Accueil » A la une » « Grand départ » de Nicolas Mercier. Critique DVD

« Grand départ » de Nicolas Mercier. Critique DVD

Synopsis: Entre la figure écrasante d'un frère cyclothymique, et celle d'un père atteint d'une folie neurodégénérative aussi drôle qu'inquiétante, Romain ne peut plus se contenter d'être celui qu'il a toujours été : le garçon qui fait ce qu'on attend de lui sans broncher. À l'aube de la trentaine, il est grand temps qu'il affronte enfin son père cinglé, son frère cynique, et ses propres tendances à refouler ses émotions et sa sensibilité, pour réussir à assumer pleinement sa normalité.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Grand départ"
De : Nicolas Mercier
Avec : Pio Marmaï, Jérémie Elkaïm, Eddy Mitchell, Chantal Lauby, Charlotte de Turckheim
Sortie le : 07 janvier 2014
Distribution : Studiocanal
Durée : 79 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

C’est un film que je ne vais pas développer particulièrement en raison de ses faiblesses. Mais au vu de ce premier essai, elles sont loin d’être insurmontables. Nicolas Mercier nous doit une revanche.

L’écriture est pertinente, le casting bien dosé. Etonnant en père déficient, Eddy Mitchell est au cœur d’une histoire trop sérieuse, me semble-t-il pour un premier film. Celle de la dégénérescence de l’un de ses proches, source de conflits et d’éléments révélateurs d’un passé cimenté par deux frères, qui depuis leur plus tendre enfance ne s’entendent pas.

Nicolas Mercier s’attache à cette relation peu fraternelle, au travers d’une attitude patriarcale assez ambiguë, elle aussi. Tous les portraits sont bien dessinés, mais un peu convenus, voire répétitifs à force de retravailler le trait, le caractère, et phénomène étrange qui me fait dire que Mercier nous doit un nouvel essai : le récit et la mise en scène à un moment donné ne font plus qu’un.  Les protagonistes sont mal à l’aise, la réalisation s’en ressent ; en retour,  elle déteint sur leur comportement.

photo-Grand-depart-2013-4

Ce n’est pas maîtrisé, c’est une évidence, mais le processus, bien qu’involontaire procède d’un système qui pourrait fonctionner une fois la technique apprivoisée. Je découvre que Nicolas Mercier a fait ses classes dans le scénario («  Mon pire cauchemar ») ; il lui reste à donner un peu d’étoffe à son costume, de l’envergure à sa réalisation et un peu moins d’ambition à ses futurs projets.

Sans lui faire injure, mais en fouillant dans les vieilles malles du grenier familial, le jeune homme s’est fait du mal. A priori, ça se soigne.

 

 

C’est un film que je ne vais pas développer particulièrement en raison de ses faiblesses. Mais au vu de ce premier essai, elles sont loin d’être insurmontables. Nicolas Mercier nous doit une revanche. L’écriture est pertinente, le casting bien dosé. Etonnant en père déficient, Eddy Mitchell est au cœur d’une histoire trop sérieuse, me semble-t-il pour un premier film. Celle de la dégénérescence de l’un de ses proches, source de conflits et d’éléments révélateurs d’un passé cimenté par deux frères, qui depuis leur plus tendre enfance ne s’entendent pas. Nicolas Mercier s’attache à cette relation peu fraternelle, au travers d’une…

Review Overview

Le film

Pour un premier film, puiser dans l’histoire de son propre père, atteint de dégénérescence précoce, place la barre à une telle hauteur que Nicolas Mercier, sans jamais renoncer, chute avec les honneurs. En abordant des thèmes tout aussi ardus comme la prise en charge des personnes âgées, les relations tendues entre frères …Il y a beaucoup de belles promesses dans cette écriture cinématographique (il vient du scénario) et une fois la maîtrise de la mise en scène en poche, il devrait réussir cette fois à franchir l’obstacle. Un atout majeur : il sait choisir ses comédiens !

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire