Synopsis: Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre
La fiche du film
Le film
- Oscar du Meilleur réalisateur (Alfonso Cuarón ) de la Meilleure photographie (Emmanuel Lubezki) , du Meilleur montage (Mark Sanger, Alfonso Cuarón), du Meilleur montage sonore (Glenn Freemantle ) des Meilleurs effets visuels, de la Meilleure musique (Steven Price (II)
La communication se fait par les ondes radio, bien utiles quand il s’agit de guider dans l’espace nos deux astronautes complètement égarés. Après quoi pendant quatre vingt dix minutes on nous donne le spectacle d’une performance cinématographique qui tient à la fois de la SF (cette histoire est-elle plausible ?) et d’un ersatz de film catastrophe.
Je me demande où est le cinéma dans ce déploiement technique à la mesure des moyens certainement déployés par la Nasa quand il s’agit de venir en aide à leurs équipages en perdition. L’effet graphique est garanti, et pour une fois la 3 D justifie pleinement son utilisation
.Après quoi on attend un peu d’histoire , à défaut d’une réalisation qui se contente de faire des loopings dans le vide sidéral, avant de nous faire admirer la plastique de Mlle Bullock , se contorsionnant comme elle peut d’un habitacle à un autre ;les mêmes scènes s’y répètent en russe, en chinois, en américain . Ses sauts de puce en deviennent ridicules , mais l’héroïne est polyglotte…
Je n’y ai pas cru un instant, et l’interprétation de cette dame cosmonaute pourrait figurer dans le livre des records au chapitre de la fumisterie. A l’image du « film », c’est un rôle sans réelle consistance, qui ne s’appuie sur aucun scénario, au point qu’il tente de se rattraper dans un final grotesque.
Ce n’est plus un amerrissage, mais un gros plouf qui voit notre héroïne sortir d’une mare à canards où quelques grenouilles se battent en duel. Effet comique assuré, mais était-il bien recherché ?
George Clooney qui passait par là se la joue charmeur, mais ne fait absolument rien pour remonter le niveau. Je sais que dans leur grand majorité, les critiques ont énormément apprécié ce film : ce n’est plus de l’hystérie, mais une hallucination collective …
- Pour bien décrocher la lune :
« Seul sur Mars » de Ridley Scott-« Opération Lune » de William Karel-« Mission Apollo 11 » de Kirk Wolfinger-« Apollo 13 » de Ron Howard–« First man : le premier homme sur la lune » de Damien Chazelle–« Interstellar » de Christopher Nolan-« Moonwalk one » de Theo Kamecke-« Moonwalkers » de Antoine Bardou Jacquet-« In the shadow of the moon » de David Sington, Christopher Riley. « Proxima »de Alice Winocour.
Review Overview
Le film
Comme il n’y a pas de scénario, il n’y a pas d’histoire et pendant quatre vingt dix minutes, Mlle Bullock doit se dépêtrer avec ses cordons ombilicaux pour vivre une catastrophe inter stellaire qui ne donne pas un seul frisson, un seul instant. On ne peut pas parler de cinéma, mais à la limite d’une performance, d’un spectacle qui n’en finit pas. 20 minutes dans le genre au Futuroscope je prends, après je coupe la radio. Je vais au cinéma.
En ce qui me concerne, j’ai bien aimé ce film, alors que j’y allais sans grand enthousiasme, un peu poussé par les élèves à voir de plus près comment on peut ressentir le principe d’inertie (c’est de la physique pure) en « grandeur réelle ». Le scénario n’est pas toujours plausible : pourquoi avoir compliqué un sauvetage qui de toute façon n’a quasiment aucune chance de pouvoir être réalisé dans la « vraie vie » mais il y a de la poésie, de l’humour et c’est surtout le seul film que j’ai vu qui mérite la 3 D. Un bon moment, mais je comprends aussi que cela laisse indifférent.
Oui, ce film a perdu son scénario dans l’espace. Oui, il est totalement invraisemblable. Non, il ne mérite pas d’être démesurément encensé ni même d’être sélectionné pour les Oscars. Pourtant, je ne serais pas aussi sévère. C’est de la belle image, de la 3D maîtrisée (c’est rare) et les trucages sont tellement crédibles que l’on dirait un documentaire. Quant à ceux qui voient dans « Gravity » une fable philosophique à La Kubrick, ils devront réviser leur « 2001 A Space Odyssey »…