Accueil » A la une » « Jazz on a Summer’s day » de Bert Stern. Critique Blu-ray

« Jazz on a Summer’s day » de Bert Stern. Critique Blu-ray

Synopsis: Louis Armstrong, Mahalia Jackson, Chuck Berry, Chico Hamilton... les plus grandes légendes du jazz défilent sous le soleil éclatant de Newport et livrent une performance unique. Entre deux concerts, Bert Stern filme l’effervescence qui anime cette ville, à la manière d’une parenthèse enchantée. Un témoignage rare sur l’Amérique de la fin des années 1950.

La fiche du film

Le film : "Jazz On A Summer's Day"
De : Bert Stern
Avec : Louis Armstrong, Dinah Washington
Sortie le : 01/01/1970
Distribution :
Durée : 85 Minutes
Genre : Documentaire, Musical
Type : Long-métrage
Le documentaire
Les bonus
  • DVD : 15 février 2022 . – 

On dit que c’est l’un des tout premiers concerts filmés de l’histoire du cinéma. Bert Stern, son réalisateur, est plus connu pour ses photos de mode. Peu de temps avant la disparition de Marilyn Monroe, il préside une séance avec la comédienne.

Derrière la caméra, il est tout aussi inspiré par la musique qui rayonne sur Newport qu’il ne se prive pas de filmer entre deux formations. Avec un brin d’humour auprès des automobilistes pour qu’ils n’appuient pas trop sur le champignon. La ville est bien animée.

On la découvre en portraits bigarrés et suites enchantées pour une déambulation musicale qui donne le ton et marque la cadence. Comme en écho aux répétitions sur la scène que l’on voit prendre place au milieu des tentes et des parkings.

Les puristes vont peut-être faire la moue. Le festival de Jazz de Newport filmé entre deux escapades et un petit tour sur la coupe de l’America qui se déroule tout près , ça peut défriser.

Mais la musique est omniprésente.

Surtout dans le deuxième partie du documentaire où Chuck Berry joue les trouble-fêtes . Les musiciens s’amusent de sa posture scénique et de sa guitare indomptée. Une introduction rock’n roll avant l’arrivée des grands manitous de la soirée.

On a  droit à une explication de texte sur l’intervention de Thelonious Monk et son « Blue Monk » ( «  il va chercher la note qui n’existe pas »…) . (photo)

Avant l’arrivée d’Anita O’Day sur scène,  joliment moment, prolongé par son  « Sweet Georgia Brown »  qui fait taire le bruissement des vagues et le jeu des gamins autour d’un landau.

Il est vrai que peu après le grand Louis est appelé à l’embouchure de sa trompette. Décontracté au possible il raconte avec beaucoup de plaisirs ses tournées en Europe , avant d’entonner « Up a lazy river » dont l’issue Rocking Chair en duo savoureux est un moment de grâce. Ce documentaire n’en manque pas.

LES SUPPLÉMENTS

  • Bert Stern : le premier Mad Man (2011 – Couleurs et N&B – 89 mn) -Ce documentaire produit et réalisé par Shannah Laumeister retrace la vie et l’œuvre du photographe américain. La réalisatrice fut la compagne de ses quatre dernières années, peut-être pas les plus heureuses à entendre l’intéressé qui bougonne et se plaint.

«  Je crois que le succès est un problème, ça rend malheureux, on en veut toujours plus. (…) Je n’aurais pas dû être heureux si jeune, j’aurais dû garder tout ça pour maintenant, quand j’en ai besoin  ».  En faisant le portrait de nombreuses célébrités du monde de la mode et du cinéma depuis les années 1950, Bert Stern est devenu une personnalité de renom à la vie mouvementée.

«  Il créait, les autres copiaient » dit un ami.

Le photographe et la réalisatrice.

« J’ai photographié mes désirs, j’étais amoureux de tous mes modèles » murmure-t-il en évoquant ses rencontres féminines . L’histoire d’une jeune fille de 13 ans qui allait le poursuivre et devenir sa compagne et sa muse…

Puis ces jumelles, « deux femmes mariées l’une à l’autre » qui lui seront toujours fidèles, comme toutes ces femmes qu’il a aimées, photographiées avec grâce et distinction. « Mais si j’ouvre la boîte de pandore, c’est un vrai guêpier ».

Le plus grand moment de sa vie demeure le couple qu’il forme avec Allegra Kent, danseuse étoile au New York City Ballet . « Dans un  spectacle elle lisait le New York Time sur une échelle à l’envers . Je me suis dit cette femme ferait une bonne mère, je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça ».

Leurs enfants aujourd’hui témoignent des difficultés du couple .  «  Je sais que je me suis mal conduit, (…) mais elle aussi fricotait avec des hommes en dansant ».

Sa dépression , la drogue, son hospitalisation … «  Mes parents se battaient , je pensais qu’il y avait encore un peu d’amour » …

  • .Entretien d’archive avec Bert Stern (3 mn)- En se remémorant sa rencontre avec un journaliste, le réalisateur se rend compte qu’il était d’une grande innocence lors du tournage de Jazz on a Summer’s Day.
  • Planches-contacts photos de Bert Stern (4 mn)
  • Photos de louis Armstrong par Bert Stern (3 mn)
DVD : 15 février 2022 . -  On dit que c’est l’un des tout premiers concerts filmés de l’histoire du cinéma. Bert Stern, son réalisateur, est plus connu pour ses photos de mode. Peu de temps avant la disparition de Marilyn Monroe, il préside une séance avec la comédienne. Derrière la caméra, il est tout aussi inspiré par la musique qui rayonne sur Newport qu’il ne se prive pas de filmer entre deux formations. Avec un brin d’humour auprès des automobilistes pour qu’ils n’appuient pas trop sur le champignon. La ville est bien animée. On la découvre en portraits bigarrés…
Le documentaire
Les bonus

On dit que c’est l’un des tout premiers concerts filmés de l’histoire du cinéma. Bert Stern, son réalisateur est plus connu pour ses photos de mode. Mais derrière la caméra, il est tout aussi inspiré par la musique qui rayonne sur Newport qu’il ne se prive pas de filmer entre deux formations. Louis Armstrong, Mahalia Jackson, Chuck Berry, Chico Hamilton… les plus grandes légendes du jazz défilent sous le soleil éclatant de Newport . Les puristes vont peut-être faire la moue. Le festival de Jazz de Newport filmé entre deux escapades et un petit tour sur la coupe de l’America qui se déroule tout près , ça peut défriser. Mais la musique demeure omniprésente. C’est vivant, coloré …

AVIS BONUS Un documentaire assez édifiant sur Bert Stern qui n’avait pas l’air très commode, suivi de quelques pièces sur son travail …

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Les Cavaliers » de John Ford . Critique dvd

L’Amérique,  fratricide comme elle semble l’avoir toujours été … Et toujours John Ford !

Laisser un commentaire