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« Jalouse » de David et Stéphane Foenkinos. Critique cinéma-dvd

Une direction d'acteurs et des acteurs parfaits... Bizarre la réalisation ne suit pas !

Synopsis: Nathalie Pêcheux, professeure de lettres, divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... La bascule inattendue d'une femme.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Jalouse"
De : David Foenkinos, Stéphane Foenkinos
Avec : Karin Viard, Dara Tombroff, Anne Dorval, Thibault de Montalembert, Bruno Todeschini
Sortie le : 16 Mars 2018
Distribution : Studiocanal
Durée : 103 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Karin Viard, comme une évidence. Elle est le personnage sans rature imaginé par David et Stéphane Foenkinos. Leur écriture est dynamique mais la mise en scène rapiécée. A l’allant vertigineux de la comédienne, à sa stature de névrosée en retrait, ils se conforment à un état des lieux d’un certain cinéma hexagonal. Propre et lisse.

Surtout, ne pas écorner la copie que Nathalie Pêcheux s’empresse pourtant de malmener quand le monde ne lui fait plus la cour. Pour séduire maintenant, il lui faut un bonheur de substitution. Celui de sa fille lui échappe, et ça devient insupportable.

Elle l’est également, et puis rancie, irascible, incontrôlable. C’est peut-être pourquoi Nathalie s’abandonne (presque) au premier homme que ses amis lui présentent. Bruno Todeschini revient avec grâce et talent sur le devant de la scène que la belle va pourtant lui faire quitter sans ménagement.

Une mère dépassée par l’image que le monde lui renvoie. Et son fils ( Corentin Fila ) n’est pas en reste

 

« Tu es folle » sourit-il dans le cimetière où elle lui a donné rendez-vous. L’expression assez commune reflète bien son quotidien chahuté par ses irritations et ses excès d’humeur. Sa fille (Dara Tombroff) ne la supporte plus, son ex (Thibault de Montalembert) tente de la raisonner. Mais la jalousie est bien une maladie qui la ronge jusqu’à la défigurer.

Mais on n’est pas chez Polanski ou Desplechin où la folie se carapate dans les moindres interstices d’une scénographie appropriée. Ici le ton demeure courtois, c’est-à-dire entre drame et comédie, sans jamais altérer le bon fonctionnement de la société.

Karin Viard ne peut s’en remettre alors qu’à cette palette sentimentale multiple et contrastée qui déstabilise son environnement et le rend incrédule. Garce avec sa fille prête à croquer la vie, elle est méchante et plus encore, blessante avec sa meilleure amie à qui Anne Dorval empreinte une belle panoplie. Ses altercations avec ses collègues enseignantes méritent une palme particulière, Anaïs Demoustier une distinction supplémentaire.

Comme quoi les comédiens ont su trouver la bonne empreinte dans une réalisation défaillante. Ça fait bizarre, ça fait gauche.

Karin Viard, comme une évidence. Elle est le personnage sans rature imaginé par David et Stéphane Foenkinos. Leur écriture est dynamique mais la mise en scène rapiécée. A l’allant vertigineux de la comédienne, à sa stature de névrosée en retrait, ils se conforment à un état des lieux d’un certain cinéma hexagonal. Propre et lisse. Surtout, ne pas écorner la copie que Nathalie Pêcheux s’empresse pourtant de malmener quand le monde ne lui fait plus la cour. Pour séduire maintenant, il lui faut un bonheur de substitution. Celui de sa fille lui échappe, et ça devient insupportable. Elle l’est également, et…
Le film

On peut imaginer la crise de la cinquantaine à travers ce tableau bringuebalant d’une famille désunie quand l’ex vit de nouvelles amours idylliques, et que la fille unique connait elle aussi le bonheur sans effraction. Sinon celle que provoque une maman devenue subitement jalouse de sa petite protégée et puis de tous les proches qui ne comprennent plus rien à un comportement maladif. Karin Viard, quasiment de tous les plans est exceptionnelle dans cet amalgame sentimental avec lequel les comédiens composent une partition tout à fait égale à leur talent. Il est simplement dommage que la réalisation ne suive pas le tempo. Elle est gentille, bien lisse, pleine de bon sentiments.  

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