Synopsis: En plein océan Indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d'assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l'équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d'une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d'une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l'armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
On a gardé le titre original. Traduit en français, il n’aurait pas démérité : « Piratage » (*). Celui d’un navire danois qui s’apprêtait à regagner son port. Des pirates somaliens en décident autrement, et c’est tout l’avenir familial du cuisinier de bord qui s’assombrit.
Peter n’a pas vu sa petite fille depuis des semaines et son anniversaire approche. Mais les événements sont contrariés par le choix des pirates qui le désignent comme intermédiaire avec l’armateur. Le début d’un bras de fer aveugle, d’un jeu de dupes entre des ombres qui se parlent, mais ne se comprennent jamais.
On n’imagine pas au JT du soir, quand on vous flash un bateau prisonnier de nulle part, l’angoisse, la fatigue, la nervosité de ses prisonniers, et aussi des geôliers, qui se mêlent à des conditions extrêmes de survie. Une tension de tous les instants entre un chat et une souris, sans savoir très exactement qui tire les ficelles.
On sait simplement qui possède le fusil. « Nous sommes pris en otages » comme disent les automobilistes bloqués au péage. Une gâchette sur la tempe a quand même une autre signification, et Tobias Lindholm le sait.
Il la met en avant sans jamais en faire une revendication dramatique, sans jamais surligner le drame qui se joue. Il y a plus selon moi de passion et de stress dans la négociation, et ses atermoiements, que dans les menaces des assaillants. Le syndrome de Stockholm risque à nouveau de se produire.
Après plusieurs semaines passées côte à côte on fraternise, on échange, quand la machine à nouveau se grippe. Pilou Asboek déjà remarqué dans la série Borgen est parfaitement dessiné pour un tel personnage cisaillé par les événements. Son vis-à-vis, Soren Malig également pensionnaire de Borgen a toujours la même posture impeccable, implacable qui lui vaut ses rôles placides et secrets.
Deux extrêmes taillés pour une aventure humaine, hors du commun. Le cinéma en a souvent fait des spectacles. « Hijacking » la ramène à hauteur des sentiments et de la réalité. Fulgurant.
(*) Plus que détournement.
Review Overview
Le film
Un film d’action où l’argument se résume aux termes d’une négociation qui n’a pas de visages. Un jeu de dupes parfaitement mené par le réalisateur suédois et des acteurs de premiers plans, déjà remarqués dans la série Borgen. Pilou Asboek, le cuisinier prisonnier et Soren Malig, l’armateur. On tient le suspense jusqu’au bout du dénouement, et même là encore, l’inattendu se produit. Fulgurant.
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