Accueil » A la une » « I Need a ride to California » de Morris Engel. Critique Blu-ray- Coffret

« I Need a ride to California » de Morris Engel. Critique Blu-ray- Coffret

  • Dvd- coffret  : 10 mars 2021  Disque 3
  • RéalisateurMorris Engel
  • ActeursLilly Shell, Rod Perry, Ziska Greer St. John, Rick Matter, Loren Standlee
  • Durée : 80 minutes
  • Sous-titres : Français
  • Studio  : Carlotta Films

Le coffret :  » Le Petit Fugitif« -« Lovers and Lillipops » – « Wedding and babies » – » I need a ride to California »

L’histoire : Fin des années 1960, Greenwich Village. Lilly est une jeune Californienne venue à New York pour vivre la révolution hippie. Elle explore les rues appareil photo à la main, une couronne de fleurs dans les cheveux. Mais Lilly comprend que la ville et les gens qu’elle rencontre ne sont pas aussi bienveillants qu’elle l’imaginait…

Film et Bonus  : 

Pour son premier film en couleur, Morris Engel demeure fidèle à ses déambulations new-yorkaises en compagnie cette fois d’une jeune et belle Californienne, au cœur du mouvement hippie. L’époque est bien marquée «  peace and love » et «  power flower » à tous les étages.

Un fil conducteur nous guide dans l’aventure ( on réalise un film sur le personnage de Lilly ) dans un esprit du documentaire. Le temps a fait son œuvre, et  c’est ce que je retiens ici: une époque fixée par cette jeunesse joyeuse et  insouciante, en révolte contre la guerre du Vietnam.

Le Vietnam qui deviendra Viêt-Cong chante-t-elle dans les concerts où Lilly poursuit ses déambulations, comédienne du film dans le film, dans un entre-deux précaire où son couple à la ville se confond à celui de la fiction. L’esprit libertaire du moment, des amours libres et changeantes, du bonheur sans concession.

Cet état aux limites incertaines, Lilly l’appréhende assez vite au fil des artères new-yorkaises parcourues maintenant avec moins d’allant et plus de réflexion. Le portrait sans retouche d’une jeune femme aux désillusions perceptibles sur la libération des mœurs, confrontée à l’évolution sociale du moment.

Le retour à la case départ, quand elle regagne son appartement, est d’une violence assez inattendue dans le cœur de cette contre-culture , où psychédélisme et attentisme forgent l’Amérique que l’on rencontre encore aujourd’hui.

Morris Engel documentariste malgré lui ? Pas certain, l’œil derrière la caméra nous accompagne encore dans cette balade où Dylan a planté ses premières banderilles. Pas d’écho d’un tambourine man, mais des chansons ad-hoc, composées pour le documentaire. Pardon, pour le film !

LES SUPPLÉMENTS

. 2 courts-métrages de Morris Engel

 . « Peace is » (1968 – Couleurs – 11 mn – HD)
Alors que les fêtes de fin d’année approchent, un couple hippie déambule dans les rues de New York où règne une éphémère joie de vivre. Et si la trêve de Noël pouvait durer toute l’année ?

Un noir et blanc grisaillant, muet, il faut beaucoup de talent au cinéaste pour ramener Noël au cœur de sa thématique. Ca fonctionne .

En arrivant dans  » la vallée magique », il y a beaucoup de sauge, et très peu d’eau. Après trois ans d’effort les époux Powers vont pouvoir apprécier le résultat …

. The farm they won (1951 – N&B – 10 mn – HD)
Le quotidien d’une famille de pionniers. Les  époux Powers et leurs trois enfants vont pouvoir acquérir leur terrain dans le sud de l’Idaho grâce au Homestead Act… Ca fait un peu film de propagande, même si les difficultés du moment ne sont pas occultées. Un très beau document aujourd’hui .

. 3 Publicités : Oreo -Ivory-Fab
Tournées au début des années 1960 par Morris Engel, dont une pour les biscuits Oreo qui fut récompensée lors des American TV Commercial Awards en 1962. Là encore ça tient vraiment du documentaire d’époque.

Dvd- coffret  : 10 mars 2021  Disque 3 Réalisateur : Morris Engel Acteurs : Lilly Shell, Rod Perry, Ziska Greer St. John, Rick Matter, Loren Standlee Durée : 80 minutes Sous-titres : Français Studio  : Carlotta Films Le coffret : " Le Petit Fugitif"-« Lovers and Lillipops » – « Wedding and babies » -" I need a ride to California" L'histoire : Fin des années 1960, Greenwich Village. Lilly est une jeune Californienne venue à New York pour vivre la révolution hippie. Elle explore les rues appareil photo à la main, une couronne de fleurs dans les cheveux. Mais Lilly comprend que la ville et…
Le film
Les bonus

Sur l’histoire des hippies de New-York et San-Francisco on a peut-être fait mieux, mais à l’époque Morris Engel n’imaginait pas forcément documenter son travail autour d’une fiction formellement scénarisée. Une jeune Californienne débarque à Greenwich Village pour vivre la révolution hippie. Elle tourne un film sur sa propre vie et très vite dans le désenchantement de ses rencontres et déambulations, confond fiction et réalité. Un état d’esprit totalement raccord avec le film qui relève l’époque du «  power flower » et de la libération sexuelle. C’est le portrait d’une jeune femme aux désillusions alors perceptibles dans le cœur de cette contre-culture , où psychédélisme et attentisme forgent l’Amérique d'aujourd’hui. Morris Engel documentariste malgré lui ? Pas certain, l’œil derrière la caméra nous accompagne encore dans cette balade qui conserve ce brin d’Histoire où Dylan a planté ses premières banderilles. Mais pas de «  Tambourine man » en écho, rien qu’une bande son originale, et gentillette .

AVIS BONUS De petits films resituent l’époque, dont l’un très intéressant sur l’arrivée des pionniers dans un pays encore vierge …

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Trois amies » d’Emmanuel Mouret. Critique cinéma

Beaucoup moins inspiré par ses marivaudages, Emmanuel Mouret en rajoute

Laisser un commentaire