Accueil » A la une » « Korczak » de Andrzej Wajda. Critique dvd

« Korczak » de Andrzej Wajda. Critique dvd

Synopsis: Le docteur Korczak, défenseur des droits de l'enfant, entre dans l’Histoire le 6 août 1942 quand les SS l'obligent à livrer les deux cents orphelins dont il avait la garde dans le ghetto de Varsovie. Il refusa de sauver sa vie et emmena les enfants en cortège derrière la bannière frappée de l’Etoile de David et embarqua avec eux dans le train qui devait les conduire aux chambres de la mort à Treblinka.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Docteur Korczack"
De : Andrzej Wajda
Avec : Wojciech Pszoniak, Ewa Dalkowska, Teresa Budzisz-Krzyzanowska, Marzena Trybala, Piotr Kozlowski
Sortie le : 14 septemb 2017
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 115 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

« Vous croyez que les enfants ont le droit de mourir »

Une figure de légende ou plutôt de l’Histoire. Wajda a beau dans son final imaginer un dénouement heureux et propice à un joli conte, l’aventure du docteur Korczak est significative de ces portraits accrochés à l’éternité, pour s’être donné corps et âme à une mission impossible.

Ici, sauver 200 enfants d’une mort programmée. Dans le ghetto de Varsovie, le médecin (Wojtek Pszoniak, magnifique) a pris la direction d’un orphelinat dans lequel il reconstitue un semblant de vie collective avec ses règles et même son tribunal. L’enfance y retrouve très vite ses repères quand le monde tout autour se referme peu à peu.

Korczak se pose alors en rempart ultime face à la barbarie qui peu à peu montre son vrai visage à la face des enfants. A leur innocence bafouée répond une résistance sourde et naturelle que cultive plus ou moins consciemment le bon docteur afféré à la survie de sa petite communauté alors qu’au cœur du ghetto on lui demande une part plus active.

Le dilemme: comment sauver des âmes au détriment des plus démunis, des pauvres, des malades… Le réalisateur va ainsi bien au-delà du portrait, et de l’individu pour signifier un contexte, une ambiance, un environnement. Il le rappelle habilement dans une pièce de théâtre que jouent les enfants où la vie et la mort tiennent en respect toute la mise en scène.

De survie il n’est question que de cela quand le pouvoir juif déjà réduit à si peu ne peut plus contenir les diktats des nazis et la répression de plus en plus brutale. Le héros prend alors conscience de l’ampleur du drame qu’il a tant refoulé par ses actions et sa bonne gueule d’apôtre.

Une victime expiatoire, une figure christique dans un final grandiloquent où Wajda semble pardonner à tous ceux qui ont trahi. La raison peut-être pour laquelle il n’arrêtait pas de tourner.

« Vous croyez que les enfants ont le droit de mourir » Une figure de légende ou plutôt de l’Histoire. Wajda a beau dans son final imaginer un dénouement heureux et propice à un joli conte, l’aventure du docteur Korczak est significative de ces portraits accrochés à l’éternité, pour s’être donné corps et âme à une mission impossible. Ici, sauver 200 enfants d’une mort programmée. Dans le ghetto de Varsovie, le médecin (Wojtek Pszoniak, magnifique) a pris la direction d’un orphelinat dans lequel il reconstitue un semblant de vie collective avec ses règles et même son tribunal. L’enfance y retrouve très vite…
Le film

Wajda n’aura pas arrêté de parler l’Histoire de son pays, plus particulièrement ramenée à la seconde guerre mondiale et au ghetto de Varsovie. Le cinéaste polonais évoque le sort de milliers de juifs parqués dans un environnement où la vie tente de retrouver un peu de son oxygène. C’est peut-être encore plus vrai avec ces 200 enfants que le bon docteur Korczak a réuni au sein d’un orphelinat dans lequel il tente de reconstituer un lien social bien naturel pour ce que l’on nomme encore des innocents. Préserver ces enfants de la déportation, c’est l’objectif premier de Korczak que Wajda filme sous sa bonne gueule d’apôtre telle une victime expiatoire de toute la misère du monde. Dans le rôle-titre Wojtek Pszoniak est un porte-voix exceptionnel.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire