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« Ixcanul – Volcan  » de Jayro Bustamante. Critique cinéma

Synopsis: Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala. Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend. La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix...

La fiche du film

Le film : "Ixcanul - Volcan"
De : Jayro Bustamante
Avec : María Mercedes Coroy, Maria Telon
Sortie le : 25/11/2015
Distribution : ARP S�lection
Durée : 91 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Ca commence sur le mode «  Connaissance du Monde ». Le dépaysement total du côté d’une île du Guatemala. Un peu « d’exotisme » aussi. Ou comment un cochon et sa truie copulent après avoir enfilé une bonne rasade d’alcool. Autres mœurs, autres coutumes, mais déjà l’empreinte d’une civilisation d’ailleurs. Où les divinités succèdent au guide spirituel pour chasser les mauvais sorts, et les serpents.

Les reptiles dans la plantation, c’est une récolte avortée. Le si peu d’argent que le maïs leur rapporte, les parents de Maria ne peuvent s’en passer. Les banques ne leur prêtent plus depuis longtemps et seul le bon vouloir d’un plus riche qu’eux leur permet de survivre. Ignacio n’est pas trop regardant sur la situation du couple. C’est Maria qui l’intéresse et les fiançailles scelleront un pacte sans paraphe. La parole est d’honneur, la parole est contrat.

Maria et sa mère, peu d'épanchements, mais beaucoup d'amour
Maria et sa mère, peu d’épanchements, mais beaucoup d’amour…

Il n’est pas indifférent que le décor prenne place au pied d’un volcan en sommeil, mais toujours menaçant. La terre ravagée par des laves anciennes interdit toute velléité, toute révolte, la colère est trop crainte.  Cette vérité mêlée aux superstitions ancestrales, Maria va devoir l’affronter, pour gagner son indépendance, sinon sa liberté. L’alcool parait pour l’heure l’unique échappatoire à une jeunesse désœuvrée.

Jayro Bustamante raconte l’histoire d’une vie d’ailleurs ( inspirée d’une histoire vraie ) avec la sagesse de l’ethnologue qui espère encore en l’homme. Malgré les écarts de leur fille qui les place dans une situation bien inconfortable, Manuel et Juana demeurent soudés et fidèles.

Une famille aimante qui croit en la terre et ses chimères. Aux rites d’un autre âge pour avorter ou chasser les serpents. Ils en parlent très peu, la parole est discrète. Ce que respecte le jeune réalisateur lui aussi plus observateur que témoin.

C’est un autre monde qui voit le jour, sous une lumière étrange et symbolique. Elle est tout aussi attirante que cet étrange volcan dont sourd une force en attente. Les paysans sont aux aguets entre le café et le maïs qui leur rapportera peut-être un peu d’espoir.

DVD 2 septembre, Coffret avec "La Llorona" Prix Alfred-Bauer de la 65ème édition du festival de Berlin. Ca commence sur le mode «  Connaissance du Monde ». Le dépaysement total du côté d’une île du Guatemala. Un peu « d’exotisme » aussi. Ou comment un cochon et sa truie copulent après avoir enfilé une bonne rasade d’alcool. Autres mœurs, autres coutumes, mais déjà l’empreinte d’une civilisation d’ailleurs. Où les divinités succèdent au guide spirituel pour chasser les mauvais sorts, et les serpents. Les reptiles dans la plantation, c’est une récolte avortée. Le si peu d’argent que le maïs leur rapporte, les parents de…
Le film

Ca pourrait être un film qualifié de sage et tranquille, posé avec sérénité dans ce décor guatémaltèque où une famille de paysans pauvres survit sans éclat. Le mariage de la fille avec un riche célibataire va momentanément les tirer d’affaires. Après, c’est la vie qui régit le quotidien auquel le cinéaste ne tente aucune entorse, même scénique. Sa lumière est naturelle et participe à cette alchimie humaine qui se répète chaque jour entre la terre et ses chimères. Aux rites d’un autre âge, pour avorter ou chasser les serpents. Les paysans parlent très peu, leur parole est discrète. Ce que respecte le jeune réalisateur lui aussi plus observateur que témoin. Les acteurs sont très bien, encore inconnus chez nous.

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