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« Jamais contente » d’Emilie Deleuze. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Mon père est atroce, ma mère est atroce, mes sœurs aussi, et moi je suis la pire de tous. En plus, je m’appelle Aurore. Les profs me haïssent, j’avais une copine mais j’en ai plus, et mes parents rêvent de m’expédier en pension pour se débarrasser de moi. Je pourrais me réfugier dans mon groupe de rock, si seulement ils ne voulaient pas m’obliger à chanter devant des gens. A ce point-là de détestation, on devrait me filer une médaille. Franchement, quelle fille de treize ans est aussi atrocement malheureuse que moi ?

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Jamais contente"
De : Emilie Deleuze
Avec : Léna Magnien, Patricia Mazuy, Philippe Duquesne, Catherine Hiegel, Alex Lutz
Sortie le : 23 mai 2017
Distribution : Ad Vitam
Durée : 86 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Une adaptation de la série romanesque « Le Journal d’Aurore » de Marie Desplechin publié entre 2006 et 2009. L’auteure a participé à l’écriture du scénario avec la réalisatrice Emilie Deleuze et Laurent Guyot.

  • Ce que j’en pense :

J’aurais peut-être dû lire les trois tomes de la série pour mieux comprendre ce film qui possède une excellente idée en préambule et puis après rejoint le conformisme d’un cinéma bien français.La scène de rabâchage à l’école, l’inadaptation à un système scolaire :  l’ouverture joue sur la multiplication des intervenants scolaires dans une même salle ce qui d’un point de vue scénique dynamise une réalisation qui nous promet aussi de belles perspectives sur les affres de la vie familiale. Patricia Mazuy et Philippe Dusquesne, les parents ont fort à faire et ils le font très bien.

Comme le titre l’indique, l’héroïne n’est jamais contente, et fait tout ce qu’il faut pour le demeurer. Son ton acidulé correspond bien à un tempérament de râleuse perpétuelle, mais malheureuse, qui toujours provoque et chinoise. Une véritable tête à claques. La « Sophie » de la Comtesse est d’un calibre plus agréable.

Mais Aurore va, comme dans tous les jolis contes, rencontrer un professeur qui devine la fêlure et se mettre à son écoute. Alex Lutz le fait très bien, malgré les tics de son personnage télévisé qui lui collent de plus en plus au visage. La Catherine du petit écran s’accroche comme par jalousie à son personnage. A moins que ce ne soit l’inverse.

Au bout du compte la version pré-pubère que nous sert Emilie Deleuze devrait ravir les enfants de la trempe de Léna Magnien, une très jeune comédienne, déjà très douée. Le hic à mon avis, c’est que la réalisatrice tombe dans le piège de cette préadolescence qu’il ne faut pas filmer pour ce qu’ils attendent d’eux même, mais pour ce qu’ils sont réellement. Et là je pense à « Sing street » qui sur un thème un peu approchant, (des idées communes) est d’un tout autre intérêt.

LE SUPPLEMENT

  • Monteur et réalisateur, l’enjeu d’un duo (17.20 mn). Il s’agit d’un extrait d’un master class à Saint-Germain des Prés. On revoit d’abord la scène du repas de famille au cours de laquelle la fille aînée annonce son mariage avec un jeune homme russe, ce qui provoque un fou rire de la maman.

Emilie Deleuze et son monteur Frédéric Baillehaiche expliquent comment cette scène s’est construite alors qu’une première séquence du déjeuner avait été supprimée « à cause de cette seconde scène qui fonctionnait parfaitement bien (…) plus sur la réaction que sur l’action.

 

Une adaptation de la série romanesque « Le Journal d’Aurore » de Marie Desplechin publié entre 2006 et 2009. L’auteure a participé à l’écriture du scénario avec la réalisatrice Emilie Deleuze et Laurent Guyot. Ce que j’en pense : J’aurais peut-être dû lire les trois tomes de la série pour mieux comprendre ce film qui possède une excellente idée en préambule et puis après rejoint le conformisme d’un cinéma bien français.La scène de rabâchage à l’école, l’inadaptation à un système scolaire :  l’ouverture joue sur la multiplication des intervenants scolaires dans une même salle ce qui d’un point de vue scénique dynamise…
Le film
Le bonus

Sur un fond rock’n roll vaguement répétitif, Emilie Deleuze raconte la vie pré-pubère d’une jeune fille qui se dit malheureuse parce qu’elle se rend malheureuse. Une tête à claques inspirée par la série romanesque « Le journal d’Aurore » de Marie Desplechin qui prête également sa plume au scénario. Ce qui ne se traduit pas par une mise en scène élaborée, inventive ou imagée, car trop conforme à un ronron cinématographique français. J’imagine qu’il ne faut pas filmer les ados pour ce qu’ils attendent d’eux même, mais pour ce qu’ils sont réellement, ce que ne renvoie pas forcément ce film très bien interprété par son rôle-titre, Léna Magnien.

Avis bonus Un petit discours autour du montage de la scène du repas, ce n’est pas vraiment explicite mais on devine un peu, quand même, ce qui s’est passé

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