Synopsis: Le tyrannique Lancelot-du-Lac et ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Les Dieux, insultés par cette cruelle dictature, provoquent le retour d'Arthur Pendragon et l'avènement de la résistance. Arthur parviendra-t-il à fédérer les clans rebelles, renverser son rival, reprendre Kaamelott et restaurer la paix sur l'île de Bretagne ?
La fiche du film
Le Film
Les bonus
- DVD ( 4 K Ultra HD) : 01er Juin 2022
Kaamelott n’en finit pas d’interroger ses fans et ses exégèses. Sur l’utilité de cette version cinéma, par exemple, et son rapport avec la série télévisée. L’esprit est-il là, et fallait-il le conserver ? Non, répond Alexandre Astier dans un préambule grandiose au cours duquel Guillaume Gallienne et Clovis Cornillac apportent le sang neuf qui parait couler de source.
Elle se tarit vite, hélas, pour un cours plus conforme à la connaissance arthurienne rapportée sur le petit écran. Sans la verve, ni l’allant de ce format propice à la fantaisie.
Les codes du film d’aventures prennent le relais sans grande précaution. La veine drolatique peine à trouver ses repères au profit d’une succession de saynètes plus ou moins réussies. C’est souvent verbeux et redondant.
Le royaume de Kaamelott est plus qu’en péril, malgré quelques repères historiques du meilleur effet. Voir le saxon Horsa réclamer l’île de Thanet sous les traits de Sting est une pure merveille. L’œil pétillant, l’accent aigu et malin, on lui donnerait le paradis et l’enfer aussi.
Ce que parait vivre les résistants au tyrannique Lancelot (Thomas Cousseau), terrés sous une taverne en ruines dans l’île de Bretagne. On hésite là entre « La Grande évasion » et le tunnel sous la Manche quand le scénario évoque un confinement nécessaire à la situation sanitaire.
C’est marrant, mais ça ne fait pas rire .Plus d’une blague annoncée tombe ainsi dans le précipice des mauvaises idées. La Table ronde réduite à un tas de fagots et objets de récupération, les assaillants empêtrés dans leurs catapultes ou le jeu du « round ball » ( ? pour l’écriture ) totalement inutile, à l’image de l’évocation répétitive de la jeunesse du roi Arthur dans les légions césariennes.
Des situations désordonnées dans un montage brouillon, à l’arrache pour recoller les morceaux dans le sens de l’Histoire. Celle qui nous ramène à la délivrance de dame Guenièvre prisonnière de Lancelot dans une tour en ruine. Anne Girouard est resplendissante …
Et la séquence épique sous la conduite d’Arthur, l’époux supposé, accompagné de ses deux fidèles imbéciles Perceval et Karadoc (photo).
Franck Pitiot et Jean-Christophe Hembert fidèles à eux-mêmes renouent là avec le souffle originel et sa dynamique. Mais c’est peau de chagrin pour cet ersatz chevaleresque qui permet à Christian Clavier de jouer les mauvais De Funès et à Alain Chabat de sortir du lot. Mais ce n’est pas le gros !
LES SUPPLEMENTS
- Enchevêtrement ( 45 mn )- Un making of total qui des répétions au tournage ne nous épargne rien de l’ambiance plateau. Un regard prolongé dans les coulisses , maquillages, costumes et pendant le grimage et les perruques Perceval et Karadoc poursuivent leur lecture de texte.
Le réalisateur qui est aussi acteur surveille tout ce petit monde avec bonhomie. On ne se lasse pas d’un tel documentaire .
- Double regard ( 5 mn )-Les photos du tournage en noir et blanc, en diptyque par Alexandre Astier et Fred Mortagne . C’est du joli, joli …
Le Film
Les bonus
Il est difficile de ne pas se rapporter à la série télévisée, largement supérieure dans le ton, l’humour et les intentions. Le format court est certainement plus propice à la dynamique de cette histoire faussement celtique mais véritablement chaotique sur grand écran .Les aventures se prennent les pieds dans une réalisation qui montre ses moyens, ses intentions et dérive dans le verbeux, bien souvent le n’importe quoi.
Le montage un peu brouillon rend l’ensemble assez inégal malgré une ouverture grandiose ( Guillaume Gallienne et Clovis Cornillac apportent du sang neuf ) et quelques scènes bien réussies, totalement dans l’esprit de la série. Fallait-il alors y souscrire totalement.
Alexandre Astier, pas mal dans la peau du roi Arthur, hésite derrière la caméra. Pour la suite il faudra être plus ferme sur la cohérence d’une histoire, dont le cheminement ici est difficile à comprendre.
AVIS BONUS
Un making of qui n'en finit pas un régal, et de très belles photos