- De : Joachim Trier
- Avec : Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie
- Sortie le : 13/10/2021
- Distribution : Memento Distribution
- Durée : 128 Minutes
L’histoire : Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.
- Renate Reinsve prix d’interprétation à Cannes 2021
- Lumière 2022 de la meilleure coproduction internationale
- Film :
Le temps s’est arrêté, deux êtres prennent place et en oublient le monde. Julie est la composante immuable de ce duo où les hommes vont et viennent. Elle n’a pas trente ans, libre comme l’air, elle papillonne.
Julie porte en elle quelque chose de lunaire, de mélancolique, de lumineux. Elle est ouverte au merveilleux, ce qui l’amène, à un tournant de sa vie, à renoncer à un homme qu’elle aime plus que tout au monde.
Aksel (Anders Danielsen Lie) est un auteur de bande dessinée réputé, aux textes sulfureux. Plutôt malvenus à l’ère #metoo. La manière dont il la voit partir, avec tendresse, toujours amoureux, est émouvante.
Julie les quitte de la même façon, avec précaution et sincérité , dans la norme de leurs relations si particulières.
Sur ce terrain des sentiments diffus qui virevoltent au gré des humeurs, des sensations, de son cheminement , le film me parait tirer le meilleur parti d’un récit par ailleurs très formel et classique.
L’auteur nous faiT comprendre qu’un sujet usé jusqu’à la corde ( la quête amoureuse ) peut être transcendé par la magie de la mise en scène . Et quelques séquences ( de drague) inédites. A ce stade c’est une réussite.
Elle s’éternise une fois assumées ces idées plus ou moins novatrices ( le ralenti amoureux, très tendance ) et des dialogues à la crudité passe-partout. Le choix du sexe, du travail, de la responsabilité individuelle immanquablement liée un jour à celle de la collectivité, Joachim Trier esquisse une sorte de déclin de l’empire norvégien dans sa phase intermédiaire. La trentaine dans une société nouvelle.
Pour un portrait de femme maîtresse de son destin. Renate Reinsve l’assume grandement, avec talent, sur une palette de sentiments très large. Son prix d’interprétation à Cannes n’est pas usurpé. De là à en faire un roman !
Le Film
Assez circonspect sur l’intérêt d’un tel étalage pour un portrait de femme que Renate Reinsve assume joliment, avec talent, sur une palette de sentiments très large. Son prix d’interprétation à Cannes 2021 n’est pas usurpé , mais si l’auteur veut nous faire comprendre qu’un sujet usé jusqu’à la corde ( la quête amoureuse ) peut être transcendé par la magie de la mise en scène, c’est une réussite. Qui s’éternise … Le choix du sexe, du travail, de la responsabilité individuelle immanquablement liée un jour à celle de la collectivité, Joachim Trier nous fait une sorte de déclin de l’empire norvégien dans sa phase intermédiaire. Sur le terrain des sentiments diffus qui virevoltent au gré de ses humeurs, de ses sensations, de son cheminement personnel le film me parait tirer le meilleur parti d’un récit par ailleurs très classique.