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« Guerre et Paix  » de Tom Harper. Critique Blu-ray

Synopsis: 1805. Napoléon 1er poursuit ses conquêtes en Russie. Mais à Moscou, mondanités, petits scandales et bals à la cour se succèdent. Pourtant deux familles de l’aristocratie russe vont être bouleversées par cette campagne de Russie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : ""Guerre et Paix " série TV"
De : Tom Harper
Avec : Paul Dano, Lily James, James Norton, Jim Broadbent, Gillian Anderson
Sortie le : 02 janvier 2018
Distribution : ESC Editions
Durée : 382 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
La série
Les bonus

1805.Napoléon approche dangereusement de Moscou où Pierre, Natasha et Andrei se retrouvent après bien des amours contrariées et des projets avortés.

Le pavé de Tolstoï. Il faut une vision conquérante pour s’attaquer à cette adaptation littéraire dans laquelle ces trois jeunes gens de la bonne société moscovite vont voir leur destinée chamboulée par les événements sociaux et militaires de ce début de siècle.

A travers leur portrait et celui de leurs familles, la grande Histoire de l’invasion napoléonienne en Russie pose son empreinte sans jamais tenir au sol. Tom Harper n’a ni les moyens, ni la fougue qui embrase les pages du romancier, pour reconstituer une telle épopée, préférant à l’épique et au fatalisme ambiant, un esprit romanesque très pesant.

Lily James dans le rôle de Natasha Rostova me parait bien fragile

On demeure alors beaucoup dans les salons où les intrigues sentimentales tiennent lieu de stratégie pour de futures alliances plus vénales qu’amoureuses. A force de les rappeler, les personnages prennent des pauses (Stephen Rea en Prince Kuragin-James Norton , Andrei au jeu monocorde ) quand dehors le climat social n’est que rumeurs, cris, ou apartés scénaristiques.

Un choix de mise en scène porté par une production qui malgré ses 18 millions d’euros n’arrive pas à reconstituer les conflits et leurs stratégies. L’image de synthèse, d’un piètre recours, privilégie instinctivement le gros plan – combats héroïques – à une vue d’ensemble.

Pierre et Andrei, nos deux héros revenus de beaucoup d’illusions retrouvent le goût de la terre et ses valeurs humanistes

On évacue ainsi la misère dans les coulisses . Et on sacralise le personnage avant l’Histoire qui l’a vu naître. Ce qui permet à de vieux briscards de tirer leur épingle du jeu et de nous donner enfin de quoi espérer. Jim Broadbent, en vieil érudit grincheux mène le tempo avec l’élégance de ses tempes grises, et la lucidité d’un rôle parmi les plus sages de la saga.

Pierre Bezukhov, héros attitré dans les habits de Paul Dano est lui aussi l’emblème de la retenue et du discernement dans un monde où la vanité et l’apparat s’affichent à la face du peuple miséreux. Son personnage mérite bien toutes ces pages de relecture cinématographique que compulse le réalisateur, au faîte de son inspiration quand le chapitre de la franc-maçonnerie s’offre à lui.

Mathieu Kassovitz en Napoléon, ce ne sera pas le rôle de sa vie. C’est à peine si on le voit passer…

L’occasion de rappeler que l’ordre n’est nullement l’antichambre de la réussite professionnelle, mais bien l’écho d’un souffle libérateur et humaniste appelé à réveiller les consciences. Pour cette nouvelle Russie que Tolstoï appelait de tous ses vœux dans des pages flamboyantes. Sur l’écran de Tom Harper, le réalisateur inspiré de « Peaky Blinders », elles ne sont que retranscrites, honnêtement.

  • Une autre adaptation….

« Guerre et Paix de Sergueil Bondartchouk

LES SUPPLEMENTS

  • Du roman à l’écran 4.40. Le scénariste, Andrew Davies,  lit des passages du scénario en même temps que les scènes correspondantes, c’est intéressant. «  Lorsque j’écris le script j’écris la scène telle que je l’imagine, et je remets ce récit du 19 ème au goût du jour, en glissant beaucoup d’expressions idiomatiques ». 

Tom Harper, « Les indications peuvent être très précises, elles font partie de l’histoire et de l’assemblage d’une scène. »

  • Scènes coupées (4 mn). Celle du poker aurait pu prolonger une séquence très forte de la série, quand le jeune Nikolai Rostov (Jack Lowden) se fait littéralement plumer aux cartes, et  ruiner par la même, sa propre famille.
  • A la découverte du château de Rundale. Une visite très rapide du château très sollicité pour les décors du film.
1805.Napoléon approche dangereusement de Moscou où Pierre, Natasha et Andrei se retrouvent après bien des amours contrariées et des projets avortés. Le pavé de Tolstoï. Il faut une vision conquérante pour s’attaquer à cette adaptation littéraire dans laquelle ces trois jeunes gens de la bonne société moscovite vont voir leur destinée chamboulée par les événements sociaux et militaires de ce début de siècle. A travers leur portrait et celui de leurs familles, la grande Histoire de l’invasion napoléonienne en Russie pose son empreinte sans jamais tenir au sol. Tom Harper n’a ni les moyens, ni la fougue qui embrase les…
La série
Les bonus

Sans grande originalité dans la mise en scène, ni inspiration scénaristique, cette série rapporte honnêtement l’histoire de ce pavé littéraire que Tolstoï écrivit à l’occasion de l’invasion napoléonienne dans la Russie du début du XIX ème siècle. Autour de l’histoire de Pierre, fils illégitime d’un riche prince qui à sa mort lui laisse une fortune dont le jeune homme s’estime indigne, le romancier annonce l’avénement d’une nouvelle société russe dont les fondements reposeront sur le partage et la liberté. C’est du moins le souhait du héros qui de sa fortune imagine pouvoir alléger la misère de son pays. A travers son portrait et celui de ses amis plus ou moins proches (son argent lui crée bien des amitiés), la grande Histoire de l’invasion napoléonienne en Russie pose son empreinte sans jamais tenir au sol. Tom Harper n’a ni les moyens, ni la fougue qui embrase les pages du romancier, pour reconstituer une telle épopée, préférant à l’épique et au fatalisme ambiant, un esprit romanesque très pesant. Le jeu des acteurs, notamment parmi les plus jeunes, est assez inégal. AVIS BONUS La lecture du scénario avec les scènes correspondantes est un bel exercice et les scènes coupées ne manquent pas d'attrait

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