C'est une chanson pour raconter toute une vie, et bien la raconter ! Hallelujah
La fiche du film
Le Film
Leonard Cohen , sa vie , son œuvre , c’est une chanson nous disent Daniel Geller et Dayna Goldfine , un seul titre pour résumer toute une existence. Une incantation, « Hallelujah », sur laquelle les réalisateurs relèvent les traces du troubadour poète, en quête d’amour et de spiritualité.
Pendant sept ans, ces deux sentiments vont nourrir les pages de ses nombreux carnets où la chanson tarde à se révéler, pleinement, comme il l’entend. Il en aurait écrit 150 couplets, et composé plusieurs versions, qui par la suite connaîtront elles-mêmes bien des moutures et de nombreux interprètes.
Bob Dylan, John Cale ( partition piano sublime ), Jeff Buckley qui lui fera franchir les frontières et atteindre les anges , « Hallelujah » résonne alors dans le monde entier et survit à son créateur totalement dépassé par le phénomène.
On la chante dans les mariages, les commémorations, les radio-crochets . « Shrek » le programme sur sa bande-son…
« Et chaque fois qu’il y a une catastrophe, on la ressort.(…) Ce serait bien qu’on l’oublie un peu » sourit-il en remontant sur scène à soixante-dix ans , son agent l’ayant totalement dépouillé de ses économies.
Pendant cinq ans, en 379 dates, le troubadour renoue alors avec son public qui n’attendait que lui. Trois heures de spectacle, une voix toujours aussi grave et tendre et qui parfois s’amuse à répondre à la salle. La version de « Tower of Song » est à ce titre indispensable !
Leonard Cohen est apaisé, enfin, loin des tourments philosophiques et mystiques qui tourbillonnent dans ses couplets et s’y attardent, dès ses premiers pas « Nous avons quelque chose a réparé » pense-t-il à l’époque. Il a trente ans dépassés, et panique quand il interprète « Suzanne » aux côtés de Judy Collins qui témoigne tout au long de ce documentaire de son amitié et de son admiration pour l’artiste canadien.
Plusieurs personnalités lui emboîtent le pas dont John Lissauer, le fameux producteur de « Various Positions », l’album refusé par Columbia. Parmi les titres enregistrés, un certain « Hallelujah », on y revient toujours.
Daniel Geller et Dayna Goldfine ne s’en privent d’ailleurs pas, au risque de nous égarer dans la foultitude sonore d’extraits de plus en plus fastidieux. Je suis fan, pas trop de problèmes. Mais pour qui veut le découvrir …
- Mais aussi : « Leonard Cohen, Bird on wire » de Tony Palmer
Le Film
C’est l’histoire d’un homme et d’une chanson. Tel une légende désormais dans le ciel qu’il enchante Leonard Cohen retrouve ici un peu de l’éternité qu’il a su tutoyer tout au long de sa carrière. « Entre éveil spirituel et désir sexuel » a écrit un critique pour un seul titre que les réalisateurs Daniel Geller et Dayna Goldfine exploitent judicieusement, mais avec insistance. On apprend « Hallelujah » et ses nombreuses versions , ses interprètes tout aussi inspirés jusqu’à l’utilisation abusive de l’air du refrain dans les radio-crochets, mariages et autres commémorations. « Hallelujah » c’est l’histoire d’un chanteur qui se voulait poète et qui deviendra un artiste complet . Les archives, les témoignages, les extraits de concerts soigneusement répertoriés fournissent aux réalisateurs le socle idéal pour y dresser un portrait fidèle et conforme aux exigences que lui-même réclamait. Judy Collins témoigne tout au long de ce documentaire de son amitié et de son admiration pour l’artiste canadien. Plusieurs personnalités lui emboîtent le pas dont John Lissauer Sharon Robinson, Larry « Ratso » Slowman, ( confident de Leonard Cohen... ) Rufus Wainwright, Amanda Palmer, Regina Spektor …