avec moi, il a installé un truc tout de suite, t’as un partenaire en face, t’as pas le cursus qui va avec ».

Les organismes financiers étaient un peu inquiets par la présence de ces deux loustics, « mais on pensait que l’alchimie pouvait fonctionner » souligne la production, « ils se sont entendus comme deux larrons en foire, pas forcément facile pour les gens qui jouaient avec eux. »

Meilleur dvd Février 2014 ( 6 ème ) Je n’ai jamais trop aimé les romans de Jean-Christophe Grangé. Le cinéma ne m’y aide pas vraiment. Dernier exemple avec ce « Miserere » qui pour le grand écran s’honore de « La Marque des anges ». Un titre plutôt bienvenu pour ce trafic d’enfants qui remonte aux derniers jours de la seconde guerre mondiale, et qui se perpétue désormais à travers le monde. Parallèlement à une enquête internationale, les policiers français sont confrontés à une seconde énigme : le meurtre de personnes éminemment connues. On les retrouve les tympans déchirés.  Quand…

Review Overview

Le film
Les bonus

Sans passion, ni imagination, le cinéaste applique scolairement ce qu’il vient de lire (le roman de Grangé), sans penser qu’il faudrait mettre un peu de vie et de mise en scène dans tout ça. Ce qui aurait pu être un film policier français de bonne facture, n’est qu’une pâle copie, comme un succédané, des productions américaines. Le seul intérêt réside alors dans le duo Depardieu-Joeystarr qui fonctionne à merveille.

Avis bonus Un making of qui raconte pas mal de choses et surtout le documentaire sur l'homme qui a inspiré le roman et le film: vraiment passionnant à découvrir .

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