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« La dernière leçon » de Pascale Pouzadoux. Critique cinéma

Synopsis: Madeleine, 92 ans, décide de fixer la date et les conditions de sa disparition. En l'annonçant à ses enfants et petits-enfants, elle veut les préparer aussi doucement que possible, à sa future absence. Mais pour eux, c'est le choc, et les conflits s'enflamment. Diane, sa fille, en respectant son choix, partagera dans l'humour et la complicité ces derniers moments.

La fiche du film

Le film : "La Dernière leçon"
De : Pascale Pouzadoux
Avec : Sandrine Bonnaire, Marthe Villalonga
Sortie le : 04/11/2015
Durée : 105 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Entre la fin de vie et le suicide assisté, Pascale Pouzadoux nous parle de la vieillesse comme une belle histoire à laquelle il faut savoir mettre un terme. C’est la sagesse de Madeleine qui depuis des lustres avait prévenu ses enfants. Elle déciderait le jour de son départ.

Quand sur son petit carnet, la liste de tout ce qu’elle ne peut plus faire s’allonge cruellement, Madeleine sait qu’il va falloir passer aux actes. Une seule chose l’inquiète vraiment : la réaction de ses enfants.

Elle n’a pas tort. Pierre et Diane se révoltent et lui interdisent vertement de mettre son plan à exécution. Ils entendent là comme un appel au secours. Le fils est encore plus catégorique : pour une déprime, du repos dans une maison, quelques cachets, et puis basta.

Diane prend malgré tout le temps de la réflexion et de l’écoute. Elle va infléchir sa position pour devenir la complice de sa maman. Des moments de tendresse partagés au milieu du déménagement que la vieille dame anticipe méticuleusement.

Les deux femmes revivent quelques belles journées d’autrefois, des souvenirs glacés sur les photos, et des secrets qui remontent à la surface. Tout ce qui peut les rapprocher et mettre à l’écart le fils et le frère qui refusent toujours aussi catégoriquement la décision maternelle.

La tension entretenue par une telle situation envenime les rapports familiaux. Les règlements de compte affleurent, conséquence inéluctable que la réalisatrice observe avec respect, seule attitude valide au cœur de cette fratrie en perdition. Sa caméra est toujours à distance raisonnable pour donner le-la, avant de s’immiscer pleinement dans l’intimité de Diane et sa mère.

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Des effusions touchantes, des fous rires entraînants, les rides de l’une, les cernes de l’autre, tout désormais participe au grand déballage des sentiments que cette fin de vie procure. Le pathos affirmé évacue les larmes et les regrets pour donner à la vie le sens qu’on veut bien lui reconnaître.

C’est pourquoi Antoine Duléry est tout à fait juste dans son personnage en colère et  plein d’amour pour sa mère qu’il veut retenir jusqu’au bout. C’est pourquoi Sandrine Bonnaire n’a peut-être été jamais aussi sincère, convaincue, habitée par la posture d’une femme au cœur d’une autre femme. Marthe Villalonga à qui l’on a fait parfois jouer n’importe quoi prend ici une revanche éclatante. Le rôle de sa vie.

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Entre la fin de vie et le suicide assisté, Pascale Pouzadoux nous parle de la vieillesse comme une belle histoire à laquelle il faut savoir mettre un terme. C’est la sagesse de Madeleine qui depuis des lustres avait prévenu ses enfants. Elle déciderait le jour de son départ. Quand sur son petit carnet, la liste de tout ce qu’elle ne peut plus faire s’allonge cruellement, Madeleine sait qu’il va falloir passer aux actes. Une seule chose l’inquiète vraiment : la réaction de ses enfants. Elle n’a pas tort. Pierre et Diane se révoltent et lui interdisent vertement de mettre son plan…
Le film

Entre la fin de vie et le suicide assisté, Pascale Pouzadoux nous parle de la vieillesse comme une belle histoire à laquelle il faut savoir mettre un terme. C’est la sagesse de Madeleine qui depuis des lustres avait prévenu ses enfants. Elle déciderait le jour de son départ. Un point de départ qui va susciter bien des controverses et des embrouilles dans une famille qui jusque-là vivait le commun de nombreuses familles. La réalisatrice les observe avec beaucoup de  respect. Sa caméra est toujours à distance raisonnable pour donner le-la, avant de s’immiscer pleinement dans l’intimité des deux femmes. Et d’un homme qui plein d’amour pour sa mère va se révolter  jusqu’à la rupture familiale. Je n’avais jamais vu Antoine Duléry aussi convaincant dans un rôle, qui plus est difficile à porter. Chapeau !

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